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Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

Publié le mardi 9 octobre 2018 à 23h40min

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Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

Ouverture à Ouagadougou, ce mardi 6 octobre 2018, de la 3e session ordinaire de la Commission nationale de lutte contre la fraude (CNLF) sur la problématique de la fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina Faso. Objectif, trouver des voies et moyens pour réduire considérablement le phénomène, voire y mettre un terme.

De façon spécifique, il s’agira, entre autres, de rappeler les textes sur l’importation des cycles et cyclomoteurs, sensibiliser les importateurs et proposer des solutions idoines pour un meilleur respect des conditions d’importation de ces engins à deux roues. Ladite cérémonie a été présidée par le coordonnateur par intérim de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF), Issaka Tapsoba.

« Chaque jour, sur une seule localité, l’on enregistre au minimum 50 motos entrées frauduleusement sur le territoire burkinabè. Ce qui s’évalue à environ 11 millions de F CFA en valeur douanière et 4 milliards sur une année », c’est le constat fait par le coordonnateur de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF), Issaka Tapsoba. Un constat qui, selon lui, montre à quel point l’Etat perd des recettes à travers la contrebande des motos. C’est donc pour faire face à cet incivisme fiscal que la Commission nationale de lutte contre la fraude (CNLF) organise chaque année quatre sessions de réflexion sur la problématique de la fraude afin de trouver des solutions idoines. Et cette troisième session ordinaire 2018 permettra aux différents acteurs clés réunis de se pencher sur les textes régissant l’importation des cycles et cyclomoteurs au Burkina Faso, sensibiliser les importateurs et proposer des pistes de solutions.

Issaka Tapsoba, coordonnateur par intérim de l’autorité nationale de lutte contre la fraude

Pour le coordonnateur de l’ANLF, « c’est également l’occasion de féliciter ceux qui déclarent correctement les motos qu’ils importent et inviter aussi la population à accompagner l’Etat dans cette lutte ». Outre cela, Issaka Tapsoba a aussi invité tous ceux qui s’adonnent à la fraude fiscale à cultiver un esprit de civisme fiscal en déclarant de plus en plus les motos qu’ils importent. Car, explique-t-il, les taxes afférentes à l’importation desdits produits sont éludées.
« Ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat et limite ses capacités à financer des projets de développement comme les infrastructures et à créer des emplois pour les populations au chômage », explique M. Tapsoba. Et pour toutes ces raisons, il est urgent que la réflexion soit menée afin de trouver des solutions pour éradiquer le phénomène, a indiqué le coordonnateur.

Salam Traoré, président de l’union nationale des vendeurs de pièces détachées

Pour le président de l’Union nationale des vendeurs de pièces détachées, cycles et cyclomoteurs, Salam Traoré, la présente session permettra aux différents acteurs réunis de pouvoir s’exprimer et de poser leurs inquiétudes pour le bien de tous. Quant à la question de la perte fiscale occasionnée par l’entrée frauduleuse des motos, celui-ci est dubitatif, « parce que tous les camions chargés de marchandises passent obligatoirement par les postes douaniers pour le contrôle.

Où donc se trouve la fraude ? Si fraude il y a, il faut savoir que tout le monde est impliqué ». Et pour lutter contre cela, il faut l’implication de tous à tous les niveaux de l’échelle, a proposé le porte-parole des vendeurs. Et de souhaiter que l’Etat aide plutôt tous ceux qui travaillent honnêtement à travers la facilitation des procédures douanières.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2018 à 20:07, par Substance Grise En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    De manière génerale la fraude douanière et fiscale n’est pas possible sans les agents de l’état qui sont non seulement complices et pire font la concurrence déloyale aux acteurs du secteur privé.
    C’est ce qui a favorisé l’enrichissement illicite de beaucoup au Burkina acteurs du privé comme agents de la fonction publique et d’hommes politiques.
    Alors qui va donner l’exemple ?
    Ce qui fait qu’on a des milliardaires qui n’ont pas travailler reellement mais le sont grâce à l’échelle courte et ne pourront Jamais crèer de l’emploi pour les jeunes ;pire sont les patrons de la corruption et ont la protection des hommes politiques et la justice
    Alors que si les agents de l’état et les politiques jouaient proprement leur rôle ;On peut même baisser les taxes tout en faisant plus de recettes
    Aussi que ces recettes arrivent à la vraie destination pour tout le pays.
    Alors cette fraude est à tous les niveaux et prend sa source dans la corruption.
    On n’a pas besoin de trop de rencontres ;seminaires et autres pour y venir à bout
    C’est une question de volonté politique et de bonne gouvernance applicables à tous.

  • Le 9 octobre 2018 à 20:34, par Bama En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    Bonjour a vous Pour lutter contre la fraude c est facile .Mais si on arrête la fraude ce qui mangent dedans vont faire comment. Tout le monde est fraudeur.Vous voyez la douane est un impôt de porte ils sont partout sur le territoire national. La gendarmerie et la sont partout. Ils savent où se trouvent ces engins mais pour manger ils ferment les yeux sur tout attendant que les engins soient immatriculés pour bondir dessus ils mangent a la frontière sur la route et a l intérieur des villes.C est eux encore qui font les enquêtes la douane la gendarmerie la police savent où se trouvent ces fraudeurs où se trouvent ces magasins. De mémoire d hommes qui est venu au transport pour demander les documents qui ont servi a immatriculés son engins. Tout le monde est coupable et fraudeur. Et quand il y a des problèmes c est lle transport qui est victime. Les responsables de la Dgttm sont la pour manger aucune initiative pour améliorer et protège les services. Mention spéciale pour le Dg des impôts pour ces réformes a l image de sa facture normalisée. Les gens cherchent a mangé. C est les premiers responsables des structures comme la dou5 la Dgttm de part leur manière et comportement qui favorisent la fraude. Aucune initiative digne d un dirigeant d une structure. C est dommage ils sont a leur postes sans problème. La modernisation et securisation en cour c est un caho total le projet n a pas pris en compte l existant. Les responsables du projet se plaisent a aller en France en tourné et tout .Chac5 fait tout pour se remplir les poches.un projet de 15 milliards de francs cfa.Ainsi va le Burkina.

  • Le 10 octobre 2018 à 07:20, par abdou En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    manques à gagner pour l’Etat mais un gain pour les douaniers

  • Le 10 octobre 2018 à 11:05, par le godinlais En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    Mr le coordonnateur, vous voulez que la population collabore encore comment ? Comme le dit Bama, tout le circuit est pourri. Les gens sont assis et voient les motos rentrer en ville par des fraudeurs et même remorquer encore des caisses de motos au vu des policiers et douaniers assis entrain de prendre leur bière et les policiers dans les feux entrain de réguler la circulation. Mais ils ne disent rien. Le RENLAC a mis la DGTTM à quelle position de la corruption ? Même les agents sont mis dans des postes pour faciliter la fraude, du Direction en passant par le chef de service. Les agents qui sont des agents d’appuis n’ont aucun niveau pour développer ou apporter des initiatives allant à l’éradication de la fraude. Comme se sont des ministères à récompenses des partis politiques de la mouvance, chacun amène ces beau parents, ces bordelles (excusez-moi), ces neveux, etc.. et les vrais agents rasent les murs. C’est ceux qui viennent par les petites portes qui dictent leurs lois à la DGTTM et vous voulez que la fraude disparaisse. Il semblerait que cette fraude va apparaitre dans leur statut particulier ou quoi, en faisant passer tout agent (même les agents de l’administration territoriale et des autres) de la catégorie B a être déployé comme des Techniciens, Techniciens Supérieurs ou Ingénieurs. C’est pour vous montrez jusqu’à quel point le ministère est pourri malgré leur syndicat mouta-mouta et ce n’est pas évident que la fraude finisse aux transports. Toujours prêts aux raccourcis. Regardez le nombre effroyable de démarcheurs en face de la DGTTM. 
    Il faudrait une vaste opération de contrôle des plaques d’immatriculation et vous comprendrez l’ampleur du problème. Courage à vous, que Dieu vous guide dans vos réflexions.

  • Le 10 octobre 2018 à 15:28, par Bama En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    Tojt est pourri demander a la Dgttm de vous faire le point sur le projet de renouvellement du parc piloté par la Dgttm et demander les propriétés nom et prenom adresse il y a des prets noms des fonctionnaires par personnes interposés possèdent des camions l ASCE/lC devrait se saisir faire une enquête approfondie pour débusqué des malins gens avant qu il ne soit trop tard .Il y a la fraude dedans des fonctionnaires sont dedans il faut une enquête pour les démasquer. Si la liste des propriétés est connue on cherche avoir la personne physiquement on verra comment a son age il a pu payer 5 ou 10 camions citernes si c est une personne morale on peut aussi vérifier. Il y a la fraude dedans.l Asce devrait se saisir pour faire la lumière avec aussi le projet de securisation en cours c est un caho total

  • Le 10 octobre 2018 à 15:57, par citoyen En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    si chacun faisait son travail comme il se devait, on n’allait pas subir ses lourdes pertes.

  • Le 10 octobre 2018 à 19:27, par fraudeur En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    Si l’état et ses agents font correctement leur travail, la fraude serait égale à zéro. Les textes existent et les frontières sont poreuses. Cherchez l’erreur ! Avec tous les documents que l’on demande, DPI, machin bidule, scanner, au niveau des banques pour payer, etc. Donc, la solution est selon moi simple. Contrôlons tout azimuth les marchandises en vente au Burkina Faso, et, je vous garantie que l’on peut licencier 90% des douaniers et autres transitaires... dans le mois qui suit ! et, en confisquant les biens illégalement acquis par eux, on peut construire une MACO spéciale pour eux et la faire fonctionner pendant des années sans injecter un F CFA. Les cantines Guiro sont juste la partie immergée de l’iceberg. Un autre secteur où il y a l’argent dedans si gratte comme à la LONAB, c’est le secteur minier où des centaines de milliards disparaissent comme par un coup de baguette magique chaque année au nez et à la barbe de l’état

  • Le 11 octobre 2018 à 14:15, par le financier En réponse à : Fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina : Les acteurs réfléchissent à des solutions pour endiguer le phénomène

    Le phenomène des jeunes fraudeurs qui font rentrer les motos en les conduisant eux même est très important et constitue un problème de securité publique. Voyez à quelle vitesse ils circulent. Au delà de la perte de recettes pour l’Etat, ils mettent leur vie en danger et constitue un danger pour les usagers de la route, surtout l’axe Ouaga Tenkodogo. Est ce qu’on peut accuser les seuls agents de douane dans ce cas. Les principaux fautifs dans ce cas sont ces commerçants receleurs assis à l’ombre à Ouaga et qui travaillent en tandem avec ces jeunes. Ce président de l’union des commerçant est bien au courant de cette fraude qui les approvisionne en motos et en pièces detachées. Maintenant il s’agit de savoir comment ils arrivent à immatriculer ces motos entrées par ce canal. Là il s’agit du deuxième niveau de fraude qui implique soit des agents douanes et/ou de l’adminitration des transports

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