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Bobo-Dioulasso : Ces élèves qui font le petit commerce pour préparer la rentrée

Publié le mardi 28 août 2018 à 19h30min

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Bobo-Dioulasso : Ces élèves qui font le petit commerce pour préparer la rentrée

Après neuf mois de dur labeur, les élèves ont droit à trois mois de repos, communément appelés grandes vacances. Ici, à Bobo-Dioulasso, capitale économique, comme un peu partout au Burkina, certains élèves, surtout ceux issus des familles les plus nanties, en profitent pour aller en colonies de vacances dans des pays de la sous-région, voire hors du continent. D’autres, en revanche, en profitent pour mener des activités génératrices de revenus. Une manière de joindre les deux bouts et de préparer la rentrée scolaire.

De fin juin à début octobre, c’est la période des vacances scolaires au pays des Hommes intègres. Période où il y a moins d’ambiance et d’affluence dans les écoles. C’est aussi le moment où les élèves tournent un peu la page de l’école (même si certains suivent des cours de vacances organisés par des écoles et des enseignants). À côté de ceux-ci, une autre catégorie d’élèves préfère prendre du beau temps autour du thé dans les quartiers.
Au même moment, d’autres mènent des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs besoins et préparer la rentrée scolaire prochaine.

Assisse au bord du boulevard de l’Indépendance, devant un fourneau garni de maïs grillés, Fatime Sanou est une vacancière qui sera en classe de 3e à la rentrée prochaine. Elle affirme mener cette activité dans le but d’aider ses parents à bien préparer la rentrée scolaire prochaine. « Je m’adonne à ce commerce pour pouvoir économiser de l’argent et préparer la rentrée prochaine », confie Fatime Sanou.

« Chaque matin, je pars au marché de Léguéma-lôgô pour acheter ce maïs que je grille ici. J’en achète pour 1 500 F, parfois 2000 F et j’arrive à avoir un bénéfice de 500 F à 750 F par jour que je mets de côté. J’espère, d’ici à la fin des vacances, avoir beaucoup d’argent, pour faire mes préparatifs pour la rentrée et donner le reste à mes parents pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins aussi », ajoute Fatim Sanou. À en croire cette jeune fille, le commerce est le seul moyen actuellement pour elle d’aider ses parents pendant cette période des vacances.

Quant à Djaminatou, qui doit faire la classe de 1re à la rentrée à venir, les vacances sont pour elle un moment propice pour aider sa mère à faire les tâches ménagères et apprendre ensuite certaines activités telles que la coiffure et la couture.

Même les plus petits ne sont pas en reste concernant ces activités de vacances. C’est le cas du petit Issa, âgé de 9 ans, qui passe en classe de CE1. « Je vends des lotus [ndlr : kleenex] et des biscuits. Avec l’argent que je gagne, je vais aider mon père à compléter pour acheter mes fournitures », dit-il, avec fierté.
Et visiblement, cette activité rapporte de l’argent. « L’an passé, j’ai pu acheter beaucoup de choses telles que des vêtements, des chaussures, des fournitures scolaires grâce à ce commerce », ajoute le jeune Issa.

Le petit commerce n’est pas la seule activité à laquelle s’adonnent les élèves en cette période de vacances. C’est le cas de certains qui préfèrent aller à l’école coranique pour apprendre à lire le Coran. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 août 2018 à 08:33, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Bobo-Dioulasso : Ces élèves qui font le petit commerce pour préparer la rentrée

    - Personnellent moi je n’encourage pas le commerce par ces jeunes avec tous les risques d’accidents et la possibilité pour eux de tomber dans la dépravation. Pour moi, ce sont plutôt leurs parents qui montrent leur irresponsabilité en acceptant que ces petits enfants se baladent en ville pour vendre des pacotilles soi-disant ’’pour préparer la rentrée scolaire’’. Si tu mets un enfant au monde, soit en mesure de le prendre en charge jusqu’à la majorité et faire autre chose, c’est étaler son irresponsabilité et son inconscience.

    Conclusion : Maintenant que ceux qui veulent m’insultent à gorges déployés !

    Par Kôrô Yamyélé

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