Nommé le 1er juillet 2018, le nouveau vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Afrique est en séjour, depuis le 19 août 2018, au Burkina Faso. Ce, pour trois jours, c’est-à-dire du 19 au 21 août. C’est ainsi qu’il a visité, en compagnie du représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, des installations d’Adduction en eau potable (AEP) de la ville de Ouagadougou.

Le ton de la visite des installations de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), a été donné au niveau de la station de pompage et de l’usine de traitement d’eau potable du barrage de Ziga. Sur les lieux, le nouveau vice-président a pu être imprégné du processus de traitement que l’eau, extrait du barrage, subi avant d’être acheminée à Ouagadougou, pour consommation.

Assane Nombré, responsable maintenance à la station de ZIGA

Ce cheminement, Assane Nombré, responsable maintenance de ladite station, l’explique : « l’eau brute prélevée du barrage est rendue potable dans l’usine de traitement et refoulée vers les réservoirs de Boudtenga, puis acheminée gravitairement à Ouaga, à travers des conduites de transport de gros diamètres jusqu’à des sites de répartition à Bendogo, Karpala et Tanghin (des quartiers de la ville) », a-t-on résumé des explications du responsable.

Au niveau du barrage de ZIGA

Après le site de Ziga, Hafez Ghanem s’est rendu à la zone en délégation de gestion au privé des services d’adduction en eau potable du quartier périphérique de Taab Tinga. Site sur lequel a pris fin son périple et qui lui a également permis d’exprimer toute sa satisfaction. « Nous avons visité le barrage de Ziga. Un projet financé en partie par la Banque mondiale… J’ai été impressionné par deux choses. D’abord, par la qualité de l’ouvrage (le barrage lui-même et la quantité d’eau retenue).
J’ai surtout été impressionné par la qualité des gens qui y travaillent, par les explications qu’ils ont données… le plus important n’est pas seulement d’avoir de l’eau, mais plutôt la capacité de gérer ce gros projet…Je sors de cette visite très satisfait », a fait savoir le nouveau vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Afrique.

François Kaboré, directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA)

François Kaboré, directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), est revenu avec de plus amples détails sur l’objet de la visite de son hôte. « Le nouveau vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Afrique est venu visiter les réalisations faites dans le cadre du projet Ziga II ; et demain signera une convention pour la suite du projet Ziga II, ainsi que d’autres investissements dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement pour le Burkina », a indiqué François Kaboré.
Cet accord, poursuit-il, permettra entre autres à l’ONEA, de renforcer des centres déjà existants par la création de centre de production d’eau, et envisager des perspectives post Ziga II dont l’horizon est fixé à 2030.

Signature de trois (03) conventions de financement

Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Afrique

La visite au Burkina Faso de Hafez Ghanem s’achèvera le mardi 21 août 2018, par la signature de trois (03) conventions de financement dans les secteurs prioritaires que sont l’éducation, la santé et l’eau. Le montant global desdites conventions est estimé à 235 milliards de FCFA dont 50 milliards de FCFA sont réservés au secteur de la santé, 35 milliards de FCFA à l’enseignement supérieur, et 150 milliards de FCFA au secteur de l’eau.

Le financement pour le secteur de l’eau est destiné au Programme d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (PASEA). Il couvrira, en plus de la ville de Ouagadougou, dix (10) autres centres urbains de même que le milieu rural. Ledit programme sera alors financé à travers l’instrument « programme pour résultats » (PforR) de la Banque mondiale.

Le 2e site visité, au quartier périphérique de Taab Tinga

Le barrage de Ziga est situé à 50 Km de Ouagadougou. Le coût du projet Ziga, phase II, est chiffré à 107 milliards de FCFA. La Banque mondiale y participe à hauteur de 40 milliards de FCFA, soit 37%. Avec la mise en œuvre du projet Ziga II, la capacité de production de la station de traitement de ZIGA est passée de 90 000 m3/jour à un total de 240 000 m3/jour, environ 150% d’augmentation de capacité. Le système de transport de l’eau potable a été renforcé jusqu’à Ouaga à travers la pose d’une seconde conduite de 1600 mm de diamètre. Ce qui permet, d’après les prévisions, de couvrir les besoins de la capitale jusqu’en 2030 (capacité maximale du barrage).

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net