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« End of poverty » 2018 : L’extrême pauvreté en recul dans le monde, mais en progrès en Afrique subsaharienne

Publié le jeudi 18 octobre 2018 à 14h30min

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« End of poverty » 2018 : L’extrême pauvreté en recul dans le monde, mais en progrès en Afrique subsaharienne

Chaque 17 octobre, le monde commémore la Journée internationale du refus de la pauvreté, « End of poverty ». Pour l’occasion, ce mercredi 17 octobre 2018, des membres de l’Association des blogueurs du Burkina (ABB) ont suivi une vidéoconférence dans les bureaux de la Banque mondiale au pays des Hommes intègres.

Mettre fin à la pauvreté dans le monde à l’horizon 2030. C’est l’objectif que s’est fixé la Banque mondiale. Comme de coutume, à cette date du 17 octobre, la Banque mondiale, depuis son siège à Washington, présente un rapport sur l’état de la lutte contre la pauvreté dans le monde. Au tour de la table de la représentation nationale de l’institution de Breton Wood, les membres de l’Association des blogueurs du Burkina (ABB) ont pu suivre, en simultané avec 24 autres pays d’Afrique, le résumé de ce rapport.

700 millions de pauvres dans le monde

Selon la Banque mondiale, les progrès pour vaincre l’extrême pauvreté se poursuivent, mais de manière inégale. En 1990, 1,9 milliard d’habitants (36%) vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour. Le chiffre est en net recul avec 700 millions de personnes (10%) qui vivaient dans l’extrême pauvreté en 2015. Soit plus d’un milliard de personnes qui sont parvenues à s’extraire de cette nasse. A en croire les estimations préliminaires, ce taux devrait s’établir en 2018 à 8,6%. Ce qui est bien en deçà de la cible intermédiaire de 9% fixée pour 2020.

Un recul qui s’explique en grande partie par les taux de croissance spectaculaires enregistrés par les pays d’Asie, et en particulier par la Chine et l’inde. Globalement, dans le monde, la pauvreté continue de baisser, mais le rythme de réduction de la pauvreté ralentit. Si la tendance se poursuit, l’objectif de la Banque mondiale de vaincre l’extrême pauvreté d’ici à 2030 risque d’être compromis. Cette situation résulte du fait que la pauvreté tend à s’enraciner de plus en plus dans certaines régions du monde, essentiellement en Afrique subsaharienne et dans les pays en situation de conflit.

407 millions de pauvres en Afrique

Selon ce rapport, en 2002, l’Afrique subsaharienne comptait le quart seulement des pauvres de la planète. Tandis qu’en 2015, la région totalisait 407 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté sur un total de 700 millions. Donc plus que l’ensemble des autres pays du monde. Et l’un des facteurs explicatifs de l’évolution est la structure démographique des ménages. Le taux de fécondité étant généralement plus élevé chez les pauvres, les ménages défavorisés comptent en moyenne 7,9 membres et 3,5 enfants de moins de 14 ans.

Ce rapport indique aussi que plus d’un enfant de moins de 14 ans sur cinq vit dans la pauvreté, et les enfants qui grandissent pauvres accumulent moins de capital humain à cause de leur non accès à des services d’éducation suffisantes ou de qualité et souffrent de malnutrition. Cette pauvreté des enfants est plus pernicieuse car elle perpétue la pauvreté intergénérationnelle. Il y a des années, les gens de la génération étaient moins pauvres. Seulement, il faut noter que la pauvreté ne se résume pas à un manque de revenus, mais aussi au faible niveau d’instruction, à une mauvaise santé, aux carences nutritionnelles, à l’insécurité physique, à la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux conditions de vie précaires.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2018 à 15:43, par Lecteur En réponse à : « End of poverty » 2018 : L’extrême pauvreté en recul dans le monde, mais en progrès en Afrique subsaharienne

    Bonsoir Marcus pour cet esprit de synthèse et ce désir d’informer.
    Comment peut-on trouver le rapport complet ?
    Merci

  • Le 19 octobre 2018 à 14:38, par KONE En réponse à : « End of poverty » 2018 : L’extrême pauvreté en recul dans le monde, mais en progrès en Afrique subsaharienne

    « La pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous »”
    Déclaration concernant les buts et objectifs de l’Organisation internationale du Travail, Philadelphie, 1944.
    Près de la moitié des 2,8 milliards de travailleurs dans le monde sont dans l’incapacité de gagner suffisamment pour se hisser eux et leurs familles au-dessus du seuil de pauvreté de 2 dollars par jour. Le problème de la pauvreté ne concerne pas seulement les pauvres. Dans un monde où un très grand nombre d’êtres humains continue d’être pris au piège de la misère, dans un système mondialisé qui apparaît discriminatoire et injuste, il est bien difficile d’envisager une stabilité politique et une sécurité sociale réelles.
    Lutter contre la pauvreté et promouvoir l’intégration sociale, ce n’est pas seulement une question de hausse des revenus. C’est aussi une question de droits, de dignité et de communication qui redonnent aux gens du pouvoir économique, social et politique.
    Pour briser le cercle vicieux de la pauvreté, il faut enclencher de nouveaux cycles de création d’emplois et de richesses locales. L’OIT encourage les gouvernements et les organisations internationales à respecter les opinions des populations pauvres et à élaborer des solutions sur mesure plutôt que « prêt-à-porter ». En outre, ces solutions devraient s’appuyer sur une plus grande cohérence politique au sein des agences internationales et entre elles.
    « Chaque jour, les personnes qui sont dans la misère s’en sortent grâce à leur volonté de survie, mais sans soutien ni espoir de gravir les échelons. Imaginez où leurs efforts pourraient les conduire si l’ascenseur social fonctionnait. Notre responsabilité commune est de mettre en place ce soutien pour les aider », déclare le Directeur général du BIT, Juan Somavia.
    Il faut lutter contre la corruption l’impunité et promouvoir une culture d’excellence l’obligation de résultat et de compte rendu et valoriser les compétences éduquer les citoyens etre responsable au niveau des institutions de la démocratie être patriote sincère et vouloir et se comporter pour réduire la pauvreté améliorer la productivité a tous les niveaux créer des structures de conseil en productivité et noter suivant des critères de résultats par an les responsables en fonction des résultats atteints et vous verrez que la pauvreté va diminuer . il existe trois catégories de pauvres . premièrement les pauvres entrepreneurs qui possèdent des compétences et des idées novatrices pour créer et manager une entreprise dont la rentabilité et la faisabilité ne souffre d’aucune ambiguïté dans l’environnement national et international et le promoteur lui même a la capacité leadership de réaliser le projet mais qui manquent de financement et d’accompagnement adéquat .
    La deuxième catégorie de pauvres sont ceux la qui peuvent servir de main d’oeuvre pour la première catégorie mais qui ne possèdent pas d’idées novatrice pour entreprendre ni d’ambition pour le faire ni persévérance et qui n’ont pas confiance en eux même pour réaliser des projets et devenir leur propre patron . ceux la sont fait pour leur trouver du travail et non leur donner un financement quelconque sinon ils vont dilapider rapidement retourner a leur situation initiale
    Enfin la troisième catégorie de pauvres sont constituer de fainéants de paresseux de gros malades des gens qui n’ont rien et qui ne veulent rien faire
    pour aider les pauvres et réduire la pauvreté véritablement en Afrique il convient a travers des test et enquêtes de faire ce tri cette classification et typologie des pauvres avant toute action en faveur de la réduction de la pauvreté pour que cela soit bénéfique pour l’Afrique sub saharienne.

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