Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
Le procès du coup d’Etat manqué s’est poursuivi ce vendredi 17 juillet 2018. À la suite du soldat Sidiki Ouattara, c’était au tour du lieutenant Daouda Beyon Koné de se présenter devant le juge. Il est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’État, en tant que auteur ou complice. Il lui est également reproché d’être responsable de la mort de treize personnes, de coups et blessures sur 42 autres personnes. Toutes ces charges qui pèsent contre lui, l’accusé a déclaré qu’il ne les reconnaissait pas. C’est ainsi que le tribunal lui a demandé de s’expliquer.
Pour l’accusé, le 16 septembre 2015, il a fait le sport le matin. Il a ensuite rejoint son pied-à-terre pour se débarbouiller. De là, il s’est rendu à son bureau. Il souligne qu’il n’avait pas de fonction officielle car il venait de rentrer de mission. En attente de nomination, il était « officier de l’ordinaire », c’est-à-dire qu’il s’occupait de l’alimentation de la troupe. C’est à ce titre qu’il se rendait en ville pour rencontrer un fournisseur, lorsque son supérieur, le lieutenant Gorgo, l’a rappelé. Celui-ci lui fit comprendre qu’il y avait des mouvements au conseil des ministres. Il part se mettre en « tenue correcte » sur ordre du lieutenant. Ils se rendent ensemble chez le chef de corps. Étant là-bas, ils sont rejoints par d’autres officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Entre temps, c’est le général Gilbert Diendéré en personne qui a fait son apparition. Dans ce rassemblement inopiné, le général a dit que les autorités de la Transition seraient retenues dans la salle du conseil des ministres. Mais avant, il a présenté ses excuses aux officiers pour ne les avoir pas tenus informés auparavant. Il dit n’avoir pas attendu la fin des échanges pour « rejoindre ses casseroles ».
Le lendemain 17 septembre, il a assuré le jalonnement de l’itinéraire de l’aéroport de Ouagadougou, pour accueillir les chefs d’Etat de la CEDEAO. Dans cette mission de sécurisation, il a reçu un appel de détresse de son père du quartier Pissy. Il s’y est rendu, et il a trouvé des manifestants qui voulaient s’en prendre à son père et à son domicile. Il a pu l’exfiltrer pour le mettre en lieu sûr.
Lorsque le parquet a voulu savoir à quel moment il a su qu’il y avait coup d’État, l’accusé a rétorqué qu’il ne l’a su que le 28 septembre 2015, jour de son arrestation. Il ajoute que même que jusqu’à ce qu’il vienne à la barre, il n’avait pas encore conçu dans sa tête qu’il y a eu coup d’Etat. Pour lui, c’était une crise comme les autres qui finirait par passer.
Il en veut pour preuve la présence de la hiérarchie militaire à l’accueil des chefs d’Etat. Il ajoute que le chef d’Etat-major de l’armée d’alors lui a dit que tout allait s’arranger. Le parquet lui demande pourquoi il a alors demandé à un de ses amis civils de publier ce message sur Facebook : « 4 véhicules du RSP de type 4x4 en direction de Bobo » ? L’accusé dira que c’est par crainte pour sa vie.
Il a appris que des frères d’armes d’autres garnisons voulaient monter sur le camp Naaba-Koom.
L’avocat de l’accusé, maître Stéphane Ouédraogo, a fait savoir que son client n’a rien fait d’illégal. À ses yeux, son client n’a fait qu’assurer la sécurité des chefs d’Etat de la CEDEAO. Il n’a ni tué, ni blessé quelqu’un.
Il n’a pas non plus participé au coup d’État. Pour le parquet, en Droit, du moment où le général leur avait dit que les autorités de la Transition étaient retenues, en langage vulgaire, cela voudrait dire que c’était un coup d’Etat. En français soutenu, c’est un attentat à la sûreté de l’Etat. L’accusé, face à cette remarque, a fait savoir que le droit n’était pas sa tasse de café.
L’interrogatoire de l’accusé se poursuivra ce samedi 18 juillet 2018.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 18 août 2018 à 22:30, par Figo En réponse à : Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
Donc le pays est foutu si on doit compter sur des gens comme cela pour notre sécurité : avec la radio, la TV, le portable etc. ce n’est que le 28 septembre que ce lieutenant s’est rendu compte qu’il y avait un coup d’état. Ou bien il est complètement id..., ou bien il se fout du Tribunal et du Peuple.
Le 19 août 2018 à 08:27, par la vérité En réponse à : Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
ce lieutenant ment. le jeune igor décoré à été blessé par par ce type et ses hommes à côté du lycée benasa. il ment. allez à pissy à côté de lycée benasa et demandé voir la mer de semé par ce monsieur.
2. Le 19 août 2018 à 11:01, par Le réaliste En réponse à : Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
Drole d’officier irresponsable. Vous avez été personnellement et formellement identifié sur le terrain à visage découvert et c’est ce qui a irrité les populations à s’emprendre à votre père innnocent dans cette affaire. Un officier assume. Dans tous les cas, vous pouvez mentir comme vous voulez pour continuer à narguer le peuple, mais un jour viendra où la justice des manes du Burkina Faso et de DIEU vous ratrapperont. Tot ou tard, tot ou tard.
3. Le 19 août 2018 à 14:03, par Mafoi En réponse à : Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
Le droit n’est visiblement pas sa tasse de thé de cet analphabète officier de ce régiment de guignols mais manifestement le mensonge est sa vraie tasse de thé sinon qu’il nous explique ce que faisait son vilain collègue mamadou Bamba,medecin-colonel,celui-là même qui passait son temps à lire très laborieusement sur la TéNéBreuse le 17 septembre 2015 la dissolution des organes de la Transition en remplacement de votre virtuel conseil national de la démocratie et qui avait comme président,votre général d’opérette diendéré.Ensuite pour montrer au monde entier qu’il s’agissait d’un coup d’état,vous aviez fermé les frontières et avec instauration d’un couvre feu etc....etc.....!Alors quand tout un officier de ce régiment qu’on qualifiait pompeusement d’être la crème de la crème de ce qui se faisait de mieux en terme militaire vient à la barre pour raconter des inepties du genre "il n’y a pas eu coup d’état" ou "c’est le 28 septembre 2015 après mon arrestation que j’ai su qu’il y avait eu coup d’état" démontre une fois de plus que ces voyous réfléchissaient avec leurs muscles qu’avec leur cerveau qui était visiblement vide,creux.
Le 19 août 2018 à 17:48, par Ka En réponse à : Procès du coup d’Etat manqué : « C’est le général Diendéré qui nous a informés que les autorités de la Transition étaient retenues », lieutenant Daouda Beyon Koné
Je confirme : Il est temps que ces voyous arrêtent de debiter des sornettes ! Le coup d’état à la maternelle de Djibril Bassolé et de Diendéré Gilbert n’était qu’un braquage pour tuer et accaparer le pouvoir et semer le chaos dans le pays. Tous ces militaires présumés accusés, sont complices de ce coup d’état, car chacun avait déjà sa part du butin du braquage, et ils méritent d’être tous radiés de l’armée, et d’être poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat ! Le RSP avec tous ces mensonges de ses éléments, n’était qu’un régiment de bordel.