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Droits de l’enfant au Burkina : L’ONG Eriks veut renforcer le système de protection

Publié le lundi 8 octobre 2018 à 23h40min

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Droits de l’enfant au Burkina : L’ONG Eriks veut renforcer le système de protection

Ouagadougou abrite les 08 et 09 octobre 2018 un atelier national de validation du cadre stratégique 2019-2022 de l’ONG Eriks. Un atelier qui permettra de valider, d’une part l’évaluation du cadre stratégique 2015-2018 et d’autre part les résultats de l’analyse situationnelle des droits de l’enfant au Burkina Faso consistant à sa mise à jour et enfin les choix stratégiques de l’ONG dans les quatre prochaines années. La cérémonie d’ouverture s’est tenue ce 08 octobre sous la présidence du directeur général de l’encadrement de la protection de l’enfant et de l’adolescent, Jérôme Yaméogo, représentant la secrétaire générale du ministère en charge de la femme.

En vue de renforcer les droits et le système de protection de l’enfant au Burkina Faso à travers des mécanismes communautaires de protection, l’ONG Eriks organise, les 08 et 09 octobre à Ouagadougou, un atelier national de validation de son cadre stratégique 209-2022. Pendant deux jours, les participants issus des différents ministères, des partenaires techniques et financiers, des partenaires de mise en œuvre et des maires de communes valideront, d’une part, l’évaluation du cadre stratégique 2015-2018, et d’autre part, les résultats de l’analyse situationnelle des droits de l’enfant au Burkina Faso consistant à sa mise à jour et enfin les choix stratégiques de l’ONG dans les quatre prochaines années.

Pour le président de la cérémonie, Jérôme Yaméogo, directeur général de l’encadrement de la protection de l’enfant et de l’adolescent, « le Burkina Faso a ratifié la convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant en 1990, la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) en 1992.
Il s’est par ailleurs doté d’instruments juridiques nationaux qui sont des indicateurs d’une volonté de l’Etat burkinabè à promouvoir, à réaliser et à faire respecter les droits de l’enfant ». Un fait qui montre des progrès réalisés en matière de la promotion et de la protection des droits de l’enfant au Burkina grâce à l’action conjuguée des pouvoirs publics, des institutions internationales, des ONG et associations œuvrant dans le domaine, a-t-il fait savoir.

Une vue de quelques participants à l’atelier national de validation du cadre stratégique 2019-2022 d’Eriks

Par contre, indique-t-il, beaucoup reste à faire dans divers domaines de l’enfance et les défis à relever nombreux. Des défis concernant la pauvreté des parents, le manque d’accès aux services de base (santé, éducation, logement…) et la cherté de la vie. Une situation qui, selon lui, suggère que les différents acteurs publics et privés ainsi que les institutions de la promotion des droits de l’enfant redoublent d’efforts et d’initiatives afin de trouver des solutions adéquates à la question.

Quant à Fatimata N. Ouédraogo, représentante régionale d’Eriks en Afrique de l’ouest, « ce cadre stratégique s’inscrit dans la dynamique établie par le gouvernement burkinabè à travers la mise en place des comités de proximité de protection de l’enfant, des réseaux de protection de l’enfant dans les communes qui auront pour rôle de tester, de rapporter, de prévenir et de gérer efficacement les cas de violence, de maltraitance, etc. ».

Etat des lieux des droits de l’enfant au Burkina Faso

Fatimata N. Ouédraogo, représentante régionale d’Eriks en Afrique de l’ouest

Pour la représentante d’Eriks en Afrique de l’ouest, même s’il y a des avancées significatives à reconnaitre, des actions restent encore à mener. Et à titre d’exemple, lorsqu’on prend le cas de l’éducation, il y a des défis liés à l’accès, à la qualité et également la gouvernance scolaire au sien des écoles. Face à cela, il faut mener des actions sur la manière dont sont gérées les écoles et comment la communauté et les enfants s’impliquent pour avoir des meilleurs résultats, a expliqué Fatimata Ouédraogo.

Outre ces questions, poursuit-elle, il y a aussi la prévention des maladies évitables et hydriques qui reste également un défi. Mais au-delà de ses défis, la protection de l’enfant contre toute forme de maltraitance et de violence est l’une des composantes importantes du cadre stratégique. Notamment les pratiques traditionnelles néfastes telles l’excision, les mariages précoces, etc. qu’il faut travailler à bannir afin de pouvoir relever les défis de la promotion des droits de l’enfant au Burkina Faso, espère-t-elle.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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