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Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) : deux « Roland » se disputent la présidence

Publié le jeudi 30 août 2018 à 22h03min

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Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) : deux « Roland » se disputent la présidence

Le Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) traverse une crise. Deux personnes réclament la présidence du parti fondé par feu Cyril Goungounga. Roland Tondé clame être le véritable président du PARIS et non Roland Goungounga, fils du défunt fondateur du parti. Il a affirmé cette position au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 30 août 2018, au siège du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF).

Le 26 août 2018, Roland Goungounga et ses camarades tenaient une assemblée générale au nom du Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS). Au cours de cette assemblée générale, Roland Goungounga a été présenté comme le président du PARIS.
Ce qui n’est pas vrai, dira le conférencier du jour, brandissant comme preuves des récépissés de 2009 et de 2014 qui le désignent comme président du PARIS. « Je suis le président du PARIS jusqu’à preuve du contraire. Actuellement je suis le président du PARIS et j’ai été élu en 2009 et reconduit en 2014 à un deuxième congrès », affirme-t-il.

En en sa qualité donc de président du PARIS, en application de l’article 15 du statut, et en attendant la décision finale du congrès qui doit se tenir prochainement, Roland Tondé a décidé d’exclure Pogbi Franck Compaoré, T. Serge Sawadogo, Mahamadi Tiendrebeogo, Sévérin Congo et Madi Ouédraogo pour indiscipline et avec "poursuites judiciaires pour haute trahison du parti, abus de confiance, usurpation de titre, faux et usage de faux en écriture publique et privée et tentative de déstabilisation du parti". Ces personnes sus-citées se sont, en effet, affichées avec Roland Goungounga, qui a par ailleurs été déclaré persona non grata par Roland Tondé.

Toujours selon Roland Tondé, Roland Goungounga avait été accepté dans le parti en mémoire de son père qui a fondé le PARIS, mais n’a jamais été membre statutaire. Il se dit donc outré que Roland Goungounga, en complicité avec certains membres du parti et sa tante, ait usurpé son titre de président. De plus, il se serait rendu coupable de détournements de fonds, de faux en écriture publique et privée pour se présenter aux élections municipales de 2016.
Roland Goungounga aurait bénéficié également, au nom du PARIS, d’un financement publique de 200 000 F CFA pour les élections municipales, alors que le parti avait déclaré ne pas se présenter. Pour tous ces faits, une plainte a été déposée au parquet du Tribunal de grande instance de Ouagadougou et l’affaire attend d’être jugée, informe-t-il.

A en croire le conférencier, Roland Goungounga et ses acolytes ont tenté de tenir un congrès en 2016, en l’absence du secrétaire général et du président du parti, pour le destituer et se faire élire président. Et face à cet échec, Roland Goungounga et ses camarades n’auraient pas baissé les bras. « Ils ont forcé aller au niveau du MATD et se sont vu refuser un récépissé. Donc actuellement, il n’y a pas un récépissé qui prouve que Roland Goungounga est le président du PARIS », lance Roland Tondé.

La présente conférence de presse a donc pour objet de clarifier la situation, situe-t-il. Et ce, parce qu’il que Roland Goungounga se préparerait à aller affilier le PARIS à la majorité présidentielle, alors que le parti est déjà affilié au Chef de file de l’opposition politique.

Pour Roland Tondé, Roland Goungounga agit comme si le PARIS était une entreprise familiale. « Le PARIS n’est pas une entreprise privée, ni la monarchie de père en fils. Si tel est le cas, je réclame mes actions et mes dividendes depuis 2009 qui peuvent atteindre plus de 8 millions si on venait à faire un audit », lâche, remonté Roland Tondé.

Justine Bonkoungou
Fabougué Sougué (Stagiaire)
Lefaso.net

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