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Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

Publié le samedi 13 octobre 2018 à 00h06min

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Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

Cet article se veut la première d’une série de chroniques qui portera principalement sur des réalités des constructions civiles (route, bâtiment, ouvrages d’art, …) au Burkina Faso. L’objectif derrière ces écrits n’est pas de désigner le coupable, ni la personne qui a bien fait son travail ; mais d’expliquer en français facile avec parfois un ton satirique, ce que le profane des constructions civiles ne sait pas ou ne comprend pas. Pour ce premier numéro, les ralentisseurs routiers communément appelés « gendarme couché » ou « dos d’âne » sont au menu.

Mon cousin WONI, est passé me voir la semaine passée, le visage écorché. À la question : « qu’est-ce qui s’est passé ? ». Il a répondu en ses termes : « J’ai pris un gendarme couché ». S’en suit une autre question : « dormais-tu au volant ? » La question qui fâche ! J’ai eu droit à tout un discours fleuve.

En résumé, il n’y avait ni éclairage public, ni panneau de signalisation du ralentisseur, ni de limitation de vitesse à 30km/h, ni de marquage au sol, afin rien qui pouvait l’informer de la présence du ralentisseur et de la limitation de vitesse à 30 km/h. En plus, le ralentisseur en question était gros comme un chameau couché. Si les ralentisseurs sont utilisés pour rendre nos routes plus sûres, force est de constater que ce n’est pas toujours le cas.

Avant d’aller plus loin, accordons nous sur ce qu’est un ralentisseur routier. Au Burkina, il y a deux types qui sont couramment utilisés : les ralentisseurs type « dos d’âne » et les ralentisseurs de type « trapézoïdal ». Ces types de ralentisseurs sont définis comme étant des dispositifs fixes, volontairement placés en travers d’une route, d’une voie, pour obliger un véhicule à réduire sa vitesse à 30 km/h.

En français facile, si je roule à 30 km/h, je dois pouvoir franchir un ralentisseur sans avoir à ralentir et sans craindre la santé de mes amortisseurs et si je roule à plus vite, je me casse le nez. Pour faire simple dans la suite, appelons les tous dos d’âne.
Ensuite demandons-nous pourquoi, les dos d’âne sont à la mode depuis quelques années déjà. Les excès de vitesse sont de réels problèmes dans nos villes et campagnes. Il faut avoir le courage de le reconnaitre. On a compris qu’on ne peut pas faire confiance à la bonne fois du conducteur. Solution miracle, on met des dos d’âne partout, même là où il n’en faut pas ! De toute façon, trop de viande ne gâte pas la bonne sauce. Pas sûr, dira mon cousin.

Maintenant comparons les recommandations techniques à ce qui est fait :

-  Un dos d’âne ne doit pas être placé hors d’une ville ou d’un village pour la simple raison qu’en dehors des agglomérations, la vitesse limite dépasse 70 km/h. Mon cousin WONI, main sur le cœur, a juré en avoir déjà vu un au milieu de nulle part. Je le crois sur parole ;

-  Pour permettre à l’honnête citoyen qui respecte les 30 km/h d’y passer sans difficulté, la règle limite la hauteur des dos d’ânes à 10 cm pour une longueur de 4 m. Hum, j’en ai vu qui ont plus du double en hauteur et moins de la moitié en longueur. Quand tu montes dessus, c’est comme si tu avais escaladé la montagne de mon village. La chute est toujours rude. Même à moins de 30 km/h impossible de passer en toute quiétude pour certains véhicules ;

-  Vu que le dos d’âne est défini comme un obstacle, il doit être vu et bien vu de loin. C’est pourquoi il doit toujours être accompagné d’une signalisation avancée qui dit au conducteur, « réduit ta vitesse à 30 km/h » et d’une signalisation de position qui lui dit où se trouve exactement le dos d’âne. En ce sens, un dos d’âne ne doit en aucun cas surprendre le conducteur sauf s’il dort au volant bien sûr.

Nombreux sont les dos d’âne qui ont perdu leurs panneaux de signalisation. Et beaucoup n’ont jamais été remplacés, faisant ainsi de certains dos d’ânes des sources d’accidents.

Avant que je n’oublie. Mon cousin WONI, m’a rappelé que le 8 juin 2012, le Conseil des Ministères a adopté un décret portant normes de conception et de construction de ralentisseurs routiers de vitesse au Burkina Faso avec pour objectif « d’améliorer la sécurité routière et de diminuer les désagréments souvent créés par ces types de dispositifs pendant la traversée des agglomérations concernées ». Hum ! Nous sommes en 2018.

Enfin, que proposer comme alternatives ? Supprimer les dos d’âne, n’est pas la solution à court et moyen termes. Quand le burkinabé sera suffisamment intègre pour respecter la signalisation routière sans avoir à y être contraint, l’État pourra envisager leur suppression. Pour y arriver, il faudra une bonne campagne de sensibilisation et surtout une bonne campagne de répression. Mon cousin propose de les normaliser en attendant. Il dit aussi que leur entretenir permettrait de gagner énormément en termes de sécurité routière.

Les voies en pavés peuvent être des alternatives aux dos d’âne par endroits. Ceux qui ont déjà essayé de faire du rallye sur des routes en pavés savent de quoi je parle. Ces voies en pavés peuvent être par exemple utilisées au niveau des petits villages comme c’est le cas au Bénin ou même en ville pour les voies secondaires à l’approche des zones à forte activité riveraine comme les marchés. Bien sûr, les voies en pavé ne garantissent pas une limitation de vitesse à 30 km/h, peuvent nettement les réduire.

En plus, elles ne présentent pas l’inconvénient d’être ponctuelles comme les dos d’âne (l’habitude est généralement d’accélérer après avoir franchi un dos d’âne). Mon cousin dit que ça risque de coûter cher. Je n’en suis pas si sûr si l’on inclut le coût l’entretien. Au fait, mon cousin, demande contre qui il doit se plaindre pour son accident.

Woni, l’ingénieur
Email : chronique.ingenieur@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2018 à 16:04, par F En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Votre article est intéressant.
    Mais ton cousin sait là où il doit aller se plaindre.

  • Le 12 octobre 2018 à 16:13, par Petit Minitaire En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Bon sujet de discussion M. Woni. Dos d’âne là, c’est bonne chose. Pas besoin de policiers ou gendarmes à corrompre, pas de contraventions à payer, dos d’âne toujours présents matin, midi, soir, nuit. Conducteur qui pense qu’il connaît manier bien son véhicule et roule vite-vite au risque de tuer des innocents, a plus de chance de payer le premier un gros pris avec présence de dos-d’âne. Seulement, je suis d’accord pour dire qu’il faut mettre signalisation à côté des dos d’ânes. Vaut mieux briser les jantes ou ponts de véhicules des mauvais conducteurs qui s’en foutent du code routier, que de tuer petit zenfants qui traversent la route, et même si c’est un seul qu’on va sauver. Plutôt, c’est des milliers qu’on va sauver, sans compter poules, cabris, cochons, ânes et même conducteurs inciviques eux-mêmes. La vitesse tue, et ce n’est pas slogan seulement.

    • Le 13 octobre 2018 à 07:40, par Snowden En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

      A travers à ton écrit, on sait que tu n’as pas de voiture et ce n’est que de la jalousie qui ressort de ton écrit. Il est bien vrai qu’il faut adapter sa vitesse à son environnement. Ce n’est pas parce qu’on dit qu’une vitesse est limitée à 50km/h qu’il faut rouler à 50km/h pendant une grande pluie par exemple.

      L’auteur de l’article se veut pédagogique. Il ne condamne pas la pratique, mais simplement que cela soit signalisé et réglementé.

      Pourquoi le burkinabè est si jaloux de son semblable comme ça ??????

      • Le 15 octobre 2018 à 08:12, par Atrap Le Moize En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

        Cher Snowden, je suis tout à fait d’accord avec toi. Au Burkina, quand on ne possède pas quelque chose ou quand on en est pas concerné, on le diabolise. Ce internaute, dès qu’il aura acquis un véhicule et commencé à être confronté aux problèmes mécaniques causés par ces ralentisseurs sauvages, il sera le premier à se plaindre haut et fort. Sachons garder de la mesure dans toute chose et l’analyser de façon impartiale et pertinente sans s’en référer à sa propre personne d’abord.

  • Le 12 octobre 2018 à 17:05, par COB En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Pour ma part, je parlerai des méfaits des dos d’âne. Comment transporter une femme enceinte ou un malade de Dori à Ouagadougou en ambulance. J’ai vu ce type d’ouvrages prospérer sur cette route. Et la fatigue supplémentaire imposée aux conducteurs peut jouer sur leur vigilance. Il y a aussi les coûts en carburant, pièces détachées, délais des transports, etc.
    Il y a aussi des avantages.

    • Le 13 octobre 2018 à 13:42, par Raogo En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

      Même les ingénieurs ne respectent pas les normes de construction et c est de ça qu on veut attirer l attention de l état sur les ralentisseurs sauvages. Prenez la rue pavée de Dapoya, il y a trop de ralentisseurs .aussi ils n ont pas les mêmes normes

  • Le 12 octobre 2018 à 17:17, par Usager pas content En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Il fallait commencer par ou devons nous imposer des ralentisseurs ? (Ecoles, lieux avec forte frequentation de pietons, etc...). De plus il faut que l’Etat respecte d’abord ses normes fixees par lui meme (10cm avec 4m de large et 2 panneaux de signalisation). Je n’ai pas de preuves mais pense qu’au moins 50% des ralentisseurs que j’ai rencontrer sont hors normes. Aussi je trouve ineficace de mettre des ralentisseurs a tout bout de champ. Par exemple entre Ouaga et Kokologo il ya 38 ralentisseurs pour une distance de 40km. Que voulons nous en fin de compte ? Et puis entre nous, les voies et routes ne sont pas faites pour que des gens y viennent s’amuser et risquer leur vie. La route est faite pour aller vite sans exces de vitesse. Il ya meme des ralentisseurs sur des voies et routes faites deja de nids de poules ou il est impossible de rouler au dela de 10km/h.

  • Le 12 octobre 2018 à 17:38, par mninda En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Le BURKINA FASO est devenu un pays d’indisciplinés et d’incivismes généralisés . Dans notre pays ,tout est exagéré . Et comme chacun fait maintenant ce qu’il veut sans se soucier des éventuelles conséquences de son acte ou de ses mauvais comportements sur les autres ,alors bonjour la chienlit en tout . Sinon c’est simple ,pour lutter contre l’incivisme dans la circulation routière et les excès de vitesse, qui sont causes d’accident multiples plus ou moins graves avec mort d’hommes ,il suffit simplement que chaque citoyen respecte les règles de la circulation qu’il a appris à l’auto école avant d’avoir son permis . Combien de fois on a dit aussi dans ce pays, d’instaurer et faire appliquer le permis pour les motos ? Rien n’est fait . Au GHANA à côté ,on n’a pas eu besoin de dresser des dos d’âne à tous les 50 mètres même en agglomération ,parce que les citoyens respectent simplement les règles de la circulation et la limitation de vitesse suivant les zones que l’on traverse .
    Combien d’accidents mortels ces dos d’âne dressés en parfaite illégalité et de manière inappropriée ont causé tant en campagne qu’en ville ? Ne parlons des dégâts matériels sur les véhicules qu’ils causent également .Pourtant la philosophie de création de ces dos d’âne est d’éviter la mort et non de la donner pour peu qu’ils soient réalisés dans les règles de l’art .

  • Le 12 octobre 2018 à 18:02, par Le Baobab En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    D’accord pour les ralentisseurs sur les routes mais cas mème construisons des ralentisseurs normalisés (la hauteur,la longueur et surtout la forme).Un conducteur surpris ne doit pas se casser la figure mais être capable de se ressaisir et revenir sur la voie.Nous voyons certains ralentisseurs qui sont comme des montagnes couchées sur la voie .c’est pas normal.

  • Le 12 octobre 2018 à 18:08, par bamos En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Meme si vous n etes pas du metier vous avez tout dit mon frere.Sur toute l étendue du territoire pas un seul ralentissement au norme.Je voyais L Onaser dire qu il détruise les ralentisseurs sauvages, qu on nous dise où se trouve un ralentisseur correcte. Pour implanter un ralentisseur il faut le faire comme on implantait un radié avec des fers a beton et sa taille ne doit pas dépasser une canette de henken (bières),et la largeur plus ou moins 4m .mais tout est bâclé et les gens font des vrais affaire dans les marchés publics c est le Burkina.

  • Le 12 octobre 2018 à 18:26, par Tilaï En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Article très intéressant !
    Mais finalement, qui est le signataire de cette nouvelle chronique ? Est-ce le cousin de Woni ou Woni lui-même ?

  • Le 12 octobre 2018 à 18:37, par Dedegueba Sanon En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Les dos d’âne ne sont qu’une infime cause du " désordre circulatoire" dans nos villes. On met maintenant six heures entre Ouagadougou et Bobo. 353 petits km et vous parlez de développement ? Je ne sais pas qui de Ouagadougou ou de Bobo détient la palme.
    D’abord la connaissance du code de la route n’est pas exigée pour rouler dans nos villes à bicyclette ou à moto,
    On ne fait pas attention à l’âge des conducteurs de motos et de tricycles
    Les stationnements dangereux ne sont pas sanctionnés
    Les conduites dangereuses ne gênent personne
    Des usagers qui ne preselectionnent pas leurs voies qui subitement tournent à gauche alors qu’ils étaient à l’extrême droite,
    Des camions surchargés qui traversent nos villes pian,
    Et nos policiers surtout municipaux qui se tapissent en embuscade juste pour rançonner les brûleurs de feux ou de panneaux stop,
    Et lorsque la Sonabel coupe le jus, bonjour les dégâts..
    Etc, etc, etc...
    En vérité il faut un état général du transport.
    Une bonne chose serait d’imposer la connaissance du code de la route avant d’être autorisé à rouler un engin motorisé.
    Mais les vendeurs de motos vont susciter une autre insurrection pour protester.

  • Le 12 octobre 2018 à 19:17, par dégouté En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Si demain, je fais un accident à cause d’un dos d’âne illicite ou hors norme, je porte plainte contre les premiers dirigeants communaux. Dans ce pays, quand il y a mort d’hommes à cause de l’imbécilité des autres, on verse une larme de crocodile et on dit que Dieu a donné, Dieu a repris. Un gendarme couché illisible a déjà tué plus d’une demie-douzaine de personnes car mal placé, non signalé et hors gabarit.
    En plus des panneaux qui disparaissent, la peinture blanche au sol aussi n’est pas refaite. Et, c’est de la responsabilité de qui ? Au vue de l’incivisme dans la circulation, il faut sévir. Aujourd’hui, sur Charles de Gaule les motos font du rallye entre les voitures alors qu’il y a une voie pour les 2 roues. Dans certaines villes, on fait des chicanes à gauche et à droite qui obligent automatiquement les véhicules de ralentir sans casser ces amortisseurs et, ne pas être surpris à la dernière minute. Dans ce pays, tout le monde se dit ingénieur alors que le bon sens a fuit depuis longtemps !

  • Le 12 octobre 2018 à 19:24, par Usager pas content En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Tres belle initiative. Priere aussi aborder le fleau que causent ceux qui utilisent les voies publiques comme parking (cas criard de la voie de gounghin - depuis le service des passeports jusqu’a l’oree de l’echangeur de l’ouest).

  • Le 12 octobre 2018 à 19:39, par Kpièrou En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Propositions : Le code de route est si bien fait que s’il est respecté, il y a très très peu d’accident. Pour les ralentisseurs, il y a des normes : qui pose des ralentisseurs sans respect des normes (même le ministère des infrastructures et...) devient responsable des accidents. Si l’auteur paie les ordonnances et les dommages causés, les ralentisseurs seront posés dans les normes voulues. Il faut appliquer cela jusque dans les petits villages et sur les pistes où on voit enterrer des poutres et des cailloux comme ralentisseurs.
    L’incivisme est dans les deux sens aussi bien du côté des usagers des routes que des poseurs des ralentisseurs.
    Bien merci.

  • Le 13 octobre 2018 à 09:53, par Patinda En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    les ralentisseurs défavorisent le développement du pays. Lorsque nous prenons la route Dédougou-Koudougou ou Ouaga-Koupela, on perd énormément en temps sur les ralentisseurs, on perd en pièces et en carburant, les gros porteurs tombent souvent en panne immédiatement après les ralentisseurs avec en sus des risques d’accident lié à ce camion en panne devenu obstacle ; il y’a également des problèmes environnementaux liés à la pollution due à la surconsommation en carburant au niveau des ralentisseurs, ce qui engendre des maladies au sein des populations où s’accumulent les polluants. Tout cela parce que la municipalité n’a pas pu sensibiliser conséquemment les populations riveraines sur le comportement à adopter lorsque la route traverse une contrée ou mettre en place un mécanisme de contrôle routier et de dissuasion efficace. De plus des études d’impact ont été réalisées avant la construction des voies. Recherchez la dedans pour nous éclairer davantage sur ce sujet de ralentisseurs qui sont devenus une cause supplémentaire de mortalité dans la frange des bras valides.

  • Le 13 octobre 2018 à 12:40, par papa En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Ce que nous constatons sur nos routes est inadmissible car en lieu et place des panneaux qu´on ne respecte d´ailleurs pas on se retrouve nez a nez avec des ralentisseurs exageres´ en forme de tombeaux qui causent plus d´ accident. Des instructions strictes doivent etre donnees´ aux premiers responsables de chaque localite´ pour que cesse cette sauvagerie digne d´un pays non civilise´. Je propose aussi qu´a l´entree de chaque localite´ qu´on place des cameras pour fascher tout conducteur qui ne respectera pas la limitation de vitesse a 30km/h et que l´amende dissuasive aille jusqu´a 10.000 frcs.

  • Le 13 octobre 2018 à 16:37, par T. ISSA En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Je suis parfaitement d’accord avec l’internaute N° 4. Figurez vous qu’entre Abidjan et la LERABA (frontière ivoirienne avec le Burkina) il n y a 00 ralentisseur. Je dis bien 00 ralentisseur. et pourtant, il n’y a pas plus mordue de la vitesse que les ivoiriens. Même le kôrô STAF,TSR, (SOGEBAF, SAN FRONTIERE, CTI) et autres y vont chaque jours avec plus de 5 departs journaliers pour chacun.

  • Le 13 octobre 2018 à 23:45, par jeunedame seret En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Ce qui nous manque, c’est l’estime de soi. Les dos d’âne ne sont rien d’autre qu’un reflet de notre état d’esprit. Si on met des gendarmes debout, ils se feront cognés sans pitié. Si on impose le code de route à tous, c’est le début de longues marches et casses. Si on met des plaques de signalisation, elles ne seront même pas observées. Voilà que les feux tricolores en ville sont négligées. Si on multiplie des voies pavées, il y aura toujours des acrobaties de vitesse intimidante. Alors, le seul remède c’est d’abord la répression sauvage ; ensuite les dos d’ânes et dos de chameaux à multiplier partout. Et les burkinabêtes comprendront qu’ils se sont faits chèvres, et doivent alors se laisser manger par bouki l’hyène.

  • Le 14 octobre 2018 à 06:20, par lagitateur En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Bravo pour l’initiative d’écrire sur un sujet aussi important. Le pire, c’est que l’Administration elle-même construit des ralentisseurs plus hauts que les 10 cm. Exemple : Avenue Karamoghoba à Nonsin et le nouveau goudron à Tanghin. La-bas même, le nombre a été exagéré tout comme les nouvelles routes bitumées de Tampouy.
    Les ralentisseurs sont nécessaires vu notre niveau de developpement individuel mais il ne faut pas exagérer. Sur l’Avenue des Tansoba à Wayalghin, il y a un ralentisseur qui est aux normes. Il n’est pas trop haut mais faites y un tour, tout le monde ralentit la-bas.
    Dans les 6 mètres des quartiers, je comprends souvent les riverains qui en construisent car il y a sur nos routes de véritables idiots qui font du rodéo. Mais là encore, la forme et la hauteur laissent à désirer souvent.
    Soyons normés et justes. Notre avenir en dépend.

  • Le 14 octobre 2018 à 17:15, par Issouf En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Salut à Woni l’Ingénieur,
    Je me permets d’intervenir sur la problématique des ralentisseurs que nous avons sur nos routes nationales, régionales et urbaines.
    Il faut le dire tout de suite, globalement cela ne se justifie pas !
    Il faut le dire tout de suite aussi, ce n’est pas une approche viable…donc pas du tout une bonne politique.
    Si on doit persister dans cette démarche, une solution simple : arrêtons de mettre des milliards pour aménager les voies, les routes...là les usagers motorisés n’iront plus en vitesse !!!

    Il y a un problème fondamental de compréhension de la fonction à attribuer à une voie, à une route dans notre pays. Dans nos communes urbaines, ce sont les mêmes difficultés.
    Vous avez abordé le problème dans une seule perspective...l’usager vulnérable dans l’agglomération traversée ou le quartier traversé. C’est vrai, il doit être protégé...valeur cardinale en mobilité comme domaine scientifique.
    Quand vous prenez la peine de jeter un coup d’œil sur les pratiques et usages qui ont cours sur les emprises des routes nationales, vous comprendrez qu’il y a aussi à travailler dans le sens de l’éduquer pour qu’il comprenne que la route est pour tout le monde : faibles et forts, un espace public. Nous disons dans le jargon, route complète. Aussi fort soit-il, il ne peut tout se permettre sur la route. Aussi vulnérable soit il, il ne peut tout se permettre sur la route. Que chacun respecte les règles édictées en la matière et l’autorité se charge de les faire respecter !
    Aujourd’hui des routes nationales, des voies principales ont des LOS ( level of service) qui plongent vers des D ou E, c’est à dire médiocres. Le meilleur indicateur de la performance d’un service de transport public ( bus et autres) ou interurbain reste la vitesse commerciale. Aujourd’hui les compagnies de transport interurbain(bobo-ouaga) ont des temps de parcours avoisinant 7h pour juste 360km. Pas vraiment terrible !
    Au niveau institutionnel, il faut que le ministère en charge des transports et de la mobilité urbaine rentre dans la plénitude de ses prérogatives : la planification de la mobilité et des transports. En termes simples, ce n’est pas au ministère des infrastructures de décider de faire la route, c’est au transport et mobilité d’exprimer ses besoins ( type de voies ou routes avec les aménagements souhaités) et les infrastructures mettent en oeuvre. Après pour l’exploitation de la route, c’est le ministère des transports et mobilité. Peut-être que là les exploitants se feront mieux entendre . Sinon tel que fait, on a juste déplacé les problèmes : en diminuant la charge émotionnelle (moins de morts sur place) pour aller vers ce qui tue aussi à petit feu peut-être les automobilistes, les exploitants et leurs clients...enfin l’économie du pays.
    Coté exploitation, l’apaisement de la circulation ne se fait pas automatiquement parce qu’on a fait appel à un outil, fut-il celui qui oblige à diminuer la vitesse ponctuellement. C’est une approche globale alliant l’infrastructure, le matériel roulant aux humains : faire un peu d’accidentologie pour mieux cerner les causes probables et agir, donc d’avoir des données. Je suis convaincu qu’une telle analyse ne manquera pas de pointer du point la fuite de responsabilité de l’autorité publique : incapacité à faire respecter les lois et autres textes règlementaires. Incapacité à éduquer les populations sur la circulation et plus globalement sur les pratiques et usages admis sur la voirie...
    Le sujet est long...ma conviction est que le décideur a choisi la facilité...il a fait du court-termisme. Pour le long terme, le développement de nos villes, de nos régions et du pays... on est dans les mains de Dieu. Pour s’en convaincre, regardez comment notre capitale est inefficace…elle tourne largement en deçà de ses potentialités, elle aurait pu permettre de créer plus de richesses...mais non ce n’est pas ce qu’elle fait, plutôt le contraire.

  • Le 14 octobre 2018 à 17:55, par Englishman En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Je constate que personne n’insiste sur les rues pavées. Je voudrais donner l’exemple de pays qui ont plus de 50 ans d’expérience dans ce domaine. En Angleterre, Allemagne et aux Pays-Bas, ils ont des rues pavées qui jouent la double fonction de réguler la vitesse du trafic en ville, notamment comme des villles à fort trafic comme Londres. Ca coute cher à l’achat par contre il n’y a pas de problème de gestion de l’entretien (appel d’offre, financement, qualité des travaux...) ou de nids de poule (le ciment aime l’eau contrairement au goudron) et en plus, ca force les gens à rouler plus lentement. le panneau de signalisation devrait être aussi installé à l’entrée de chaque ville. Ca serait de la responsabilité du maire. Meme un mur en ciment avec des briques et de la peinture. et le travail est terminé !

  • Le 14 octobre 2018 à 22:34, par MISSIRI En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Tous les voyageurs souffrent de maux de dos Causés par ces mauvaises pratiques qui les paie les soins ?

  • Le 15 octobre 2018 à 12:33, par Sanouzezou En réponse à : Prolifération des dos d’âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

    Je pense qu’il faut d’abord que les maires de communes soient sensibilisés sur les règles de construction de ses ralentisseurs. A Bobo il y a un maire qui s"est cru plus intelligent qui a inventé des ralentisseurs constitués d’une bande de goudron d’au moins 10cm de hauteur et 5 centimètre de largeur. Résultat : pour ne pas ressentir le secousse il faut passer en vitesse. Finalement ce maire oblige les gens à faire de la vitesse (l’effet contraire) à des endroits à haut risque. Et il met au moins 6 et à chaque 10 mètres. Quand tu roules doucement tu heurtes cette bêtise, tu perds tes pièces de moto comme de voiture avec des problèmes de hanche. Nous invitons ce maire à construire plutôt des ralentisseurs normalisés en lieu et place de ses lames de rasoir grossières et vraiment mal inspirées. Ici, l’incivique c’est d’abord le maire qui décide sans conseil ni compétence avec des résultats contraires aux objectifs.

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