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Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

Publié le mercredi 12 septembre 2018 à 15h21min

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Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les

Après le lieutenant Gorgo, dont l’interrogatoire s’est poursuivi une partie de la matinée de ce mercredi, 12 septembre 2018, place au commandant du Groupe d’intervention anti-terroriste (GIAT) de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), Abdoul Kadri Dianda. A sa charge, on retient entre autres, complicité d’attentat à la sûreté d’État, incitation à la violation des règles de l’armée.

Le lieutenant dit ne pas reconnaître les faits exposés par le tribunal. Ainsi, après avoir rappelé ses attributions en tant que commandant d’une des unités de l’ex-RSP, Abdoul Kadri Dianda a relaté sa version des faits durant les événements du putsch.

Il dit n’avoir été informé d’un coup d’État que le 17 septembre 2015, aux environs de 10h, à la lecture du communiqué proclamant le général Gilbert Diendéré, président du CND (Conseil national pour le développement). L’unité que commandait l’officier était également chargée de gérer une partie de l’aéroport dans le cadre de l’arrivée des Chefs d’État de la CEDEAO.

C’est ainsi que le 18 septembre 2015, à l’aéroport pour l’accueil du premier Chef d’État, il constate la présence de tous les chefs militaires et des autres corps de l’armée. "Le 18 (septembre), j’ai trouvé le CEMGA (Chef d’Etat-major général des armées, ndlr) à l’aéroport, je l’ai salué et il m’a dit : Dianda, courage", a souligné l’accusé.

Malgré les charges, il rejette avoir soutenu le coup d’État. "Dans ma place, pendant les événements, je me suis toujours évertué à me poser des questions : qu’est-ce que je fais", a-t-il brandi pour décrire le climat qui prévalait au sein même du régiment.

"Ma reddition tardive s’explique par le climat au sein du RSP", rassure l’officier, relevant les menaces auxquels il était exposé au sein du corps. Après la pause observée de 13 h à 14h, l’interrogatoire se poursuit avec l’accusé.

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Vos commentaires

  • Le 12 septembre 2018 à 15:36, par TANGA En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Ce n’est pas un coup d’état comme les autres. Tous le monde était d’accord pour faire partir ZIDA. Point. Tous les chefs militaires étaient d’accord.
    Qu’est ce que vos n’avez pas compris ?

  • Le 12 septembre 2018 à 15:49, par Caca En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    C’est toute cette confusion dans ce procès de coup d’Etat manqué que la justice classique ne pourra faire sortir la vérité. Je comprends de mieux en mieux l’appel de la CODER à une justice transitionnelle pour la paix sociale dans notre pays. Quand tu lis la déposition de ce prévenu comment comprendre la déclaration : j’ai trouvé le CEMGA (Chef d’Etat-major général des armées, ndlr) à l’aéroport, je l’ai salué et il m’a dit : Dianda, courage". Ayons tous une honnêteté intellectuelle pour reconnaître les erreurs ensemble. Je suis simplement un citoyen qui souhaite le meilleur pour mon pays. Il y a eu mort d’homme dans cette crise militaire, et les cœurs doivent être apaisés

  • Le 12 septembre 2018 à 16:56, par Mawuéna En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    S’il a attendu la proclamation par les ondes pour comprendre qu’il s’agissait d’un putsch, il n’est pas digne d’être un officier. Il faut savoir rester digne, c’est cela aussi un officier.

    • Le 12 septembre 2018 à 17:34, par MAAM En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

      C’est comme cela faut comprendre ça au togo ?
      C’est un militaire ce monsieur. Il obéi aux ordres. Quand il ira se reposer, il réfléchira.
      C’est comme cela l’armée. Et c’est pour cette même discipline que ce corps était bien fonctionnel.
      Et par ce que d’aucun sait qu’il n’y a plus ce corps, chacun veut se foutre du Burkina. Mais nous avons toujours nos militaires.
      Allons seulement.

    • Le 12 septembre 2018 à 20:06, par Lionceau En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

      J’aurais bien aimé que tu sois officier de l’armée et en particulier du RSP au moment des faits et savoir quelle attitude d’officier digne tu aurais eu.
      Mon cher ami, l’attitude de Gorgo est celle que plusieurs officiers de l’ armée ont eu lors des nombreux coup d’état (réussis ou manqués) qu’a connu ce pays (de la haute-volta au burkina) et à mon avis, le Chef d’état major général des armées l’ a encouragé parce que en tant qu’ancien ayant connu plusieurs situations de ce genre, il savait parfaitement ce que vivait ce jeune officier dans le gbangban créée par des éléments de son corps d’appartenance ; D’où sa compassion en terme d’encouragements.

      Renseigne toi et tu seras étonné du nombre de militaires ayants eu des carrières brisées, se sont vus jeter en prison, sinon même éliminés à cause d’une virgule, d’un mot ou d’un comportement mal placé en pareille circonstance.

      Cher ami, comprend ces jeunes, le burkina d’aujourd’hui et son armée viennent de loin et nos militaires ne se font pas beaucoup de cadeaux en pareille circonstance. Si tu as fait erreur, tu peux le payer au prix cher.

  • Le 12 septembre 2018 à 17:54, par Yako En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    l’erreur de nos chefs militaires durant la transition et jusqu’au putsch peut être résumée en une mauvaise lecture de la situation nationale,croyant que le rapport de forces était du coté des insurgés(minorité violente) ignorant royalement l’intérêt supérieur du pays qui est la stabilité et la concorde nationale.Ils ont hésité et finalement sous la pression franco-américaine via le Nigérien et la CEDEAO ils ont fait cose commune avec les insurgés des 30 et 31 octobre 2014 pour faire échec au coup.Or avec un peu du recul chacun réalise non seulement le putsch était la conséquence directe de la transition calamiteuse dont le pays peine se remettre de ses séquelles terrorisme et ses conséquences sur la vie de la nation toute entière.Être chef c’est aussi prévoir vu le contexte sous régional le Burkina Faso ne pouvait pas se permettre le luxe de la pagaille surtout après l’insurrection de fin octobre. Alors il fallait arrêter net les ardeurs de la"politicaille",sous nos tropiques quand ça coince c’est l’armée qui tranche il en sera ainsi encore pour un 1/4 de siècle heureusement.Un épisode intéressant de notre histoire politico-militaire des années 80 opposant le président Lamizana aux syndicats qui demeura plusieurs jours sans issue à cela s’ajoutait la rivalité Gérard K et Geo weder au sommet de l’état alors les chefs militaires font comprendre à Lamizana Rip par la voix du Gal Bila Zagre soit il trouve une solution à la crise pendant qu’il est temps sinon l’armée va agir ! C’est cette race de chefs qui a manqué au pays après les violences des 30/31 octobre 2014.Bref. La transition est certes rétablie et un arrangement de transfert des pouvoirs entre le couple Zida/Kafando et le mpp de Salif Diallo est trouvé,mais qui nous a installé dans une autre transition sous apparence legitimiste,puisque jamais le mpp et alliés ne sont pas assez représentatifs du pays réel ce qu’explique le doute de la gouvernance au pays des hommes intègres.

  • Le 12 septembre 2018 à 18:51, par SOME En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Curieuse armée que cette armée du Burkina ou personne n’est au courant de rien. Meme les chefs ! Et dire qu’ils étaient là comme les yeux et les oreilles de l’état pour notre securité, mais...personne n’est au courant de rien. C’est par hasard ou tard le lendemain qu’ils apprennent qu’il y a danger contre les autorités de l’état. Et en plus ils etaient pretendus etre les mieux formés. Meme etant au camp, meme dans la ville, aucun de ces soldats du plus gradés aux moins gradés, personne ne sait ce qui se passe !
    SOME

    • Le 13 septembre 2018 à 10:43, par Ka En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

      Merci mon ami SOME car tu as tout dit sur notre armée en disant, ‘’’’’’’Même les chefs ! Et dire qu’ils étaient là comme les yeux et les oreilles de l’état pour notre sécurité, mais personne n’est au courant de rien.’’’’’’ Si je dis que tu as tout dit, c’est que ce ne sont pas des militaires voués à la protection de la patrie : Ce ne sont que de simples mercenaires, ils le disent et le confirment par leurs paroles et leurs actes, surtout les mensonges dans ce procès. Et pourtant ce procès dit historique est vu par le monde entier, les comportements de ces mercenaires affaiblissent toute l’armée Burkinabé et montre que cette armée est une armée de gueux.

      En suivant avec attention les arguments des uns et les autres avec leurs mensonges de sauver leur peau dans ce procès, on voit que tous défiaient les ordres de leurs chefs et leur autorité. Et je dis que tout cela est dû à la volonté du chef suprême de l’armée qui était Blaise Compaoré qui chouchoutait ce régiment pour le manipuler, car ce manque de discipline sous d’autres cieux, mérite que ces militaires soient tous radiés de l’armée. D’un autre côté, on peut comprendre ces jeunes militaires, car ils sont en manque de vraies modèle de vrais militaire de valeurs exemple comme le valeureux et idéologue Thomas Sankara.

      A présent c’est le changement profond qu’il faut dans notre armée après ces mercenaires du régiment du RSP. Et pour commencer ce changement après ce procès, les militaires menteurs comme nous remarquons ne sont pas dignes d’être militaires : les conserver dans l’armée c’est de mettre le pays en danger. Il faut tous les radiés.

      Heureux de te lire mon ami SOME : A te signaler que je reviens du Ghana ou tout son peuple a cueilli lundi dernier Kofi Anann pour son dernier retour à la terre qui l’a vu naître et veut le recevoir délitement, car nous sommes tous de la terre et nous retournerons dans la terre.

    • Le 13 septembre 2018 à 10:43, par Kaka En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

      Merci Mr Somé. Des citoyens sont bel et bien blessés et morts par balles. Et aucun de ces cow-boys à la gâchette très facile ne reconnait, jusqu’à présent, avoir tiré sur quoi que ce soit... Ah ! L’Homme, comme le titre d’une certaine série...

  • Le 12 septembre 2018 à 20:36, par Sidbala En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Vive le RSP pour vive l’armée dans son ensemble. Actuellement on n’a l’inpression que les vrais militaires veulent reconstituer l’armée mais ils sont en train de voir par où commencer .

  • Le 12 septembre 2018 à 21:55, par ANA En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    La faute de nos militaires c’est s’être mêlés à l’insurrection de 2014. Leur soif de pouvoir les ont conduit à des comportements dont ils croyaient que le peuple Burkinabé ne sait pas analyser les choses. S’ils avaient laisser un gouvernement civil gérer la transition, ils ne seraient pas en face de la justice aujourd’hui. Dans tous les cas nous suivons les choses de près et vigilants

  • Le 12 septembre 2018 à 22:34, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Les amis, pour moi tout est parti de l’insurrection. Face aux insurgés le RSP a fini par lâcher prise. Mais qui va avoir les " c" pour arrêter le chef ? Presque tous lui doivent tout, et les autres officiers hors du RSP, ont peur de lui ou de Golf. Souvenons nous de la calamiteuse proclamation du CEMGA de l’époque.
    Golf a dû convaincre son chef qu’il fallait partir car la foule était déterminée. Sans doute lui avait on promis que son départ n’était que provisoire, le temps de contrôler l’insurrection. Golf poussa son neveu ZIDA devant, mais Zida se mua en Juda, et se retourna contre celui qui l’avait envoyé. La suite on la connaît, une série de crises au RSP qui déboucha sur ce stupide putsch.
    Beaucoup d’officiers du RSP, se sont retrouvés embarqués malgré eux dans cette mésaventure. La thèse de sous officiers récalcitrants responsables du putsch me paraît vraisemblable. Je me souviens que le Col KERE était en ville, et avait dit qu’il ira se renseigner sur ce qui se passe au camp. Je pense que même Golf a dû être mis devant le fait accompli.
    On l’a obligé à assumer, tout comme lui avait obligé Blaise à assumer l’assassinat de son ami.
    La vie vous joue de ces tours ?

  • Le 13 septembre 2018 à 07:41, par le paysan En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Moi j’attends celui qui faisait les communiqués pour voir. Certainement il dira aussi qu’il n’était pas au courant que c’était un coup d’état. Vous comprendrez toute la comédie que ces militaires vont nous amener. Je pense que la meilleur façon c’est de dire : "on a tenté et ça n’a pas marché donc on vomis ce qu’on connait et c’est tout". Il ne suffit pas d’adopter une chanson commune tout en oubliant que la population suit tout et discerne sur leurs dires. Continuons seulement. Courage aux juges.

  • Le 13 septembre 2018 à 09:58, par Karissa En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Une biche avait été dévorée.
    Pour rendre justice et réparer
    Le roi convoqua ciel et terre
    Pour tirer au clair l’affaire.

    Approchez, Éléphant, autant que possible
    Pour votre défense soyez bien audible.
    Voyez, dit l’éléphant, de mon nez la longueur
    Comment alors diable voir un tueur ?

    Et vous, aigle, maître du ciel
    Sans doute avez-vous vu le cruel.
    Volant, fit l’aigle, au-dessus des nuages
    Affirmer quoi que ce soit serait peu sage.

    Dame Hyène, fit le roi, je vous écoute
    Sur votre parole je n’ai point doute.
    Ma cécité diurne, fit l’interpellée
    Vous est bien connue Majesté.

    Le singe, lui se mirait dans une fontaine
    Il n’a donc pu voir une attaque soudaine.
    La panthère se lissait les moustaches
    Son regard n’a pu se poser sur le lâche.

    On refusa la parole au vautour
    Pour ses mauvais tours.
    Le perroquet fit un long récit
    Évidemment il fut peu compris.

    Le roi pour la circonstance s’était rasé.
    Le crime avait eu lieu dans la matinée
    Et le tribunal à faire éclater la lumière
    Entendait trouver matière.

  • Le 13 septembre 2018 à 09:59, par Ragnangue En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Le Chef d’Etat-major général des Armées au moment des faits, le général Pingrenoma ZAGRE, est un homme très humble. Ceux qui le connaissent et l’ont côtoyé, savent que c’est sa nature d’encourager les gens. Voici un homme, quelque soit ton rang, ton âge ou ta situation, lorsqu’il t’a une fois rencontré, la prochaine fois qu’il te voit, il est le premier à venir vers toi s’il le peut. Mieux, il te salue dans ta « langue maternelle » et déverse des bénédictions et des encouragements sur toi. Tout le monde peut attester ce que je dis. Quand il me voici, il me salue en lobiri, pour me rappeler qu’il a servi dans la zone de Gaoua. Mon lieutenant, qu’attendiez-vous que le général ZAGRE vous dise ? « Rebellez-vous ? » ou « découragez-Vous ? ». Que chacun assume honnêtement ses actes. Je persiste et je signe, si l’Armée, la Police et la Gendarmerie étaient d’accord avec ce coup de force, ils allaient naturellement participer au « couvre feu » décrété par le CND. Et croyez-moi, la mobilisation de tous les 17 millions de burkinabé ne pouvaient le faire échouer le coup d’Etat. A la barre, combien d’accusés ont dit que s’ils se comportaient autrement pendant le coup, ils ne seraient pas devant ce tribunal pour répondre aux questions aujourd’hui ? Nous connaissons tous l’ex-RSP et les sanguinaires qui faisaient partie du corps, leur patron général en tête. Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 13 septembre 2018 à 18:14, par Le vigilant du Sahel En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Je ne défendrai pas plus que je n’accuserai personne. Chacun doit répondre de ses actes.Je fais simplement le constat que le Chef d’Etat Major Général des Armées au moment des faits, ne s’est jamais ouvertement opposé au coup d’Etat. Si à ce niveau de responsabilité on ne peut pas dire haut et fort qu’on n’est pas d’accord, il y a problème. Le Président SY a pris ses responsabilités et a joué sa partition. Tout le monde est au courant. Ce n’était pas du tout le cas avec certains chefs militaires haut gradé. Un Général poltron ou équilibriste on n’en veut pas.

  • Le 13 septembre 2018 à 19:29, par caca En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

    Ma publication est à l’attention de l’internaute Ka et concerne la justice transitionnelle que la CODER appelle de tous ses vœux. L’Évangéliste Luc disait dans l’introduction de l’Évangile Saint Luc ceux-ci : 1 Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 2 suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, 3 il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, 4 afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.

    Il me parait aussi bon, excellent internaute Ka, après avoir fait une recherche exacte sur la justice transitionnelle, de te l’exposée d’une manière suivie argumentée. Notre conception sur la justice nous oppose, et je suis convaincu que le tribunal militaire dans le procès du coup d’État manqué ne pourra rendre une justice équitable qui puisse soulager le cœur des proches de victimes.
    Qu’est ce qu’une justice transitionnelle ?
    Une justice transitionnelle en anglais désigne un ensemble de mesures judiciaires et non judiciaires permettant de remédier un lourd héritage des abus des droits humains dans une société qui sorte d’un conflit armé ou d’un régime autoritaire. Son principe consiste à promouvoir une justice, une reconnaissance des victimes et une commémoration des violations passées de droit de l’homme. C’est à dire, on multiplie les chances de la société de revenir à un fonctionnement pacifié et démocratique.
    Dans cet élan, quatre mesures essentielles et centrales de la justice transitionnelle sont entre autre (procès, publication de la vérité, réparations et réformes administratives) et sont destinées à garantir quatre objectifs : la reconnaissance, la confiance, l’état de droit et à terme la réconciliation nationale inclusive. Quatre droits sont également reconnus aux victimes par la justice transitionnelle qui sont : le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et la garantie de non-répétition (aussi dénommée non-récurrence). Ce sont les « principes Joinet » ou principes contre l’impunité, établis en 1997 par le juriste français Louis Joinet à la demande du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
    Le domaine de la justice transitionnelle est évolutif et intègre régulièrement de nouvelles approches innovantes susceptibles de répondre à l’un ou plusieurs de ses objectifs.
    Pour ces raisons, je souhaite une justice transitionnelle pour mon pays qui puisse le permettre de tourner définitivement du passé douloureux pour enfin préparer l’avenir des ses enfants.
    En vous souhaitant bonne réception, recevez Internaute Ka, mes cordiales salutations citoyennes ! Caca

    • Le 14 septembre 2018 à 07:54, par Ka En réponse à : Procès du putsch de 2015 : Le commandant du GIAT et les "encouragements" du Chef d’Etat-major général des armées

      Caca : Si j’ai bien compris tu veux me convaincre de rejoindre la CODER ? Non, tous ceux qui pavanent au sein de la CODER ont fait leurs preuves sur le terrain de la vie politique de notre pays sans des objectifs convaincants. D’autres qui sont des beaux des pays voisins ou lointain comme Ablassé Ouèdraogo le beau-fils des malgaches, est allé pour réconcilier toute une nation a Tananarive sans résultat, car les malgaches ses beaux sont encore divisés à cause de l’injustice. Tout le problème de cette CODER qui est né après l’insurrection et l’exclusion des coupables du tripatouillage de l’article 37 pour les élections, est de savoir si c’est de la sincérité ou si c’est de la farine leur affaire pour remettre les revanchards au pouvoir ?

      Caca, La première cause qui mine le développement d’un pays, c’est sa justice ! La première cause qui crée des crises sociales dans un pays, c’est sa justice ! Nous le peuple Burkinabé mûri par les crimes et la corruption a ciel ouvert, nous savons, comme ils le disent eux-mêmes, lors des discours, qu’il est temps de changer, de faire moins de mal aux justiciables par des décisions honteuses et injustes ! Va voir les maisons que nos magistrats construisent, à Ouaga 2000, la première question c’est où ils ont trouvé autant d’argent pour faire ces châteaux, surtout ceux qui sont les responsables de la CODER qui nous berne avec la réconciliation avant la justice ?

      Caca pour moi, le combat pour la justice est celui le plus difficile à mener car, on ne se bat pas pour personne en particulier, mais pour que la justice soit pour tous (sans exception). Et la réconciliation ne peut se faire sans la justice, même la justice transitionnelle que tu préfères, et pour me convaincre tu as pris ton temps de faire des recherches avec des versets de la bible que je connais, car cette bible est mon livret de chevet, comme le coran traduit en français et l’anglais que je parcours ses sourates avec passion. Mais moi je vois la réconciliation sur un autre angle : Car, la réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée sans la CODER aux décideurs, et il leur suffira d’en prendre acte. Mais tant qu’il subsistera des foyers de haine profonde et viscérale comme on en voit encore, la réconciliation ne pourra avoir lieu, surtout si certains de ces abcès purulents sont au sein du microcosme politique et y fait la pluie et le beau temps que ça soit au sein de la CODER, et aussi parmi nos décideurs du jour.

      J’ai bien lu ta critique, mais sache que l’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine, seul l’amour le peut". Et si les criminels payent leurs crimes pour soulager les victimes, cela peut faciliter la réconciliation durable dans notre pays. En attendant caca, toutes ou tous, celles ou ceux qui bernent le peuple en disant qu’ils ont la clé de la réconciliation sans passé par la justice n’est que du Charabia et la philosophie des makis. Merci pour ta critique pertinente : Mais sache que j’ai un seul idéal qui est la défense des opprimés dans la vérité sans tabou, et personne ne peut me dévier de mon idéal. Cadres de la révolution inachevée de l’idéologue Thomas Sankara, ce dernier nous encourageait a suivre des cours primaires de connaissance des codes juridiques, et il avait raison, sans justice, il n’y a pas de démocratie dans un pays.

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