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Loi de programmation militaire : Un atelier de suivi, dans un contexte sécuritaire préoccupant

Publié le lundi 10 septembre 2018 à 20h40min

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Loi de programmation militaire : Un atelier de suivi, dans un contexte sécuritaire préoccupant

L’Assemblée nationale a adopté, en décembre 2017, la loi de programmation militaire quinquennale 2018-2022. Cette loi vise assurer le financement de l’ensemble des activités prévues par le Plan stratégie pour la réforme des forces armées nationales. Neuf mois après son adoption et dans un contexte sécuritaire préoccupant, la Commission défense et sécurité (CODES) veut savoir l’état de mise en œuvre de ce plan. C’est pourquoi elle organise, du 10 au 11 septembre 2018, un atelier sur le suivi de l’exécution de la loi de programmation militaire.

L’une des missions régaliennes du Parlement est le contrôle de l’action gouvernementale. Et les députés membres de la Commission défense et sécurité (CODES) entendent jouer pleinement leur rôle. D’où la tenue de cet atelier auquel participent, outre les membres de la commission, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants et la hiérarchie militaire de notre pays. Deux jours durant, les responsables de la Grande muette vont présenter aux parlementaires le bilan de la mise en œuvre, pour l’année 2018, du Plan stratégique pour la réforme des forces armées nationales (PSR 2018-2022), les politiques et stratégies de défense ainsi que l’organisation et maillage du territoire.

Cette rencontre se veut ainsi une opportunité pour donner aux députés des informations sur les questions de défense et de sécurité ainsi que les dispositifs opérationnels sur le terrain dans ce contexte sécuritaire difficile.

« C’est la CODES qui a connu au fond le projet de loi de programmation militaire lors de son examen en décembre passé. Donc, il était de notre devoir avant l’adoption du budget 2019 de pouvoir connaître les éléments de mise en œuvre de la loi de programmation militaire, connaître les contraintes, les difficultés et pouvoir donner nos orientations et nos suggestions à l’ensemble des députés pour que le budget 2019 puisse connaître une amélioration dans le sens de permettre à nos FDS de pouvoir s’occuper correctement de la sécurité de nos concitoyens », a expliqué Halidou Sanfo, le président de la CODES.

Les 70 milliards prévus en 2019 sont insuffisants

L’Assemblée n’hésitera pas à revoir à la hausse le budget de l’armée, assure Bénéwendé Sankara

La loi de programmation militaire quinquennale vise à donner des moyens financiers au ministère de la défense nationale et des anciens combattants pour lui permettre de mettre en œuvre du plan stratégique 2018-2022. Ce plan comprend : 17 programmes, 63 actions et 256 activités avec un budget global de 725 254 700 000 F CFA. Pour l’année 2018, la mise en œuvre de cette loi a bénéficié d’une inscription budgétaire régulée de 60 288 519 000 F CFA consacrée exclusivement au programme infrastructures et équipements. Pour 2019, c’est un budget prévisionnel de 70 817 316 000 F CFA qui est annoncé. Un montant largement en deçà des besoins. « D’ores et déjà, je voudrais saluer les efforts consentis pour la mise en œuvre de ce plan. Mais, ils sont insuffisants », a souligné Jean Claude Bouda, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants.

Les attaques quasi-quotidiennes ressemblent à un plan de déstabilisation de notre pays, à en croire le ministre Bouda. Et de ce fait, la situation commande que la sécurité soit placée au cœur des préoccupations afin d’accompagner convenablement les FDS (Forces de défense et de sécurité). « Des mesures sont indispensables dans la conduite coordonnée de la lutte contre le terrorisme, la répartition des rôles et le partage des responsabilités entre les acteurs », a confié le ministre de la défense.

Une budgétisation inadaptée

Jean Claude Bouda sollicite l’accompagnement du parlement

Selon Jean Claude Bouda, la lutte contre le terrorisme nécessite la réorganisation des forces avec la création de nouvelles unités dans certaines régions, l’organisation d’opérations militaires permanentes en lieu et place d’opérations de routine, la création de forces spéciales constituées d’hommes aguerris bien formés, l’acquisition d’équipements spécifiques, le renforcement des budgets consacrés au fonctionnement, à l’acquisition du carburant et à l’entretien du matériel. « Avec la budgétisation classique des activités que nous connaissons, il serait difficile pour le ministre en charge de la défense de faire prendre ses projets dans son budget. Il nous faut donc des solutions novatrices pour contourner ces difficultés. Au niveau politique, il conviendrait d’accélérer les différentes réformes et de tenir régulièrement les réunions des différents organes statutaires… », a-t-il plaidé.

L’Assemblée nationale favorable à une hausse du budget de l’armée

Il est devoir de la CODES de s’informer sur les préoccupations de l’armée avant la session budgétaire

Et le salut viendra, peut-être, en partie de la représentation nationale, à écouter le ministre Bouda. C’est pourquoi, il sollicite l’appui du parlement dans la mobilisation des ressources pour opérationnaliser les activités prévues par le PSR. « Je puis vous assurer que les militaires sont prêts à défendre vaille que vaille le territoire national, convaincus que nous viendrons au bout de cette guerre qui nous est imposée. Mais cela passe par votre accompagnement constant », a-t-il insisté. Une sollicitation à laquelle la représentation nationale ne manquera d’être sensible.

« Les attaques prennent d’autres tournures, d’autres connotations. Et cela requiert que nos Forces de défense et de sécurité soient accompagnées. Donc, l’Assemblée nationale va s’informer utilement à travers les députés de la commission et en fonction des nouveaux besoins, l’Assemblée nationale n’hésitera pas à aller dans le sens d’une requête tendant à la hausse du budget de l’armée », a assuré Bénéwendé Sankara, 1er vice-président de l’Assemblée nationale.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2018 à 10:07, par warrior En réponse à : Loi de programmation militaire : Un atelier de suivi, dans un contexte sécuritaire préoccupant

    Vous parlez trop et l’ennemi agit.Voila le contraste.
    Il est temps d’agir

  • Le 11 septembre 2018 à 10:13, par KABA En réponse à : Loi de programmation militaire : Un atelier de suivi, dans un contexte sécuritaire préoccupant

    Bonjour Messieurs les Députés,
    la sécurité d’un Etat n’a pas de prix et la Défense Militaire encore moins. Les armées sont les seules institutions créées dans le but de renforcer les assises de toute instance sociale (famille, groupe sociale, ...). A cet effet, les hommes commis à ces tâches sont officiellement autorisés à se faire tuer ou à ôter la vie d’autrui pour que le pays survive.
    Il est donc important que l’état d’insécurité et de harcèlement permanent aux quels nous sommes confrontés soient officiellement dénoncés et que les députés, dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement dans l’exécution de la stratégie de la Défense Nationale et de la sécurisation des citoyens et de leurs biens, il serait temps que vous autorisiez le pouvoir à décréter "UN ETAT D’URGENCE SECURITAIRE" avec un renforcement dans les zones rouges. Souvenez vous des opérations "VIGI PIRATE" et de "VIGI PIRATE RENFORCE" en France et tout dernièrement des mesures de couvre feu au Cameroun et dans les autres pays de la région de l’est africain. Ceci est le cri de coeur d’un soldat en retraite

  • Le 11 septembre 2018 à 10:18, par KABA En réponse à : Loi de programmation militaire : Un atelier de suivi, dans un contexte sécuritaire préoccupant

    Bonjour Messieurs les Députés,
    la sécurité d’un Etat n’a pas de prix et la Défense Militaire encore moins. Les armées sont les seules institutions créées dans le but de renforcer les assises de toute instance sociale (famille, groupe sociale, ...). A cet effet, les hommes commis à ces tâches sont officiellement autorisés à se faire tuer ou à ôter la vie d’autrui pour que le pays survive.
    Il est donc important que l’état d’insécurité et de harcèlement permanent aux quels nous sommes confrontés soient officiellement dénoncés et que les députés, dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement dans l’exécution de la stratégie de la Défense Nationale et de la sécurisation des citoyens et de leurs biens.
    Messieurs les Députés, pour permettre aux Forces de Défense et de Sécurité d’agir, il serait temps que vous autorisiez le pouvoir à décréter "UN ETAT D’URGENCE SECURITAIRE" avec un renforcement dans les zones rouges. Souvenez vous des opérations "VIGI PIRATE" et de "VIGI PIRATE RENFORCE" en France et tout dernièrement des mesures de couvre feu au Cameroun et dans les autres pays de la région de l’est africain. Ceci est le cri de cœur d’un soldat en retraite

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