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Journée mondiale de l’enseignant 2018 : Les syndicats de l’éducation du Gourma ont battu le pavé

Publié le samedi 6 octobre 2018 à 08h00min

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Journée mondiale de l’enseignant 2018 : Les syndicats de l’éducation du Gourma ont battu le pavé

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant ce vendredi 5 octobre 2018, la Coordination provinciale des syndicats de l’éducation, section du Gourma, a organisé une marche suivie de la remise d’un message au haut-commissaire de la province, à Fada N’Gourma.

Le vendredi 5 octobre 2018, à l’occasion de la Journée mondiale dédiée à l’enseignant, la Coordination provinciale du Gourma des syndicats du monde éducatif a battu le pavé à Fada N’Gourma, avant de se rendre au haut-commissariat pour remettre un message. C’est la secrétaire générale de la province, Bernadette Adényo Sermé, qui a reçu le message au nom du haut-commissaire. Partis de la Place des martyrs, les marcheurs du jour ont arpenté quelques artères de la ville avant de revenir au haut-commissariat à 10h, pour la remise de leur message.

Sur place, l’hymne national a été entonné. Ensuite, Hysa Kietéga, coordonnateur des syndicats de l’éducation, a lu le message avant de le transmettre à la secrétaire générale du Gourma qui, à son tour, a remercié les enseignants pour le bon déroulement de la marche. Bernadette Adényo Sermé a également souhaité bonne rentrée scolaire au monde éducatif avant de promettre de transmettre à qui droit le message qu’elle a reçu, pour un traitement diligent.

Dans ledit message, la Coordination a saisi l’occasion de la Journée pour rendre un hommage « à nos vaillants soldats » ainsi qu’à toutes les victimes civiles qui, presque chaque jour, sont tués un peu partout sur le territoire national mais surtout au Sahel et dans la région de l’Est. « Le gouvernement a fini par nous convaincre qu’il est incapable d’assurer notre sécurité. Sinon c’est bien de s’en remettre aux coutumiers et aux religieux, mais les fétiches et les prières seuls ne suffiront pas. Nos forces de défense et de sécurité doivent être dotées de moyens et de matériels adéquats. Aussi, la présence des forces armées étrangères sur notre territoire est inutile et constitue une source d’insécurité pour le pays », précise le message des marcheurs.

Hysa Kietéga a aussi relevé que jusqu’à ce jour 5 octobre, Journée de l’enseignant, beaucoup d’enseignants ne peuvent toujours pas rejoindre leurs lieux de travail. « Et ceux qui ont pu rejoindre leurs établissements travaillent la peur au ventre », a-t-il ajouté. Selon toujours les marcheurs, des centaines d’élèves ne savent pas exactement à quel moment ils effectueront leur rentrée scolaire 2018-2019. La raison, ont-ils fait savoir, est que leurs écoles ont été incendiées ou détruites. La Coordination syndicale du Gourma a également interpelé le gouvernement sur les tergiversations dans la mise en œuvre correcte des points du protocole d’accord suivant les échéances établies qui sont « inadmissibles et inacceptables ». Ces tergiversations posent clairement, selon le monde éducatif, les prémisses d’une nouvelle crise dans le secteur de l’éducation au cours de l’année scolaire 2018-2019, et le gouvernement en portera l’entière responsabilité.

Koudousse Sidsoaba
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2018 à 09:05, par Le Pacifiste En réponse à : Journée mondiale de l’enseignant 2018 : Les syndicats de l’éducation du Gourma ont battu le pavé

    N’importe quoi. Je ne suis pas d’accord avec les enseignants. Cette journée n’est pas faite pour marcher mais pour réfléchir sur un certain nombre de choses qui les concernent. Marcher veut dire qu’ils ne travaillent pas ce jour alors que ce n’est pas un jour chômé. Il devrait avoir des retenus sur leurs salaires parce qu’ils n’ont pas enseigné les enfants ce jour-là. Si tout le monde devrait marcher lors de la journée qui lui est dédiée, que deviendra ce pays ? Supposons que les enfants marchent, les douaniers marchent, les agents de la santé mâchent, les magistrats, les commerçants, les gendarmes, etc. marchent pendant la journée qui leur dédiée, ce sera de la merde. D’ailleurs, que fait-on de la journée du 1er mai qui est dédiée aux travailleurs. Les enseignants ne peuvent-ils pas attendre ce jour pour marcher ? Megd alors

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