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Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

Publié le lundi 15 octobre 2018 à 00h09min

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Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

Le Syndicat national des gardes de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a organisé un congrès extraordinaire, ce samedi 13 octobre 2018, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), pour se pencher sur la situation de ses membres et sur la crise qui divise l’ancien et le nouveau bureau. Cette crise est née du fait de l’inactivité de l’ancien bureau qui peinait à faire face aux défis auxquels le personnel des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) est confronté. Certains membres de l’ancien bureau étaient soupçonnés d’être à la solde de l’administration.

Discussions, échanges tendus en petits groupes et appels téléphoniques incessants. C’est le spectacle que donnaient à voir les membres du Syndicat national des gardes de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) ce 13 octobre 2018, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Le congrès extraordinaire peine à débuter parce que le nouveau bureau a reçu de l’autorité des injonctions disant que les journalistes sont persona non grata à cette rencontre car n’ayant pas eu l’autorisation du ministre de la Justice. Face à cette situation, le nouveau bureau a néanmoins invité tous les membres du syndicat à rejoindre la salle prévue pour le congrès et les journalistes ont été conduits dans un endroit pour attendre le syndicat, après quelques minutes d’échanges avec les membres.

A l’issue des échanges entre les membres, le syndicat interpelle les journalistes devant l’entrée de la MACO pour lever un coin de voile sur la crise qui mine le SYNAGSP. Ce congrès extraordinaire avait pour ordre du jour le problème de la crise qui existe entre l’ancien bureau et le nouveau, la question financière sur les nominations et les avancements.

En effet, la crise que traverse le syndicat est née le 16 septembre 2018, suite à un congrès extraordinaire tenu dans la salle polyvalente de la MACO. A ce congrès, aucun membre de l’ancien bureau n’était présent car, selon les syndicalistes, l’ancien bureau ne faisait plus l’affaire des militants et, pis, ils semblaient être à la solde de l’administration.

C’est ainsi que les membres présents dans la salle et les délégués de sections, déterminés face l’inactivité de l’ancien bureau, et conformément à l’article 27 du statut du SYNAGSP, ont décidé à l’unanimité de la dissolution du bureau en exercice et de la mise en place d’un nouveau bureau. Le nouveau bureau est composé de douze membres, plus deux commissaires aux comptes.

Le SG du nouveau bureau SYNAGSP Abdou-Dramane Thombiano

Le secrétaire général du SYNAGSP, Abdou Dramane Thiombiano, estime que cette crise perdure parce que « des individus mal intentionnés travaillant pour leurs intérêts privés, individuels et égoïstes, ne veulent pas céder ». Il croit savoir que ce sont ces éléments qui ont agi chez le ministre et chez le directeur général de la MACO pour qu’ils refusent l’accès de la salle aux journalistes. « Nous ne comprenons pas cet acharnement contre le syndicat », s’agace M. Thiombiano.

Pour les responsables du syndicat, « la situation est grave car depuis 2015, un agent de sécurité pénitentiaire qui a 20 ans de service et un qui vient de sortir hier touchent aujourd’hui les mêmes salaires. Hors, d’après certaines déclarations, il se dit qu’après la police, ce sont les GSP… pourtant rien de nouveau. Le nouveau bureau dit être venu pour défendre et protéger les intérêts du corps mais l’administration, malheureusement, travaille dans l’ombre pour les diviser ».

« La sortie de ce matin vise à prendre à témoin l’opinion nationale et avertir que si la situation se dégrade, c’est le gouvernement qui est tenu pour responsable car elle est au diapason de la situation que vit le corps », a situé le nouveau secrétaire général Abdou Dramane Thiombiano. Le syndicat affirme vouloir peaufiner toutes les stratégies avec tous ses membres pour déterminer le chemin à suivre pour aboutir à la satisfaction de ses revendications.

Le syndicat invite le gouvernement à la mise en application des décrets et décisions prises pour résoudre le problème qui gangrène la machine des GSP.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2018 à 09:26, par HUG En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Tenez bon et entendez vous (l’union fait la force). Ce pouvoir du MPP et acolytes est en train de vouloir tuer les libertés syndicales. Si ma mémoire est bonne aucun régime n’a jamais eu de haine pour les syndiqués et les syndicats honnêtes que ce pouvoir du MPP et acolytes. Est - ce un crime de demander l’amélioration des conditions de vie et de travail ? Pourtant si le coup d’Etat de Julbert avait réussi c’est pas sûre que le MPP et acolytes seraient au pouvoir. Savez que le mouvement syndical avec les autres couches de la société ont contribué à faire échouer le coup d’Etat de DIEGUERE Julbert ?

  • Le 15 octobre 2018 à 10:15, par Le réaliste En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Cher GSP, soyez réalistes et méfiez-vous de considérer des commentaires comme celui de HUG qui ne vous aide pas en réalité. C’est un politicien CDP et c’est bien sous leur longue gouvernance que votre corps aurait pu être mieux nanti. Soyez sage dans votre lutte en évitant un comportement comme celui de la Police Nationale. Courage à vous

  • Le 15 octobre 2018 à 10:40, par ziri pa saaga En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Huuum chers GSP ! On a toujours dit que l’UNION FAIT LA FORCE et non que LA FORCE FAIT L’UNION. Ainsi, je pense a mon humble avis que c’est l’impatience qui anime certains de nos camarades partisans de ceux "putch" syndical au regard des acquis du bureau actuel(ancien bureau). Si vous jouez a ce jeu làà, vous tirerez les enseignements à vos depends !Cordialement, je suis au garde à vous !

  • Le 15 octobre 2018 à 12:50, par ocm En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Bonjour à tous,

    A travers le commentaire de Issoufou Ouédraogo (stagiaire) à Lefaso.net, je retiens ceci :

    1- En effet, la crise que traverse le syndicat est née le 16 septembre 2018, suite à un congrès extraordinaire tenu dans la salle polyvalente de la MACO. A ce congrès, aucun membre de l’ancien bureau n’était présent car, selon les syndicalistes, l’ancien bureau ne faisait plus l’affaire des militants et, pis, ils semblaient être à la solde de l’administration.

    Observations : * Je pense que le nouveau bureau n’est pas en règle vis à vis de l’administration.
    * Qu’est ce qui explique l’absence de tous les membres du bureau sortant à ce congrès extraordinaire du 16 septembre 2018 ?.
    Soyez sérieux et cohérent

    2- Pour les responsables du syndicat, « la situation est grave car depuis 2015, un agent de sécurité pénitentiaire qui a 20 ans de service et un qui vient de sortir hier touchent aujourd’hui les mêmes salaires. Hors, d’après certaines déclarations, il se dit qu’après la police, ce sont les GSP… pourtant rien de nouveau. Le nouveau bureau dit être venu pour défendre et protéger les intérêts du corps mais l’administration, malheureusement, travaille dans l’ombre pour les diviser
    .
    Observations : * Une situation qui dure plus de 20 ans, ce n’est pas en moins d’un moi qu’un syndicat non en règle vis à vis de l’administration va résoudre.
    * Une Administration n’a aucun intérêt à travailler dans l’ombre contre les administrés.

    Soyez moins desagréable

    3- « La sortie de ce matin vise à prendre à témoin l’opinion nationale et avertir que si la situation se dégrade, c’est le gouvernement qui est tenu pour responsable car elle est au diapason de la situation que vit le corps », a situé le nouveau secrétaire général Abdou Dramane Thiombiano. Le syndicat affirme vouloir peaufiner toutes les stratégies avec tous ses membres pour déterminer le chemin à suivre pour aboutir à la satisfaction de ses revendications.

    Observations :* A travers la sortie de ce matin, vous avez montré à l’opinion national, votre impatience et votre carence dans la recherche de solutions à vos revendications.
    * Si la situation se dégrade, vous serez tenu pour responsable car un syndicat doit être respectueux des textes et des normes.

    Merci de comprendre et de revenir à la raison

  • Le 15 octobre 2018 à 14:25, par HUG En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Monsieur internaute Le réaliste. Je ne suis pas du CDP et je ne suis d’aucun parti politique. C’est une affirmation gratuite et quand on est responsable on évite de faire des affirmations gratuites. HUG s’informe et ses affirmations n’ont jamais été gratuites comme vous. Demandez au travailleurs de l’action sociale, Combien ont été suspendu de leurs fonctions dans le mois d’ août. Monsieur le réaliste chercher à vérifiez l’information. Je persiste et signe dans aucun régime autant de fonctionnaires n’ont jamais été suspendus simplement parce que des réquisitions préventives ont été données aux agents.

  • Le 15 octobre 2018 à 14:46, par viim En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Djaaaa dans syndicalisme ya coup d’etat aussi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 15 octobre 2018 à 16:20, par Kabretkakou En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Attention aux politiciens,ils veulent vous diviser.c’est ce qui se passe actuellement au niveau de la police nationale avec deux bureaux.si j’ai bien compris le nv SG, la lutte ne dure pas 20 ans mais seulement depuis le reversement( certains l’appellent Renversement)dans leur nouveau statut en 2015 aucun agent n’a avancé et les nouveaux agents qui sortent de l’école ont le même salaire que les anciens sur le terrain.C’est l’application de ces décrets pris en conseil des ministres pour corriger ces erreurs qui pose le véritable problème.Du courage à vous mais soyez unis.

  • Le 15 octobre 2018 à 17:30, par lechris En réponse à : Gardes de sécurité pénitentiaire : Deux bureaux pour un syndicat

    Le problème des GSP est du ressort du politique, si le Gouvernement veut apporter des solutions c’est possible, mais on constate qu’il ya un manque de volonté.

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