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Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

Publié le lundi 17 septembre 2018 à 23h45min

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Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

À la suite du capitaine Seydou Gaston Ouédraogo, c’est le capitaine Oussène Zoumbri qui s’est présenté à la barre. Il est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’État. Il est aussi accusé d’être responsable de la mort de treize personnes, de coups et blessures sur 42 autres, de dégradation de biens et d’incitation d’un ou de plusieurs militaires à commettre des actes contraires à la discipline militaire. L’accusé, à un moment de sa narration, n’a pas pu retenir ses larmes.

Le capitaine Zoumbri a plaidé non-coupable à l’entame de son audition. Il s’en veut même de n’avoir pas pu empêcher le coup d’État. À ses dires, dans l’après-midi du 16 septembre 2015, il était chez lui au Conseil de l’entente, en train de se reposer. C’est là qu’il a reçu un appel de son adjudant de compagnie, qui lui signale que le président et le Premier ministre ont été arrêtés. Il réunit ses soldats et leur interdit de sortir. Il se rend par la suite au camp Naaba Koom où il y avait une réunion avec le général Diendéré.

Il a aussi participé à la réunion avec le collège des sages. Le matin du 17 septembre, il s’est réveillé avec le communiqué du colonel Bamba. Pour lui, les officiers étaient tristes. Au rapport, le chef de corps a fait cas de morts d’hommes. Il a ordonné que les soldats soient rappelés. Le message est par la suite répercuté au sous-rapport. Le vrai problème commencera le 22 septembre. Il dit être resté pour le suivi du cantonnement des éléments pour qu’il n’y ait pas de problèmes.

Le mercredi 23 septembre, il était question de réinsertion et de reddition des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Il a expliqué la situation aux éléments et 90% étaient d’accord. Le processus de l’enlèvement du matériel du RSP avait commencé. Le 24 septembre, il est convoqué à l’État-major de l’armée. Le chef d’État-major ne comprend pas pourquoi le désarmement n’est pas fait.

Pourtant, il pensait avoir fait tout son possible pour cela. Il explique au tribunal que des sous-officiers incontrôlés s’opposaient à l’opération. Il a cité des noms comme les sergents Ollo Poda, Nafion, le sergent-chef Lawoko Mohamed Zerbo. Il dit même qu’ils narguaient les officiers. Le capitaine Oussène Zoumbri n’en revient pas qu’on le poursuive, au lieu de comprendre sa situation. Il n’arrive pas à contenir ses émotions. Il verse des larmes qu’il essuie.

Le capitaine reprendra le fil de sa narration quelques instants après. Pour lui, au RSP, les officiers étaient considérés comme des traites. Le parquet militaire a posé des questions de compréhension mais l’officier est resté constant dans ses déclarations. Pour son avocat, Me Adrien Nion, à ce stade, il n’y aucun cas de complicité de son client. Il part même jusqu’en France pour définir la complicité. Pour lui, la complicité doit être antérieure, concomitante à l’infraction.
Or, conclut l’avocat, les actes posés par le capitaine sont postérieurs à la commission du coup d’État. Au moment où la partie civile posait ses questions, il était 17h03. Le président a donc suspendu l’audience pour reprendre ce mardi 18 septembre, toujours avec le capitaine Oussène Zoumbri.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2018 à 05:48, par Issa En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Pour un saint-cyrien c’est la honte . Lui qui nargait les autres officiers en disant que le RSP pouvait defier toute l’armée et qu’il n’etait pas question de désarmer, maintenant tu viens larmoyer devant le tribunal en te déversant sur de pauvres sous-officiers alors que tu devrais etre ministre dans le cabinet fantoche. Où est l’honneur de l’officier ? Quelle indignité.
    Assume-toi plutot capitaine !!!!!!

  • Le 18 septembre 2018 à 07:15, par ngoonga En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Saint -Cr n’est pas une réference pour nous, il faut parler de Pô le vrais centre d’entrainement Commando adapter à notre contexte

    Salut

  • Le 18 septembre 2018 à 09:20, par l’Intègre En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Haiiii ! mon capitaine. le donneur d’ordre, de directives, l’organisateur et coordinateur des évènements, qui nous fait son cinéma. On soupçonnait des officiers oui, mais pas toi mon capitaine. Pardon faut honorer le grade de "Capitaine" car ce grade est très significatif pour l’histoire de notre beau pays. on peut retenir que le meilleur président pour le moment du Burkina est un capitaine et le président qui a le plus duré au pouvoir est aussi un capitaine.

  • Le 18 septembre 2018 à 09:23, par le voyant En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    donc finalement il n y avais que 4 tetes brulees qui secouaient toutes la ville de ouagadougou

  • Le 18 septembre 2018 à 09:24, par ERK En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Le tribunal militaire aura vraiment fort à faire pour démêler le vrai du faux et ne pas condamner des innocents. Par rapport a tous les éléments entendus jusqu’à présent, je pense vraiment que toute la hiérarchie militaire et les premiers responsables de la police doivent être entendus. Puisse le SEIGNEUR nous préserver du chaos

  • Le 18 septembre 2018 à 09:32, par Le réaliste En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Soyez réaliste Capitaine. Quand on ne se reproche de rien, on ne pleure pas devant un tribunal qui vous demande de dire la vérité. Aussi, jusqu’au sacrifice suprême, un officier ne pleure pas, mais reste stoïque.

    • Le 18 septembre 2018 à 11:22, par Danga En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

      Salut, ce monsieur est à l’image de blaise compaoré, un capitaine froussard :
      - 15 octobre 1987, blaise compaoré etait dans sa cachette(helicot prêt pour decoler vers la CI) jusqu’à ce qu’on lui presente le corps criblé de roquettes de frere SANKARA avant qu’il ne pointe son gros nez dehors et commencer à se pavaner
      - mutenerie des militaire : ce capitaine froussard achille dans son village natal dans une ambulance, evacué comme un malade
      - 31 octobre 2014 : c’est la grande fuite du froussard capitaine blaise compaoré vers le village de sa belle famille à midi un vendredi avant la prière
      - une année après, sentant la justice de son pays à sa trousse pour ses crimes de SANG et ECONOMIQUE, le froussard capitaine blaise compaoré prend la nationalité du pays de sa femme : quelle HONTE pour un capitaine qui fut presdident, chef suppreme des armées d’un pays.
      Vraiment à part SANKARA et Sombé SAWADOGO, il faut un telescope pour chercher les vrais capitaines au Burkina Faso

  • Le 18 septembre 2018 à 10:33, par CI En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Triste spectacle auquel nous assistons. Des officiers qui ont planifier le coup d’État manqué qui se dédisent sans honte. vraiment pathétique. Le capitaine Zoumbri est sans l’ombre d’un doute un des cerveau de se putch contre la nation Burkinabè et plutôt que d’assumer sa responsabilité et de regretter son acte, trouve le moyen de le nier du coup se moquant ouvertement et de la Nation et de tous les martyrs morts au cours de cette lugubre forfaiture. Il doit donc subir sans pitié la rigueur de la loi pour que plus jamais des personnes s’arrogent le droit d’embastiller par la force et avec les armes du peuple notre chère Faso et pour que nos morts reposent a jamais en paix.

  • Le 18 septembre 2018 à 10:42, par Minute En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Des larmes de crocodile ! Si le coup avait réussi, c’est eux qui allaient être à des postes de responsabilité pour narguer et tuer des honnêtes citoyens. Vraiment, on a eu de la baraka. Voilà aujourd’hui qu’on vienne, aux yeux du monde verser des larmes qui n’honore pas un capitaine qui ne devrait pas reculer devant ses responsabilités. Il y a donc capitaine dans capitaine. Il y a en qui soutenait qu’un capitaine ne dit jamais : "en avant, mais plutôt, suivez-moi". Si c’était au front, nous risquons d’assister à la débandade de certains capitaines d’aujourd’hui. Alors, mon capitaine, dites seulement la vérité, rien que la vérité. Une faute reconnue est une faute en partie pardonnée. Assumez votre courage de RSP bien entrainé et techniquement doué plus que l’autre partie de l’armé comme on le soutenait avec plaisir. Aîîîî ! La force dépend seulement de la position de chacun et des moyens mis à disposition. Corps d’élite ! Nous n’en n’avons pas vu ou observer des hauts faits de guerre qui en justifient. Ce que nous savons, c’est que le RSP a fait plus de tort que de bien à ce pays et à son peuple. Et personne ne regrette sa dissolution. C’est ça la vérité.

  • Le 18 septembre 2018 à 11:08, par Soumaïla de GOUNGHIN En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Ce procès, quelle qu’en soit l’issue, fragilisera aussi définitivement notre Armée déjà moribonde par endroits...
    Voilà des promotionnaires qui portent des cagoules pour étaler jalousies et haine...
    Vraiment les déclencheurs du putsch contre une Transition, quoique putschiste elle-même, ne nous ont fait que du mal...

  • Le 18 septembre 2018 à 14:20, par La sagesse En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    je crois que si on pensait aux effets et aux impacts de ce procès pour le Burkina, il conviendrait de trouver une autre alternative et mettre fin à ce procès de la honte nationale. Une armée fragilisée et un pays exposé et nous avons déjà l’ennemie à nos portes ; il faut classer les causes de ce coups d’état dans le secret défense pour des raisons d’intérêt national. Instaurer un dialogue pour un dédommagement conséquent des victimes et de leurs familles. Vouloir connaitre toute la vérité et donner une correction appropriée aux coupable est bien mais expose tout le pays à des conséquences incalculables. La préoccupation majeure des Burkinabé à présent est d’être en sécurité, manger à leur faim, se soigner, se loger et scolariser leurs enfants. Il faut sauver l’essentiel. Paix à l’âme des victimes et courage à leurs familles.Merci

  • Le 18 septembre 2018 à 14:33, par alpha En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Soumaila de Gounghin, les gens sont morts pendant ces évènements et tu parles de quoi ? Est ce que tu es intelligent toi ?

  • Le 18 septembre 2018 à 14:52, par Ka En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Le capitaine Oussène Zoumbri verse des larmes lors de son audition

    Capitaine Ousséne Zoumbri, il est temps d’arrêter votre disque troué et vos pleurnichements avec les larmes de crocodile comme votre mentor froussard Blaise Compaoré a l’ stade du 4 Août devant son peuple pour demander un pardon à la peau de crocodile : Surtout ne prenez pas le tribunal militaire et le peuple Burkinabé pour des idiots.

    Durant ce procès, une abondance de déclarations et de stratégies qui montrent à quel point Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé sont coincés et tentent par tous les moyens de sauver leur peau, et vous êtes là encore à ne pas citer de nom. Avec ce cinéma de fiction que jouent vos généraux de pacotille devant les juges, la même stratégie est aussi adoptée par vous les coaccusés de l’ex- RSP qui, sciemment ou inconsciemment, tirent des rafales sur tous les hauts gradés de l’armée Burkinabé, en termes d’aveux. Pourtant, il n’y a que les deux généraux avec les aides venus de la Côte d’Ivoire sont coupables de ce coup d’état à la maternelle. Ne voulant pas dire la vérité en vous divisant, et pourtant l’ex-RSP était une famille soudée dans le secret pour tuer son peuple là où elle est veut, vous n’aurez pas la conscience tranquille avec vos mensonges. Jouer comme vous le voulez : Tout le monde savait que l’objectif du putsch déjoué de 2015 était de mettre un coup d’arrêt à la transition qui faisait un travail de titan pour enraciner l’alternance politique voulu par le peuple Burkinabé et sa jeunesse.

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