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Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

Publié le jeudi 11 octobre 2018 à 00h51min

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Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

L’audition du journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss s’est poursuivie ce mercredi 10 octobre 2018. Tout comme la veille le Directeur de publication du mensuel « Le Dossier » a botté en touche ce qui lui est reproché.

Tout comme la veille, Damiss, accusé de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires a botté en touche tout ce qu’on lui reproche comme constituant des faits qui l’incriminent. L’accusé affirme avoir fait son boulot de journaliste en se rendant au camp Naaba Koom II dans le feu de l’action même s’il n’a pas pu récolter grande chose, encore moins avoir fait un article pour rendre compte.

Le parquet tout comme les avocats des parties civiles ne sont pas de cet avis. Ils pensent que l’accusé était en toute intelligence avec les putschistes et a belle et bien participé à la rédaction du communiqué du Conseil national de la démocratie (CND). Des consignes ont donc été donné au niveau des postes de gardes pour faciliter sa venue au camp Naaba Koom II la nuit du 16 septembre 2015. Un avis qui n’est ni partagé par Damiss et ses avocats, encore moins les autres avocats de la défense.

Pour Me Silvère Tiemterboumbou, un des avocats de la défense, on reproche à l’accusé Adama Ouédraogo d’avoir été au cœur de l’épicentre (camp Naaba Koom II) sans pour autant produire un article. « Est-ce qu’il est obligé de produire un article ? », se demande l’avocat. L’avocat fait l’analogie entre le fait pour le journaliste d’aller sur le terrain pour recueillir les informations et les militaires accusé dans ce putsch qui sont également allés sur le terrain. « Ce n’est pas la seule présence qui détermine la culpabilité », ajoute-t-il.

Le parquet militaire revient à la charge en demandant à l’accusé s’il se rappelle de ce qu’il avait dit devant la Chambre de contrôle qui vaut sa présence devant cette barre. Damiss répond par la négative. Le parquet lui fait lecture d’un passage extrait du plumitif sur interpellation réponse : « j’ai joint Gilbert Diendéré pour avoir des réponses (vers 22h) et il a dit qu’il était en réunion ». Toujours selon l’extrait lu, l’accusé après avoir communiqué avec le Général Diendéré a décidé de se rendre au camp Naaba Koom II et c’est sur place qu’il a su qu’il y avait une médiation en cours.

Alors que la veille devant cette barre, l’accusé a affirmé que c’est parce qu’il a su qu’il devait avoir médiation qu’il s’y était rendu. Damiss ne reconnait pas avoir tenu de tels propos devant la Chambre de contrôle de l’instruction. Il reconnait avoir appelé beaucoup de personnes ce jour-là, mais ne se rappelle pas avoir joint le Général Gilbert Diendéré.

A la lecture de cet extrait, Me Stéphane Ouédraogo, un des avocats de l’accusé soulève une exception et demande au président du Tribunal d’écarter cette pièce du dossier car il ne lui a pas été communiqué et le découvre pour la première fois. Exception consignée par le président de la police des débats.
Le parquet militaire dit être surpris par la réaction de l’avocat qui a pourtant consulté le plumitif de la Chambre de contrôle. Dans cet échange entre l’avocat et le ministère public, les esprits s’échauffent et le président Seidou Ouédraogo recadre les parties en situant chacun dans son rôle. L’audition de Damiss reprendra le lundi 15 septembre 2018 à 9h.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2018 à 06:59, par Mafoi En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Dans ce putsch qualifié la plus bête au monde,Damiss se voyait déjà ministre de l’information et patatras.Le voilà maintenant obligé de faire des jonglages indignes d’un professionnel en journalisme pour s’en sortir.Quel minable personnage

  • Le 11 octobre 2018 à 07:05, par Ka En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    A écouté ce manipulateur menteur Damiss, il est temps que les juges militaire disent a tous les supposés accusés avec leurs avocats de ce procès, qu’ils doivent assumer au lieu de mentir, car toutes leurs gesticulations dans les mensonges sont parfaitement contre-productives pour un procès aussi sérieux comme celui-ci dont les auteurs ont tués pour le pouvoir et meritent la perpétuité.

    Comment pourrons-nous construire une justice équitable dans des mensonges comme font ces mercenaires de l’ex-RSP et un journaliste manipulateur ? Comment faire avancer un pays assoiffé de la vraie justice dans les mensonges de ces mercenaires qui ne veulent pas assumer en mentant pour sauver leur peau ? Que Dieu tout puissant capable de tout, nous vienne en aide.

    Un adage populaire dit "Les enfants savent monter, mais ils ne savent pas descendre.’’ Quand Damiss se pavanait avec ces mercenaires du RSP a sa tête Gilbert Diendéré entouré d’une horde de tueurs qui tuaient impunément des Burkinabé qui n’avaient rien à voir avec le pouvoir que d’exprimer ce qu’ils veulent du bien pour le pays, Diendéré Gilbert et son complice Damiiss et d’autres, ne pouvaient savoir qu’aujourd’hui ils allaient se montrer en tant que des menteurs pour sauver leur peau.

    Monsieur le journaliste manipulateur Damiss, le travail du journaliste, c’est d’informer, et ce, le plus objectivement possible : Les manipulations et autres trafics d’influence comme aider a écrire un discours d’un coup d’état à la maternelle sont en-dehors de ses attributions, voire franchement contraire à la déontologie de la profession, et Damiss mérite une sanction sévère.

    • Le 11 octobre 2018 à 14:08, par Sapience En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

      Monsieur Ka, vous semblez connaître beaucoup sur le putsch. Alors, demandez au tribunal de vous accepter comme témoin et le peuple connaîtra la vérité et non votre vérité. Sachez ceci :
      - le juge ne siège pas pour sacrifier la justice au désir de plaire, mais pour la suivre religieusement. À ce titre il doit juger suivant la loi. La justice veut que l’on ne doive pas son salut à ses prières, qu’on ne supplie pas le juge, mais qu’on l’éclaire et qu’on le convainque. Bonne journée. Sapience.

      • Le 11 octobre 2018 à 16:56, par Ka En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

        Merci de me lire : A présent je sais qu’il y a un revanchard qi veut couper la racine de l’alternance politique voulu par le peuple qui lit mes critiques fondées. Ma vérité ne te tuera pas, elle te laissera vivre pour ouvrir tes yeux.

        Ce que je peux te confirmer : L’objectif du putsch déjoué de 2015 était de mettre un coup d’arrêt à la Transition dirigée par le président Michel Kafando et son équipe qui faisait du bon travail pour enraciner l’alternance politique. Même ton mentor Gilbert Diendéré lui-même ne nie pas son implication dans cette tentative de prise du pouvoir par les armes dans le sang, au début, il avait voulu faire croire à un coup monté par des sous-officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle en colère, dont il aurait tout ignoré. Et pour « éviter un bain de sang, avait-il soutenu, il a fini par l’assumer ». Damiss finira par assumer sa participation s’il veut l’indulgence des juges.

  • Le 11 octobre 2018 à 08:33, par Le patriote En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Si jamais ce renégat est relaxé par la justice il y aura une autre insurrection. Quelqu’un qui a préparé le putsch depuis plusieurs jours avant son exécution en étant le rédacteur en chef de la déclaration du CND, d’où sa récompense du million par Djibril Bassolé le chef suprême des putschistes. C’est tout simplement un gueulard qui pense tromper les gens. Même en temps de paix pour aller au camp NABA KOM II, c’est un vrai calvaire et lui il y est parvenu en pleine crise et à minuit. Ça veut ce que ça veut dire !!!
    De plus, Tout ceux que le commandant KORGO a vu dans la salle de réunion doivent être condamnés sans management.

  • Le 11 octobre 2018 à 10:43, par Le boss En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    on est plus loin de la sortie. les choses sérieuses commencent à tomber.

    SUIVEZ MON REGARD

  • Le 11 octobre 2018 à 10:44, par Thom’s En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    monsieur Dame miss Ouédraogo, tu t’es mis dans un gouffre à cause de ta cupidité. quels que soient tes subterfuges, les juges savent où est-ce que tu veux aller et tu ne peux pas t’en sortir. Donc, récoltes ce que tu as semé ; ne cherches pas à nous divertir.

  • Le 11 octobre 2018 à 12:07, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Il faut qu’il cesse de bluffer, comme l’a déjà dit un accusé, le jour de l’accouchement il n’y a plus de honte qui tienne. Comment peut-il prétendre détenir des informations qui pourront faire fuir certaines personnes et il ne les communique pas ? Qu’est ce qu’il espère en ne faisant pas le grand déballage ?
    J’espère qu’il n’a plus de problèmes de santé ? Tout comme Djibril ?

  • Le 11 octobre 2018 à 12:12, par sheiky En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Chacun se cherche hein... et sauve qui peut.
    Allez au camp Naaba Koom alors que la situation est explosive. Mon vieux, il est très téméraire comme journaliste. Si je me rappelle, c’est ce monsieur qui pleurnichait pour aller se faire soigner pour son asthme je pense.
    Mais comment lui en vouloir. Après ce balais de mensonge, de rejets et de déni, qui va se donner gratuitement. Si ceux qui étaient au cœur des opérations refusent d’assumer, ce ne sont pas les saprophytes qui vont donner leurs têtes.

  • Le 11 octobre 2018 à 15:23, par FILSDUPAYS En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Ce monsieur est vraiment pathétique. Il dit étant en deuil et en congés. Quoi de plus normal de faire son deuil convenablement au lieu funéraire mais notre Grand Journaliste a préféré couvrir un événement le plus amnésique de 2015 et de passage encaisser une "Brique". Que Dieu m’en garde si je dis des connéries mais à regarder de plus près ces déclarations ce monsieur est le prototype même de ceux qui aiment la courte échelle.
    Aussi au vu de toutes les rejets des déclarations initiales par les accusés, la justice militaire ferait mieux de faire des enregistrements audio-vidéo pour d’éventuelles confrontations. Sans doute que cela aurait aidé lors des confrontations.

  • Le 11 octobre 2018 à 15:46, par Dignité En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Ce Damiss est vraiment un rigolot !
    Détenir autant d’infos qui pourraient faire fuir tes ennemis et s’abstenir de les divulguer, il faut vraiment être un bluffeur pour le faire !
    Sur toute la ligne aucune logique :
    1) Tu es journaliste, tu te donnes autant de risques pour aller à l’info et tu n’écris rien, tu ne dis rien !
    2) la déontologie de ta profession te commande de servir l’information juste au peuple et toi, tu choisi de la garder
    3) tu as connaissance de faits délictueux, de détournement et de corruption, en tant que simple citoyen, tu as obligation de dénoncer, mettre cela à la disposition de la justice mais toi, tu ne le fais pas !

    Eeeeeeh Damisss.......... comme quelqu’un qui se noie, il s’accroche à tout même au caïman pour se sauver !
    Comprends qui veut comprendre !

    Au lieu d’être humble, on se complais à nager dans l’arrogance, la diffamation et le déni ! Mais la lumière du jour est bientôt là !

  • Le 12 octobre 2018 à 03:34, par Cheikh En réponse à : Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

    Dans tous les cas, on n’encaisse pas le million pour des broutilles, sinon chacun s’enrichirait sans coup férir !

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