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Incendie à Niangoloko : Une trentaine de personnes interpellées

Publié le mardi 23 décembre 2003 à 14h29min

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Dans le cadre des actes de vandalisme perpétrés à
Niangoloko le 12 décembre 2003, une trentaine de personnes
ont été interpellées et détenues au commissariat central de
police de Banfora. Parmi elles, se trouvent l’ex-maire de la ville,
Dominique Héma et le chef de terre de Niangoloko, Kito Héma.

Parallèlement à ces arrestations, le CDP (Congrès pour la
démocratie et le progrès, parti au pouvoir) dont l’actuel maire est issu, s’active à l’apaisement des coeurs.

Au commissariat central de police de Banfora, une trentaine de
personnes sont détenues dans le cadre des troubles
intervenus le 12 décembre 2003 à Niangoloko. On note plus
d’une dizaine de notables détenus dans la salle dite de réunion
du commissariat de police. Parmi eux, le chef de terre de
Niangoloko.

Ce dernier qui est souffrant, était couché sur une
couchette de bambou à notre passage. Dans une des deux
cellules de garde-à-vue dudit commissariat, l’ex-maire de la ville y était avec quatre autres jeunes. Là, les conditions sont acceptables par rapport à l’autre cellule de garde-à-vue. L’ex-maire qui était le seul habillé, venait de voir ses conditions de détention améliorées.

Parmi les détenus, il y a un qui poursuit un traitement médical qu’il avait commencé avant son interpellation. Dans la 2e cellule, se trouve le reste des interpellés.
Cette séparation, nous a-t-on dit au commissariat, serait une
stratégie pour éviter aux détenus de communiquer et de se
donner des idées. Les auditions se poursuivent et les détenus semblent être bien traités.

Parents et amis s’occupent de leur restauration. Les délais de garde-à-vue sont largement dépassés. On nous signifiait que certains pourraient recouvrer leur liberté dans les tout prochains jours. Leur identité n’a pas
été révélée. Une quinzaine de personnes sont concernées.
Cinq autres auraient déjà recouvré la liberté et le procureur du Faso de Banfora suit l’évolution du dossier.

A Niangoloko, des témoignages indiquent que des agents de
la CRS quadrillent désormais la localité. Le CDP, parti
majoritaire qui contrôle la mairie, a dépêché une mission sur le
terrain le 16 décembre dernier. Mission conduite par le
commissaire régional des Cascades du parti, Alain Ludovic
Tou. On notait également la présence parmi les membres de la
mission de certains fils de Niangoloko. Après avoir inspecté
l’état des lieux, les émissaires du CDP sont allés apporter un message de paix et d’unité entre les fils de la localité.

Une
rencontre qui a été jugée délicate étant donné que l’interpellation
des meneurs avait donné lieu à de nouvelles échauffourées.
Ainsi, la délégation du parti se serait vu soumettre des
doléances, notamment des démarches pour la libération des
personnes interpellées. La délégation aurait par la force des
arguments, expliqué que la justice doit suivre son cours et a
rassuré que certains pourraient recouvrer la liberté après
audition.

Cette autre proposition, à savoir une marche contre les
actes de vandalisme dans la ville, aurait été faite et la
délégation aurait convaincu l’auditoire de surseoir à l’initiative
pour éviter des dérapages. Les émissaires du CDP qui sont
venus délivrer un message de tolérance et de paix, semblent
être entendus. A en croire certains témoignages,
Niangoloko a retrouvé son calme.

Luc OUATTARA
Le Pays

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