Sport/Badminton Burkina : la Confédération africaine lance un projet de promotion de la discipline dans les écoles
Le Secrétaire général de la Confédération africaine de badminton, Sahir Edoo, a séjourné au Burkina du 16 au 20 septembre 2018 dans le cadre du lancement d’un projet de promotion du badminton dans les écoles. Pour l’occasion, il a rencontré plusieurs autorités publiques et des responsables de la communauté islamique Ahmadiyya qui s’est investie dans la promotion de la discipline au Burkina. Accompagné du président de la Fédération burkinabè de badminton, l’hôte s’est rendu au siège de la communauté Ahmadiyya dans la matinée de mercredi, 19 septembre 2018.
Le badminton est une discipline beaucoup pratiquée au plan mondial, même si au Burkina, sa création officielle date de 2014. « Au niveau mondial, c’est le sport le plus pratiqué, après le football », a expliqué le président de la Fédération burkinabè de Badminton, Pamoussa Zongo. Selon ce dernier, bien que jeune, la Fédération burkinabè de badminton a, à son actif, quatre championnats nationaux (les deux premières sessions à Essakane (dans le Sahel) et les deux autres à Ouagadougou).
Ella a également organisé les championnats de petites catégories et une compétition « open » (c’est-à-dire compétition ouverte à l’ensemble des pratiquants) et plusieurs formations au bénéfice des acteurs. C’est donc une discipline sportive qui est en train d’opérer son assise au Burkina avec une affluence importante, surtout des jeunes, pour la discipline.
C’est pourquoi, le séjour du secrétaire général de la Confédération de Badminton est perçu comme un coup d’élan de plus pour ce sport au Burkina. En effet, Sahir Edoo effectuait, du 16 au 20 septembre 2018, une visite au Burkina dans le cadre du lancement d’une activité qui vise à promouvoir le Badminton au niveau scolaire. « Nous avons profité effectivement de sa présence pour présenter le Badminton. Nous avons jugé nécessaire, à cette occasion, de passer au niveau de la communauté Ahmadiyya, qui offre une infrastructure de pratique de ce sport et qui a accepté nous accueillir lors de notre dernier championnat des petites catégories. Ce sera aussi l’occasion pour les responsables de la communauté, d’annoncer ce qu’ils vont faire bientôt en matière de promotion du badminton », a expliqué le président de la Fédération burkinabè de Badminton, Pamoussa Zongo, qui affiche son rêve de voir, dans les années, la discipline parmi les sports les plus pratiqués au Burkina.
Pour le secrétaire général de la Confédération africaine de badminton, ancien champion d’Afrique, Sahir Edoo, c’est un grand plaisir d’être au Burkina, surtout dans le cadre du lancement du projet suscité (le Badminton à l’école). Ce projet est porté par la Fédération internationale de Badminton et la Confédération africaine de Badminton. ‘’Nous avons déjà rencontré plusieurs autorités, dont le ministre des sports et loisirs et le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. C’est un projet qui a été lancé dans plus de 120 pays au monde, y compris 26 pays en Afrique (le Burkina sera la 27ème pays africain)’’, a décliné en substance Sahir Edoo.
Dans la dynamique de ce projet, poursuit-il, la Fédération burkinabè de badminton recevra, dès ce mois de septembre, des experts pour animer des stages de formation à l’endroit des enseignants d’éducation physique. « Par la suite, les enseignants vont, dans leur école, enseigner le badminton. Et nous, au niveau de la Fédération internationale et la Confédération africaine de badminton, nous allons aussi faire un don d’équipements à la Fédération », promet Sahir Edoo.
Un Club badminton Ahmadiyya en gestation
Selon le secrétaire général de la Confédération africaine de la discipline, le badminton est « l’un des trois disciplines olympiques où les hommes et femmes peuvent jouer ensemble ». Il explique que la Confédération africaine de badminton nourrit de grandes ambitions en matière de promotion de la discipline sur le continent. ‘’C’est un sport qui se pratique traditionnellement en salle, et même s’il est pratiqué à l’air libre ici, ce n’est pas un problème ; seulement, pour les compétitions, il doit se faire en salle. Et là, je remercie la communauté Ahmadiyya qui a mis à la disposition de la Fédération burkinabè de badminton, une salle pour l’entraînement et la pratique de ce sport’’, a-t-il détaillé, se réjouissant que malgré sa jeunesse, la Fédération burkinabè de badminton ait fait ses preuves.
Le secrétaire général de la Confédération africaine de badminton s’est également félicité de l’organisation prochaine d’une compétition Ahmadiyya, qui va se dérouler dans la salle que la communauté met à la disposition de la discipline (sise au sein de son siège national à Somgandin, dans l’arrondissement N°4 de la capitale). Cette compétition annuelle sera sous l’égide de la Fédération burkinabè de badminton. La communauté Ahmadiyya est en train de mettre également en place son club. « La communauté prône des valeurs que nous promouvons, c’est-à-dire le respect de chacun, l’amitié… », déclare Sahir Edoo.
Pour l’Amir, chef missionnaire de la Jama’at islamique Ahmadiyya au Burkina, Mahmood Nasir Saqib, le sport est très important dans la vie des hommes et les religions ont toujours soutenu le sport. ‘’Quand vous regardez le Saint Coran, quand Allah a parlé au prophète, il lui a dit qu’il est bon en physique. A cause de cela, Allah lui a confié le Royaume. Si on est bon en physique, on peut faire beaucoup de travaux. Et Ahmadiyya a toujours promu différents sports, pour que nos jeunes soient bien en physique’’, apprend-il en substance, précisant que le sport est une activité positive à travers laquelle, on peut encadrer les jeunes.
« Et Allah nous a permis d’avoir cette belle salle de badminton et nous la mettons également à la disposition de la Fédération burkinabè de badminton pour ses différentes activités », poursuit l’Amir, indiquant en outre que la communauté Ahmadiyya au Burkina va faire la promotion de ce sport à travers ses treize représentations régionales du pays.
OL
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