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Abolition de la torture en Afrique : Des chrétiens en rangs serrés à Ouagadougou

Publié le mercredi 20 juillet 2005 à 07h17min

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Du 18 au 22 juillet 2005, se déroule à Ouagadougou, au Burkina Faso, un séminaire de formation de formateurs africains aux droits de l’Homme. A l’occasion, 42 participants venus de 13 pays d’Afrique échangent autour du thème : "Interdiction et prévention de la torture en Afrique".

La session de formation des formateurs africains aux droits de l’Homme s’est ouverte le 18 juillet dernier dans une ambiance ecclésiastique. Prières et chants, dirigés parfois par les autorités chrétiennes du Burkina, dont Monseigneur Anselme Sanon et le Pasteur Flavien Tapsoba, ont duré une quarantaine de minutes avant l’ouverture officielle du séminaire.

Un séminaire qui, selon les organisateurs, a pour but de renforcer la capacité d’action des défenseurs africains de la dignité humaine. Réunis autour de la chrétienté, la quarantaine de participants venus des 13 pays d’Afrique aura à échanger ses expériences en matière de lutte contre les violences, les tortures, les peines de mort ou les peines capitales en Afrique.

Et cela, dans l’optique de tirer des leçons et recadrer les stratégies et moyens de combat. Sinon les situations de torture sont légion sur le contient. Les explications possibles de cette situation, a relevé M. Roger Koussetogue Kondé de l’Institut des droits de l’Homme de Lyon (IDHL) sont la permanence et l’aggravation de la violence politique, la misère et la pauvreté, le regain de pratiques traditionnelles et coutumières.

Pour réussir à inverser la tendance, il pense que les défenseurs de ces droits doivent avoir de la conviction, du courage (pour affronter la réalité des violations et les difficultés de terrain) et de la compétence (la connaissance et la maîtrise des instruments juridiques en la matière).

Il y va du développement d’un pays", a laissé entendre la présidente de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. A son avis, la sécurité, la liberté et le développement sont des notions indissociables et "rien ne peut justifier les violations nombreuses des droits de l’Homme perpétrées sur cette terre d’Afrique".

Elle est soutenue dans ses propos par la ministre burkinabè de la Promotion des droits humains, Mme Monique Ilboudo. Mme le ministre a surtout insisté sur la noblesse et le mérite de la rencontre de Ouagadougou. Avant de rappeler les instruments internationaux, africains et nationaux, interdisant la torture et autres traitements cruels, inhumains...

Malheureusement, a-t-elle reconnu, "si le principe de l’interdiction de la torture est bien établi, son effectivité reste encore aléatoire...". Une réalité qui motive l’organisation du présent séminaire par la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT).

D’autres organisations tels que l’Institut des droits de l’Homme de Lyon (IDHL), l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC), l’Association pour la promotion des droits de l’Homme en Afrique centrale (APDHAC) et l’ACAT-Burkina sont parties-prenantes.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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