Cette rencontre se veut un cadre de dialogue entre le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé, et les hommes et femmes de médias exerçant dans la région des Hauts-Bassins. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de sa tournée officielle dans la région des Hauts-Bassins. Pour la directrice régionale de la communication des Hauts-Bassins, Marguerite Blégna, cela démontre l’importance que le président Sakandé accorde au monde de la presse. C’est aussi une occasion qui a été accordée aux acteurs du monde de la communication de partager avec lui (le PAN), leurs préoccupations les plus importantes.

En effet, les médias dans la région des Hauts-Bassins sont confrontés à de multiples contraintes, au titre desquelles ont peut retenir les difficultés d’accès aux sources d’informations, l’insuffisance de moyens techniques et financiers et le déficit de formation. Cependant, ils comptent sur le soutien et l’accompagnement de l’Assemblée nationale pour relever les défis multiples qui se présentent à eux au quotidien. « C’est le lieu pour nous de faire un plaidoyer pour un appui conséquent à la presse dans la région des Hauts-Bassins au regard du travail de sensibilisation, d’éveil citoyen et de conscientisation abattu sur le terrain au quotidien », a laissé entendre la directrice régionale de la communication.

Elle a souhaité que cette rencontre soit le point de départ d’un partenariat fructueux et durable entre les médias de la région et l’Assemblée nationale. « Avec votre soutien, nous sommes certaine de réussir la promotion et la valorisation de la communication dans la région des Hauts-Bassins », a-t-elle noté.

Alassane Bala Sakandé, à l’entame de ses propos, a remercié tous les hommes de médias pour le travail abattu au quotidien. Toutefois, il a déploré les conditions de vie et de travail des journalistes. « Malgré la vétusté des matériels mis à votre disposition, vous vous battez au quotidien pour rapporter l’information juste et l’information vraie aux Burkinabè », a-t-il dit.

Selon lui, les populations ne croient plus aux hommes politiques. Mais lorsqu’un journaliste donne une information, les gens y croient dur comme fer. C’est pourquoi il invite les professionnels de médias à beaucoup plus de retenue et de recherche. « La vulgarisation de l’information, c’est vous les journalistes. C’est pourquoi je vous invite aussi à travailler à la valorisation de l’information vraie, l’information juste. Je vous invite à plus de professionnalisme. Il faut toujours aller à la source de l’information. C’est vrai que souvent il y’a des responsables administratifs et politiques qui font de la rétention, mais il faut être résilient », a laissé entendre Alassane Bala Sakandé.

Il estime que lorsqu’une fausse information est donnée, il est difficile de la démentir. Pour lui, le fait d’inviter les journalistes à plus de professionnalisme ne veut pas dire qu’il faut caresser les dirigeants dans le sens du poil. « Vous devez critiquer. Souvent, certains journalistes, quand c’est bon, ils ne veulent pas apprécier de peur qu’on dise qu’ils sont allés avec X ou Y. Quand c’est bon ; il faut le dire, quand ce n’est pas bon aussi, il faut dire », a lancé le président Sakandé.

Au terme des échanges, le PAN a promis de faire de son mieux pour l’émergence d’une presse libre et indépendante au Burkina Faso, afin de faciliter aussi le travail des hommes de médias. Il a indiqué que dans les jours à venir, une séance de formation sera initiée au profit des journalistes de la région. Par ailleurs, il invite les responsables politiques et administratifs à rendre facile l’accès à l’information aux journalistes.