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Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

Publié le mardi 4 septembre 2018 à 23h19min

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Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

Le 22 août 2018, le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso recevait en audience Allen Greenberg, le président de la Fondation Susan Bufett. Il était accompagné du ministre burkinabè de la Santé dont les propos ne sont pas passés inaperçus. Ils continuent d’ailleurs d’alimenter les débats, surtout dans les milieux confessionnels. Car le ministre, Pr Nicolas Meda, a évoqué l’idée « d’adapter l’arsenal juridique pour permettre aux femmes et aux jeunes filles en détresse d’avoir accès à une interruption sécurisée de leur grossesse ». Depuis lors, lettres ouvertes, déclarations, conférences de presse se sont multipliées pour condamner les propos du ministre ou mettre en garde contre toute idée tendant vers la légalisation de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) au Burkina.

Rarement une audience du président du parlement burkinabè, Alassane Bala Sakandé, a fait autant parler. Cette brève rencontre du 22 août dernier s’inscrivait dans le cadre d’un plaidoyer consistant à sensibiliser le premier responsable de la Représentation nationale à la nécessité de favoriser l’effectivité des droits de la femme et de la jeune fille au Burkina. En tant que partenaire, la Fondation Susan Bufett entend ainsi accompagner le ministère de la Santé. Particulièrement sur l’accès des populations aux services de planification familiale.

« Permettre à la femme d’avoir tous les droits possibles, c’est lui donner aussi la possibilité d’une interruption sécurisée de la grossesse, quand avoir cet enfant va menacer sa vie », a déclaré le ministre Meda, à l’issue de la rencontre avec le président de l’Assemblée nationale. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, il faudra « adapter l’arsenal juridique pour permettre aux femmes et aux jeunes filles en détresse, avec une grossesse non-désirée, d’avoir accès à une interruption sécurisée de cette grossesse ».

Ces quelques phrases ont fait l’effet d’une bombe au sein de l’opinion publique. Et il n’en fallait pas plus pour faire sortir surtout les religieux de leurs réserves. D’abord, ce sont des organisations féminines de confessions religieuses qui sont montées au créneau. Dans une déclaration commune, cinq organisations féminines des différentes confessions religieuses (musulmanes, catholiques et évangéliques) ont fait un tir groupé. Elles s’insurgent contre toute « perspective de légalisation de l’avortement ou de l’interruption volontaire de grossesse ».

Puis, ce sont des pasteurs-évangélistes qui ont prêché leurs inquiétudes. Ces « hommes de Dieu » ont organisé une conférence de presse pour mettre en garde contre toute tentative de modifier la loi en vue de légaliser l’IVG. Aussi, depuis lors, des déclarations et des lettres ouvertes de citoyens se multiplient dans la presse pour appeler à l’arrêt d’un tel projet.

Quoi de plus normal que les garants des normes religieuses et morales veillent au grain et manifestent leurs inquiétudes somme toute légitimes ? Ils sont, de ce fait, dans leur rôle. Et il aurait été plus qu’étonnant d’entendre un autre son de cloche de la part des adeptes d’une religion abrahamique. Mais elles pourraient faire mieux.

Autant elles sont unies pour barrer la route à toute velléité de légalisation de l’avortement, autant elles pourraient, dans cet élan d’union interconfessionnelle, en synergie, travailler pour combattre les grossesses non-désirées. Ce, à travers la promotion du planning familial, l’éducation sexuelle complète des jeunes filles et garçons, la promotion des méthodes contraceptives (prioritairement l’abstinence)…Toute chose qui évitera d’en arriver à la grossesse, a fortiori parler d’avortement.

Les actions des structures religieuses sont peu visibles sur le terrain dans ce combat. Elles pourraient s’inspirer du CRIGED (Centre de recherche et d’intervention en genre et développement) dont la première responsable clame haut et fort son opposition à la légalisation de l’IVG. Mieux, Dr Nestorine Sangaré/Compaoré et sa structure organisent des « Camps éducatifs » depuis deux ans au profit des filles en vue de lutter contre la sexualité précoce. Car, estime-t-elle, « ce sont les violences sexuelles, la précocité sexuelle, le libertinage et la sexualité transactionnelle qui sont les causes des grossesses non-désirées qu’il faut combattre ». Ainsi, elle se donne les moyens pour contribuer effectivement à la lutte contre les grossesses non-désirées qui en sont les causes de l’IVG. Ces initiatives pourraient et même devraient inspirer d’autres personnes et structures anti-IVG. Car, malgré l’interdiction, elle continue de se pratiquer clandestinement.

Lire aussi : Lettre ouverte au ministre de la santé : Une alerte sur les ONG et fondations occidentales caritatives et philanthropes

L’avortement est interdit au Burkina, sauf dans certains cas. C’est notamment lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte ; à la demande de la femme, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse ; lorsqu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité au moment du diagnostic.

Dans les cas sus-cités, l’interruption volontaire de grossesse doit se faire dans de bonnes conditions de sécurité. C’est dire que le combat est ailleurs. Il faut donc s’attaquer aux causes, plutôt que de s’adonner à des polémiques stériles.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 septembre 2018 à 15:30, par Garcon Facile En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Quelle vomissure !! Mettre l’accent sur l’éducation de nos jeunes est une meilleure solution. Pourquoi transformer le Burkina en une poubelle des maux de l’Occident. Un peu de dignité.

    • Le 5 septembre 2018 à 17:22, par Sidpassata-Veritas En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

      Je crois aussi que l’auteur de cet article se trompe quand il prétend que "Les actions des structures religieuses sont peu visibles sur le terrain dans ce combat. Elles pourraient s’inspirer du CRIGED (Centre de recherche et d’intervention en genre et développement) dont la première responsable clame haut et fort son opposition à la légalisation de l’IVG." L’auteur est-il allé sur le terrain de ces structures religieuses pour vérifier ? Pour ce que je sais, les communautés catholiques sont sur ce terrain depuis des décennies, luttant même contre le mariage forcé au avant même que les lois de l’état Voltaïque puis Burkinabè s’y attaquent. C’est plutôt le CRIGED qui a rejoint les religieux dans ce combat. Et rien ne dit que leur promoteur n’agissent pas sur la base de leurs motivations religieuses.
      Par ailleurs pourquoi ne pas demander à l’état de faire ce même travail de fond au lieu de demander aux religieux d’en faire encore plus comme s’il n’était pas du devoir de l’état de faire de même au lieu de prôner l’IGV. L’Afrique et le Burkina ont à défendre leur valeurs et les protéger contre les attaques des contre-valeurs provenant de la culture de la mort. La vie est sacrée : c’est elle qu’il faut protéger et non l’homosexualité, histoire de dire aux occidentaux que nous n’avons pas la même échelle des valeurs.

  • Le 4 septembre 2018 à 15:30, par la patrie ou la mort nous vaincrons En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    il ne faudra pas que le mpp tombe si bas le vieux MEDA c est l argent des blancs que vous avez vu que vous êtres entrain de perdre vos valeurs et nous n accepterons jamais cette abominable loi le prochain remaniement tu ne sera pas parmi les ministres on va t enlever

  • Le 4 septembre 2018 à 15:59, par tengen-biiga En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    A la fois les causes et les conséquences

    Sur le plan des causes, il faut évidemment doubler d’ardeur dans l’éducation dont l’éducation sexuelle est juste un pan. Un plan cohérent de communication doit être battit pour faire comprendre aux jeunes :

    - 3) que les filles ont un cycle menstruel dont la connaissance permet d’éviter avec une grande chance un rapport fécond. Les filles peuvent se garder d’aller chez leurs copains durant les 11-13 jours de fécondité du cycle,

    - 1) Qu’il y a des circonstances qui vous exposent dangereusement à un acte sexuel non consenti avec quelqu’un qui vous est familier. Par ex, une fille qui reste seule dans la chambre de copain pendant qu’il n’y a personne à la maison a un plus risque de subir des assauts sexuels de ce dernier. C’est le cas aussi en célibatérium,

    0) qu’on peut bien s’aimer sans coucher ensemble. Surtout si l’Amour est réel, le partenaire masculin en général trouvera la force pour attendre le mariage si c’est son objectif. Des milliers de jeunes couples peuvent le témoigner.

    1) qu’un acte sexuel engage toute la responsabilité des deux partenaires. D’où la nécessite d’être majeur (droit formel) et mature (en termes de responsabilité) et indépendant (pour éventuellement assumer les conséquences)

    2) qu’un acte sexuel ne s’efface pas après la fin du coît. Ce sont des traces indélébiles qui peuvent des conséquences facheuses dans le devenir du jeune homme ou de la jeune fille même fait en utilisant un condom. Sinon certains ne verront pas leurs foyers brisés à cause des ex-copains ou ex-copines.

    3) Que dans un acte sexuel il s’echange au niveau physiologique des éléments liquides ou solides qui peuvent être source de graves maladies comme l’hépatite, le VIH, d’autres IST, et d’autres maladies d’origines bactériennes (par le biais des embrassades, des regards très proches....)

    4) Qu’un acte sexuel peut sérieusement abattre votre destinée. Par ex, lorsqu’une fille a perdu son mari et que des cérémonies ne sont pas faîtes, aller avec au lit vous expose à une maladie appelée "kou-pogdo" en, mooré. Il ya également un échange de chance dans un rapport sexuel

    5) Prendre le risque d’avoir un rapport sexuel sans plusieurs protections (période non féconde de la fille, condoms,..) si l’on n’est pas marié, c’est couper un ticket pour l’inconnu les yeux fermés (maladies, enfant dont la santé n’est pas connu d’avance,....). Seule le hasard peut éviter des conséquences que vous n’oublierez plus jamais

    L’éducation est une clef. Utilisons-la.

    Je salue cette publication équilibrée.

  • Le 4 septembre 2018 à 16:22, par titi En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Merci lefaso.net de nous faire revenir sur ce que j’ai appelé "LA HONTE DES HONTES" et ça se passe au pays des hommes intègres. Je regardais la télé l’autre jr mais je croyais rêver "aider les jeunes filles en détresse à avorter". Pourquoi écouter un tel monsieur ? Si eux même on les avait avorté, ils ne seraient pas là à vouloir nous entraîner en enfer. La vie est sacrée et pour rien au monde, on ne doit l’enlever. Vous croyez que l’avortement lui même ne conduit pas à la détresse ???? combien de femmes pleurent aujrdui leur bébé tué. vous voulez nous pervertir pour mieux nous détruire, comme si la perte des valeurs de nos enfants ne suffisait pas,on leur propose d’être des assassins. ça ne marchera pas ici !!!!!!!

  • Le 4 septembre 2018 à 16:29, par tengen-biiga En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Attardons-nous sur l’avortement

    D’abord, il n’y a pas doute que la jeune fille ou la femme qui avorte ne l’a pas comme objectif de départ du moins sous nos cieux. Elle a soit accepté une relation sexuelle pour faire plaisir à son copain, obtenir des faveurs, "prouver son Amour", par manque de maîtrise de soi, en échange de l’argent à moins qu’elle ait été violée (1) ou que la grossesse met en danger sa santé (2) ou que l’enfant qu’elle a à la fois le même père et grand-père (inceste ,3).

    De ce point de vue, adopter une loi autorisant l’avortement en dehors des cas 1, 2 et 3 est un non-sens pour la société des hommes. On transforme un aléa en un objectif. Quand est-ce qu’il a été mûrit ? On peut réfléchir pendant plusieurs année à avoir un enfant mais on a mois de six (06) mois pour décider d’avorter.

    Ensuite, dans le contexte du Burkina Faso, celles qui ont avorté dans d’autres conditions que 1, 2 et 3 sont passibles de peines. Leurs complices également. C’est parce que la loi ne leur est pas appliqué qu’Aujourd’hui des ONG utilisent ces chiffres pour demander la légalisation de l’avortement. Cette étude de l’ISSP doit être l’occasion de mener des enquêtes pour au mois débusquer ces tradi-praticiens ou vendeurs de médicaments,.. qui ont ôté des milliers de vies.

    En outre, quand-est-ce que les femmes du Burkina Faso ont demandé à avoir droit à avorter ? Elles ont davantage besoin du droit d’être éclairé sur la gestation, de pouvoir décider avec un consentement volontaire et éclairé d’un rapport sexuel, d’avoir un pouvoir d’achat qui les met à l’abri des rapports tarifés et motivés, d’avoir accès à un emploi sans être obligé de baisser la jupe, à l’héritage à part égal qu’un garçon,....

    Par ailleurs, qui dit qu’avorter ce n’est pas tuer ? Ceux qui ont déjà eu un enfant savent que le cœur bat à 7 semaines. C’est à cette date que beaucoup de filles se rendent compte qu’elles sont enceintes. Sous nos cieux c’est quand le cœur cesse de battre qu’on sait que le malade ne vit plus (bien qu’il soit établit dans certains cas, le battement n’est pas perceptible). Mais à coup en arrêtant ce petit cœur qui bat, vous mettez un terme à une vie. Avorter c’est tuer... Pourquoi aurons-nous le droit de tuer avant la naissance et ne plus l’avoir après la naissance ? Quand l’enfant est né (le même avant sa naissance) il a des droits mais avant pourquoi on peut le tuer ?

    Enfin, si nos filles et mères (qui donnent la vie) se voyaient autoriser à l’ôter banalement, c’est le sens de la vie qui serait bafoué. Les faits ? Regarder dans les sociétés où l’avortement est légalisé, combien de fois des gens tuent femmes et enfants au motif qu’ils sont endettés ou à cause d’une mésentente...Autoriser l’avortement et nous n’aurons que nos yeux pour pleurer devant les crimes les plus odieux...

  • Le 4 septembre 2018 à 16:56, par sidsomde En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Ce que la loi dit déjà de l’interruption de la grossesse est largement suffisant :

    "L’avortement est interdit au Burkina, sauf dans certains cas. C’est notamment lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte ; à la demande de la femme, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse ; lorsqu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité au moment du diagnostic."

    Quelque chose de plus devient une IVG sans limites.

  • Le 4 septembre 2018 à 17:37, par sai En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Sauf l’abstinence, je ne pense pas que les autres méthodes contraceptives sont tolérées dans la religion.

    • Le 5 septembre 2018 à 10:34, par Volff En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

      L’abstinence est la contraception avant le mariage. Dans le mariage, cette abstinence peut avoir lieu au moment de l’ovulation. Ce moment peut être estimé par la méthode des températures ou par la méthode Billings. Il faut une petite formation. En France, cette formation est faite dans des groupes catholiques. C’est une méthode de régulation des naissances (espacer les naissances) et non de contraception (pas d’enfant pour le moment).

  • Le 4 septembre 2018 à 17:57, par armel En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    a l église catholique,ils ont une structure qui se charge de cette question et qui est très dynamique.Dire que c est la structure de Nestorine seule qui est a la pointe,c est faire une publicité sans le dire.Je soutiens que le père convolbo fait mieux que votre amie Nestorine mr Diallo

  • Le 4 septembre 2018 à 19:12, par yambia En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    si la morale agonise, il y aura beaucoup de grossesses due à la fornication. alors soyons le mal à la racine.

  • Le 4 septembre 2018 à 19:13, par Slim En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Franchement, rien ne va au pays. Et tout porte à croire ce funeste projet de l’objet interesse plus d’un. Dites nous bonnes gens, quel est le lien entre le planning familial et l’avortement ?
    Qui a dit que les confessions religieuses n’assument pas leur responsabilité ? En quoi le planning familial intéresse une jeune fille ?

  • Le 4 septembre 2018 à 20:10, par Damis En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Cette ONG perverse cherche à introduire la pire animosité de l’occident en Afrique tout en voulant passer par notre Faso, en échange de notre dignité mais je crois que c’est quand même trop oser ! C’est vrai qu’il nous reste peu de dignité mais c’est vouloir nous prendre comme des êtres qui ne réfléchissent plus là. Sinon la loi qui existe est déjà trop complète pour qu’on nous parle encore de ces âneries !
    Vraiment hein !

  • Le 4 septembre 2018 à 21:37, par Bouche En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Polémiques stériles : quelle insulte !!! Mais, ceux qui croient au Burkina moral et vertueux ont tord de laisser pousser les grains du mal pour s’offusquer des solutions calamiteuses de ces prétendus ’’partenaires’’ occidentaux.

  • Le 4 septembre 2018 à 22:19, par EBENEZER En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Est-ce parce qu’il y a des avortements clandestins qu’il faut pour autant lègaliser l’avortement ?
    Faudra t-on lègaliser le vol parce qu’en dépit de la loi condamnant le vol il y a toujours des voleurs ?
    Où sont les polèmiques stèriles ?
    Je sais que dans les lieux de culte les avortements sont condamnès.
    Si les unes et les autres mettaient en pratique ces enseignements point besoin de telles associations.
    Nous disons non à la lègalisation de l’interuption volontaire de grossesse. Cela n’est point de la polèmique stèrile mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Le 5 septembre 2018 à 08:33, par HUG En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    non et non, l’interruption volontaire de grossesse ne sera jamais une réalité pour le moment au burkina faso n’en déplaise aux défenseurs.

  • Le 5 septembre 2018 à 08:48, par Socrate En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Voici un acte que personne ne doit réfléchir avant de dire non à plus forte raison une autorité qui se dirige pour expliquer à une autre. Si c’est légaliser cela veut dire que personne ne doit être arrêter parce qu’il a tué car c’est même chose ! C’est pourquoi le Burkina Faso doit être indépendant car l’argent fait trembler tout le monde et le pays sera vendu un jour s’il le faut pour l’argent. On ne doit même pas parler de ça en amusement n’en parlons pas officiellement. Il faut un regard sur la population sur les conséquences des actes avant d’en penser car ya plusieurs faits comme accords qui sont des dangers permanents surtout sur le plan scientifique pour la population.

  • Le 5 septembre 2018 à 09:49, par Gengnien En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    A tous les agents de santé, si quelqu’un vient yadayada dans un centre de santé pour demander de l’aide parce qu’il a enceinter sa sœur ou sa fille, amener le à la gendarmerie pour crime contre l’humanité.

  • Le 5 septembre 2018 à 10:03, par bob En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Des dérives extrêmement graves que ne saurait tolérer une société de gens lucides qui ont conscience qu’ils ont encore des valeurs.Nous ne seront pas complice de crimes organisés et planifiés pour satisfaire des désirs infamants des gens qui acceptent de façon très éhontée de mettre notre nation en péril POUR BÉNÉFICIER DE JE NE SAIS QUOI.
    JE M’INQUIÈTE !

  • Le 5 septembre 2018 à 11:12, par ADAMS En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    C’est incroyable, pendant qu’on a beaucoup de problèmes sécuritaire, économiques et sociaux, ce gouvernement veut gérer les problèmes de sexe !!

  • Le 5 septembre 2018 à 11:15, par tiibo En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Ah oui, recevoir une fondation avec un tel sujet sur la table est vraiment une ignominie pour notre législature, fallait tout simplement les chasser. Et ce Nicolas qui les a les a conduit, combien a t’il empocher , es ce aussi pour avoir des financements que l’on agit ainsi ? Une chose est claire, personne ne veux voir nos rues remplies de petits bâtards , une solution doit être trouver parce qu’il y’a bel et bien des règles pour venir au monde mais pas la légalisation de l’avortement. Mûrissons encore la réflexion peut être faut il songer à des sanctions parce quant a l’éducation sexuelle c’est peine perdue car nous sommes envahis par les bassesses occidentales. L’Etat doit justement veiller à responsabiliser chacun de ses citoyens afin des actes responsables soient notre quotidien.

  • Le 5 septembre 2018 à 12:25, par Inside En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Ne vous y trompez pas, rien de se qui se passe en Europe n’échappera à l’Afrique.

    Les Africains ont tous abandonnés leurs cultures pour copier celles des Occidentaux. Quand ont marche sur les pas d’une personne, on y met les pieds dans la même merde (excusez l’expression) que lui.

    Je me souvient dans les année 70, les églises au BF avaient toutes interdites l’usage de la Guitare car c’était un instrument dite du "Monde" utilisé par les Bob Marley, les Peter Toche etc.. A l’époque, j’avais dit au vieux Kouka que cette mesure était utopique dans la mesure où la religion elle même est importée. Aujourd’hui les meilleurs guitaristes du Burkina sont dans les églises. On ne parle plus du Gangango, du Bendré, du Kalimba etc... C’est même devenu folklorique de parler de ses instruments de musique.

    A partir du moment où les Africains à troqués leurs cultures contre celles des autres, il va de soi qu’ils hérites des mêmes problèmes.

    Dans la spiritualité bien Africaine, un enfant appartenait à la communauté. Les mots comme orphellina, enfants de la rue n’existent pas dans vos langues traditionnelles.
    Avec l’abandon de la culture Africaine, aujourd’hui on se réjouit de l’échec des enfants du cousin, du voisin (Sisi j’en ai vu).

    Savez-vous qu’au Burkina Faso, une loi interdisant la dote "mariage traditionnel" a été votée ?
    La légalisation de l’avortement et de l’homosexualité n’est qu’une question de temps.

    S’il-vous plaît pas d’insulte, si vous n’êtes pas du même avis apportez vos arguments et non votre colère.

  • Le 5 septembre 2018 à 12:38, par CRIGED En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Merci beaucoup au Lefaso.net pour cette mention encourageante. Dans la lutte contre les causes, je voudrais ajouter que l’application des textes juridiques contre le violences sexuelles pourrait aider. Actuellement quand une fille avorte clandestinement, elle est emprisonnée mais son partenaire n’est pas inquiété. Or, certains hommes sont devenus des irresponsables qui enceintent des filles et refusent d’assumer la paternité. La loi doit être plus sévère contre ce genre de personnes et les obliger à assumer leurs responsabilités. Sans cela, la libéralisation de l’avortement fait peser sur la femme ou la fille victime, la prise de décision d’avorter et les conséquences morales, spirituelles et psychologiques consécutives. Est-ce cela promouvoir les droits de la femme ? Je ne le pense pas du tout et suis disposée à en discuter. Il faut aussi songer à combler le vide juridique concernant la sexualité des enfants. Bien des parents sont prompts à faire avorter leurs fillettes enceintes tandis que les parents de garçons sexuellement actifs refusent de croire que leurs enfants le soient encore moins qu’ils puissent enceinter des fillettes. C’est une fuite de responsabilité car ils ne veulent pas assumer les conséquences des actes de leurs adolescents et avoir à pouponner après avoir limiter le nombre de leurs propres enfants. Mais quand on a des enfants qui font des enfants, il faut bien décider qui doit juridiquement assumer les responsabilités au lieu d’une fuite en avant qui serait de faire avorter les petites camarades engrossées.

    L’avortement consiste à s’attaquer aux plus vulnérables et aux sans voix que sont les foetus. En l’avortement est permis par la loi jusqu’à 12 semaines. Aux Pays-Bas et en Espagne, il peut être fait jusqu’à 24 semaines. Une grossesse dure 36 à 37 semaines. Pourquoi les lois dans ces pays ne vont pas jusqu’à 36 semaines ? Plus une grossesse est avancée, plus les frais d’avortement ou d’assassinat sont élevés. Aux Etats-Unis, 1,2 millions d’avortements ont été pratiqués en 2008. Les cliniques qui pratiquent l’avortement vendent les morceaux des avortons à des structures de recherche sur l’humain. Plusieurs vidéos produits en camera cachées le montrent et donnent une indication sur les dérives inhumaines dans l’industrie de l’avortement ?

    Si on légalise ou libéralise l’avortement au Burkina Faso, non seulement les gens vont avorter à tout moment de la grossesse pour des motifs farfelus, mais plusieurs boutiques d’avortements seront ouvertes dans les quartiers pour cette boucherie. Si l’avortement clandestin est un problème actuellement dans notre pays, il faut adopter les lois répressives contre ce phénomène plutôt que de penser que la légalisation serait la solution. Tant que les modes de vie et les divertissements seront de plus en plus sexualisés dans notre société, la légalisation de l’avortement ne sera qu’un aveu d’échec de toutes les approches préventives (contraception, planification familial, etc.). Pourtant des milliards sont déversés actuellement dans ces domaines sans qu’on évalue l’efficacité de ces approches. Très peu d’argent est alloué à la promotion de l’abstinence par les PTF et par l’Etat. On a comme l’impression qu’il y a une conspiration pour pousser les enfants et les adultes à l’activisme sexuel au nom d’une mauvaise interprétation des droits individuels en la matière. Qui va financer les services d’avortement et comment les rendre accessibles pour toutes les femmes et filles enceintes "en détresse" dans les villes et campagnes ? Combien de milliards faut-il mobiliser chaque année pour garantir ce droit ? Qui seront les avorteurs spécialisés chargés de donner les services sécurisés ? Tous les efforts entrepris pour réduire la croissance démographiques seront vains sans une politique nationale explicite sur la gestion responsable de la sexualité dans notre pays. On ne peut pas avoir de la pudeur pour parler de la sexualité dans notre société sans avoir pour parler de l’avortement. Juste une contribution au débat.
    Dr Nestorine SANGARE/COMPAORE.

  • Le 5 septembre 2018 à 13:13, par proph. Aser En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    J’invite tous les protagonistes favorables à cette loi diabolique de penser au jugement de Dieu qui les attend et auquel ils ne pourront échapper. On ne se moque pas de Dieu.Un prophète vous a averti. A bon entendeur,salut.

  • Le 5 septembre 2018 à 15:20, par CB En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Je suis surpris par l’angle de votre article. J’en suis même très inquiet. La condamnation doit être totale. Et les religieux sont dans leur droit comme vous dites. Pourquoi vouloir nuancer une dérive pareille en appelant les structures religieuses à lutter contre les causes. Il n’y a pas de nuance possible. Vous oser même comparer le travail que ces structures font avec cette jeune initiative de Dr Sangaré ? Vous savez ce qui se dit tous les jours dans les lieux de culte ou les rencontres religieuses à ce sujet ? Ne comparez pas l’incomparable. Les méthodes sont différentes ; les intentions aussi.
    Je vous renvoie seulement aux actions de l’Union des religieux et coutumiers du Burkina sur la santé (URCB), relatives aux questions de santé de la reproduction. Vous parlez de ce que vous ne savez pas.
    J’insiste ! Votre article est mal à propos.
    Amicalement.

  • Le 5 septembre 2018 à 17:04, par la verite En réponse à : Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

    Merci Nestorine Sangaré pour votre contribution au burkina on ne peut jamais accepter qu on légalise l avortement ceux qui vont voter cette loi iront directement en enfer

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