La conférence a eu lieu à la Chambre de commerce de Ouagadougou et a porté sur le thème de la microfinance. C’était samedi 16 juillet 2005.

La conférence sur la microfinance donnée par M. Ibrahima Ouattara, directeur du Réseau et de la microfiance de la BCB fait suite à celle donnée à Bobo-Dioulasso sur le même thème le 09 mars 2005.

Pour le président de la structure organisatrice (C.O/ONAPTI), M. Ousséni Compaoré, ce sont les agents du secteur informel de Ouagadougou qui ont émis le souhait d’être formés au sujet.

Le conférencier, M. Ouattara a dans un premier temps, disséqué la population cible, à savoir les agents du secteur informel suivant les secteurs d’intervention, défini les besoins de chacun avant de clore avec les produits que propose sa banque en matière de microfinance.

Pour lui, la microfinance est avant tout un produit bancaire élaboré à l’endroit des acteurs qui ont des difficultés d’accès au crédit bancaire classique, les plus pauvres et ne pouvant pas avoir le mimimun pour mener des activités rémunératrices. Les institutions de microfinance existent dira - t-il ;mais elles ne satisfont pas tous les besoins du secteur informel. Voilà pourquoi « la BCB a jugé intéressant de créer un département de la microfinance et de s’orienter vers le secteur informel, secteur qui demeure un créneau porteur » a - t -il indiqué.

Plusieurs sous-produits pour le secteur informel

A la banque Commerciale du Burkina Faso (BCB ) , il existe des sous-produits de la microfinance. Les sous-produits sont le compte livret secteur informel , le compte secteur agro-sylvo-pastoral, le compte courant informel, le compte associations et coopératives ou groupements et le compte institutions de microfinance. Le montant à l’ouverture du compte et la durée maximun du prêt varient en fonction du sous-produit. Cependant, dira M.Ouattara, les conditions de création du compte ne sont pas drastiques. Pour le compte courant informel par exemple, on ne demande au client que la photocopie de sa carte d’identité, trois photos d’identité et la somme de 25.000F cfa.

Quant à la garantie précisera-t-il, « nous ne tablons pas forcément sur la garantie matérielle telle l’hypothèque de permis urbain ; nous nous contentons des cautions solidaires entre eux et également de la solidarité du groupe. Mais il faut auparavant connaître ceux avec qui vous traîtez ». A la fin de la conférence, le président de la structure organisatrice, M. Ouesseni Compaoré s’est dit satisfait et surtout du dynamisme de la BCB, « la banque que ceux du secteur informel préfèrent », entre autres.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)<br
Sidwaya