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Syndicat autonome du personnel de l’action sociale (SYNAPAS) : Une première sortie publique pour interpeller le ministère de tutelle

Publié le vendredi 7 septembre 2018 à 20h29min

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Syndicat autonome du personnel de l’action sociale (SYNAPAS) : Une première sortie publique pour interpeller le ministère de tutelle

Le Syndicat autonome du personnel de l’action sociale (SYNAPAS) a tenu la toute première conférence de presse de son histoire, ce vendredi 7 septembre 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou. L’occasion a donc été saisie pour dresser le bilan de trois ans d’existence, mais aussi faire part de son opinion sur certaines actions menées par son ministère de tutelle, à savoir le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille.

Depuis sa création en mars 2015, le Syndicat autonome du personnel de l’action sociale (SYNAPAS) dit avoir, sur la base des cotisations des membres et sympathisants, initié des actions d’information, de communication et de formation. Aussi, depuis son existence, le SYNAPAS, par la voix de son secrétaire général, Sébastien Ouédraogo, affirme avoir fait du dialogue une alternative de lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble du personnel du ministère de tutelle. A cet effet, il a réitéré le vœu de voir s’opérationnaliser le cadre de concertation.

« Autres actions et non des moindres, ce sont les déclarations produites sur des sujets d’intérêt et qui ont eu pour conséquence des rencontres d’échanges avec les autorités du département sur les préoccupations soulevées, mais également la tenue effective du conseil syndical », a poursuivi le secrétaire général du syndicat. Parlant du conseil syndical, les conférenciers estiment que c’est la rare instance qui leur permet d’échanger sur les préoccupations du moment. Ils en veulent alors pour preuve la tenue d’une réunion le 4 août 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou, qui a vu la formulation de trois recommandations.

Secrétaire général du SYNAPAS, Sébastien Ouédraogo

« Réunis le 4 août dernier à la Bourse du travail, les délégués ont, à l’issue, formulé des recommandations : l’organisation des sorties d’information et de formation au profit des camarades, la mise en œuvre effective de la charte de qualité de service dans toutes les structures du département et l’entame des négociations auprès de l’autorité du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille pour la levée de toutes les suspensions à l’endroit des camarades », ont-ils cité.

Les recommandations formulées, fait savoir le premier responsable du syndicat, ont toutes fait l’objet d’échanges au cours d’une audience avec les autorités du ministère. « Le SYNAPAS salue les échanges francs et directs qui ont prévalu lors de l’audience et qui ont permis d’engranger des résultats sur certains points de négociation sur la levée des sanctions à l’endroit des camarades », s’est-il réjoui.

Ainsi, félicitant les camarades, les militants et sympathisants pour le travail abattu dans l’atteinte des objectifs fixés durant le premier mandat de trois ans, Sébastien Ouédraogo a de même noté certains défis au sein du département. « Plusieurs défis se présentent au département, notamment ceux liés à la prise en charge des personnes vulnérables, la question des enfants et des femmes en situation de rue, la promotion du genre et de l’entrepreneuriat féminin, l’autonomisation des personnes vivant avec un handicap… », a-t-il rappelé, tout en invitant les premiers responsables du département à renouer le dialogue avec les partenaires sociaux et autres collaborateurs à même de faire face aux difficultés.

De l’opération « retrait des enfants en situation de rue »

Concernant la question de « l’opération retrait des enfants en situation de rue », le SYNAPAS soutient qu’elle s’inscrit en droite ligne des attributions du ministère. La problématique, cependant, est le fait que la plupart des enfants sont issus de familles (constituées, séparées, monoparentales, etc.), qui seraient en quelque sorte responsables de la situation.

Le syndicat, qui avoue ne pas rester en marge d’une telle opération, parce que « salutaire », a par ailleurs relevé des insuffisances. « L’opération, qui a effectivement démarré, a connu des insuffisances. Nous avons attiré l’attention de l’autorité par rapport à ces insuffisances. L’une d’entre elles, c’est la non-opérationnalisation des activités occupationnelles des enfants sur le site de Somgandé. Du coup, lorsqu’on convie les enfants retrouvés dans la rue à ces endroits (sites prévus pour les accueillir), le lendemain ou quelques heures plus tard, ils repartent », a confié le syndicat.

L’autorité, au regard de la situation, a été interpellée dans le sens de revoir sa copie et surtout de mûrir la chaîne de mise en œuvre de l’opération.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 septembre 2018 à 10:28, par HUG En réponse à : Syndicat autonome du personnel de l’action sociale (SYNAPAS) : Une première sortie publique pour interpeller le ministère de tutelle

    Vous prenez le contre pied du SYNTAS alors. Monsieur du SYNAPAS en tant qu’observateur nous sommes déçu de vous. Avant d’entreprendre une action de cette envergure (retrait des enfants) il fallait impérativement que les autorités du ministère approche les partenaires sociaux pour discuter de sa mise en oeuvre. Pourquoi au ministère de la santé lorsqu’il s’est agit de faire le bilan à mi parcours de la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes le SYNTSHA y était ? Je vous répond monsieur du SYNAPAS, c’est parce qu ’il a été impliqué dès le début de l’opération. Ce qui est normal. Quand aux prétendu sanctions, vous dites que vous avez initié des rencontres pour leur levée. Lisez bien la loi 81, la sanction de Marchal ne correspond a aucune sanction , donc pourquoi parlez de quelque chose qui n’existe pas à moins que ceux qui ont pris cette prétendu sanction ont leur propre loi 81. Le temps est le meilleur juge de l’histoire.

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