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Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

Publié le mardi 14 août 2018 à 23h18min

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Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

Ceci est une déclaration des délégués du Conseil supérieur Burkinabè de l’étranger (CSBE) Espagne sur l’adoption du nouveau code électoral

Chers compatriotes de la diaspora ; chers compatriotes du Faso ;
Nous, représentants des burkinabè en Espagne au Conseil supérieur des burkinabè de l’étranger (CSBE) voudrons par la présente déclaration, apporter notre contribution au débat qui fait polémique suite à l’adoption le 30 juillet dernier du nouveau code électoral du Burkina Faso par l’Assemblée Nationale. Le forum national de la diaspora qui s’est tenu du 11 au 13 juillet à Ouagadougou a effectivement servi de tribune pour aborder toutes ces questions relatives à la vie de la nation et à la contribution des burkinabè de la diaspora à la construction de la nation.

C’est donc sans surprise que nous avons appris l’adoption du nouveau code électoral par l’Assemblée Nationale ; organe habilité à voter les lois, à consentir l’impôt et à contrôler l’action gouvernementale. En proposant le projet de loi à l’Assemblée Nationale, le pouvoir exécutif était bel et bien dans son rôle. Ce sont nos honorables députés qui auraient pu – tout de même- prendre en compte les préoccupations clairement exprimées sur la question çà et là par des représentants de la diaspora dans le processus d’adoption de ce nouveau code électoral.

En rappel, lors de la prise de parole de la délégation CSBE Espagne, entre autres interventions nous avions plaidé pour l’implantation effective d’une représentation diplomatique ou consulaire générale du Burkina Faso en Espagne. Notre préoccupation est d’autant plus fondée que l’article 72 nous disqualifie d’office de notre droit d’exercer le devoir citoyen.

En effet, cet article stipule que : « A l’étranger, il est créé un bureau de vote dans chaque ambassade et/ou consulat général dont la juridiction diplomatique compte au moins cinq cents Burkinabè immatriculés. En cas de nécessité, il est créé plusieurs bureaux de vote au sein de l’ambassade ou du consulat général ». Alors que la diaspora Burkinabè d’Espagne ne dispose ni d’ambassade ni de consulat général et pourtant l’Espagne est le troisième pays européen où le nombre de burkinabè y résidant est le plus élevé (selon les données de l’OCDE).

Nous, délégués CSBE pour l’Espagne formulons cette demande expresse auprès du gouvernement et des autorités chargées de l’organisation des élections de 2020 : de prendre des dispositions pour que la diaspora burkinabè aussi bien en Espagne que dans d’autres pays où il n’y a ni Ambassade, ni consulat général mais disposant de consulats honoraires puissent exercer leur droit de vote.

Pour le cas spécifique de notre diaspora, nous rappelons que nous bénéficions en Espagne de quatre consulats honoraires du Burkina Faso. Ces consulats honoraires pourraient bien servir de bureaux de vote lors des scrutins si les autorités chargées de l’organisation s’y attèlent tout en prenant des mesures idoines pour garantir la transparence et le bon déroulement du scrutin !

Quant aux articles 52 et 53 qui donnent des précisions sur les documents de vote, la diaspora burkinabè dans le Royaume d’Espagne prend acte de l’adoption par l’Assemblée Nationale, du nouveau code électoral dont l’article 52 qui fait l’objet de polémique provient.

La diaspora burkinabè en Espagne rappelle qu’aucune démocratie n’est parfaite au monde. Aussi bien pour les nations les plus démocratiques que celles aspirant à la démocratie, la bonne gouvernance démocratique n’est pas comme une infrastructure qui se construit et qui s’achève. Elle se parfait continuellement mais demeure toujours comme un idéal à atteindre. C’est cet idéal que nous devons toujours garder à l’esprit mais sans l’altérer par des calculs politiciens.

Rappelons que c’est depuis près de deux décennies que les burkinabè de l’extérieur réclament en sourdine et par moment à cor et à cris leur droit de vote. Mais enfin, c’est sous ce nouveau régime que nous avons été véritablement écouté et impliqué justement dans l’élan de la construction de notre cher Faso à tous.

Ailleurs dans des pays à démocratie avancée où d’ailleurs bon nombre de nos compatriotes résident, le seul et unique document de vote ou d’enrôlement pour prendre part au vote est le document national d’identité. Même le passeport n’est pas considéré comme un document permettant au vote.

C’est connu déjà, la carte consulaire biométrique burkinabè n’est disponible que dans seulement deux ou trois pays où résident des burkinabè ; encore faut-il apprécier si l’établissement de ces cartes consulaires dites biométriques dans ce poignet de pays a été exécuté dans les règles de l’art.
Alors que tout burkinabè ayant obtenu la majorité d’âge est sensé possédé la carte nationale d’identité burkinabè où qu’il se trouve. C’est en cela que nous trouvons de la justesse dans l’article 52 du nouveau code électoral. Quitte à ce que le gouvernement prenne des mesures diligentes pour mener une campagne d’établissement de la CNIB aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso avant les consultations électorales de 2020.

Compte tenu de ce qui a été dit précédemment, nous burkinabè de la diaspora résidant en Espagne approuvons l’adoption du nouveau code électoral qui permettra aux burkinabè de la diaspora d’exercer leur droit de vote dans la sérénité lors des scrutins à venir.

Demandons au gouvernement et aux autorités chargées de l’organisation des élections de prendre des dispositions urgentes afin de doter les burkinabè de l’étranger (qui le désirent) de la carte nationale d’identité burkinabè tout en leur exigeant les documents à fournir pour l’établissement de ladite pièce.
Sollicitons l’élargissement des bureaux de vote aux consulats honoraires mais dans le strict respect de la transparence et de l’équité. Toute chose qui permettrait d’élargir le nombre de participants de la diaspora aux prochaines consultations électorales.

Lançons un appel à tout burkinabè de la diaspora qui ne dispose pas encore de la carte d’identité burkinabè mais qui a l’occasion de visiter le Faso avant les deux prochaines années, à prendre des dispositions pour obtenir ce document qui est le premier symbole du patriotisme.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Espagne le 14 août 2018.
Délégués signataires :
-  Roland W. ZONGO
-  Babou Nébon BASSONO

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Vos commentaires

  • Le 15 août 2018 à 06:05, par Amadou En réponse à : Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

    Juste pour dire que si Aziz écrit c’est qu’il lit fasonet. La diaspora de l’Espagne a ouvert le carnet ou agenda caché de la NAFA et L’UPC. Comme le CDP refuse de changer sa manière de s’asseoir va certainement distribuer des 2000 francs pour remplir les stades recto verso et au moment de voter ses dits militants vont voter autre. Puisque jusqu’à présent le CDP n’est pas convaincu que ses multiples recto verso ont participé à l’insurrection. La politique c’est de l’art même s’il faut de l’argent .

  • Le 15 août 2018 à 08:22, par Zagla YEELAME En réponse à : Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

    Hi LeFaso.net, ce serait bien de penser à mettre dans vos articles le contact de ceux dont vous parlez (site, page dans les réseaux sociaux, e-mail s’ils sont d’accord) !
    cela permettrait aux personnes interessés d’échanger plus avec eux sans se lancer dans de fumeuses recherches sur le web :(!
    Tout de bon !
    ZY

  • Le 15 août 2018 à 10:29, par fghien En réponse à : Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

    C’est tout simplement le bon sens et l’honnêteté intellectuelle qui ont parlé. Le reste n’est que gesticulations...Allons seulement

  • Le 15 août 2018 à 12:29, par KARL En réponse à : Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

    Cela fait votre problème, au moins soyez objectifs et honnêtes dans vos déclarations

  • Le 15 août 2018 à 15:31, par LaPlumeIntelligente En réponse à : Révision du code électoral : Des Burkinabè de l’Espagne approuvent

    FÉLICITATIONS AUX DÉLÉGUÉS CSBE POUR ESPAGNE !

    Enfin ! Voici des hommes et des femmes qui ont de la matière grise non corrompue et qui méritent d’être appelés "Burkinabé". En effet, le nouveau code électoral est, on en plus, très réaliste et raisonnable. Il s’agit, d’ailleurs d’un premier pas ou essai. Y’en a-t-il vraiment matière à discussion ....? Ce débat stérile et révélateur (...) doit faire réfléchir plus d’un.
    Quel est le vrai mobile des agissements actuels de l’opposition politique ?
    Œuvrent-elle pour l’intérêt général ou pour des calculs politiciens égoïstes ?

    voyons cette analyse :

    "Ailleurs dans des pays à démocratie avancée où d’ailleurs bon nombre de nos compatriotes résident, le SEUL ET UNIQUE DOCUMENT DE VOTE OU D’ENRÔLEMENT POUR PRENDRE PART AU VOTE EST LE DOCUMENT NATIONAL D’IDENTITÉ. Même le PASSEPORT n’est pas considéré comme un document permettant au vote."

    Si tel est le cas, il y a donc anguille sous roche parlant de l’attitude l’opposition.

    Par ailleurs,
    "C’est connu déjà, LA CARTE CONSULAIRE BIOMÉTRIQUE BURKINABÉ N’EST DISPONIBLE QUE DANS SEULEMENT 02 OU 03 PAYS Où RÉSIDENT DES BURKINABÉ ;
    Encore faut-il apprécier si l’établissement de ces cartes consulaires dites biométriques dans ce poignet de pays a été exécuté dans les règles de l’art ! "

    Cette analyse permet de dénicher l’idée suivante : "l’opposition aurait un deal puissant particulièrement en Côte d’ivoire eu égard leur vive réaction ". En effet, les esprits vifs pourraient se demander :
    - Jusqu’où, sont-ils prêt à aller, certains nostalgiques de l’époque compaoré en cote d’ivoire en guise de rédevabilité à l’égard de la famille politique de l’ex l’homme ;
    - Quels moyens sérieux disposent le gouvernement actuel pour contrôler, suivre et veiller à la sécurité des votants et des urnes ?
    - N’est-il pas prudent de minimiser les risques ?

    On pourrait également se demander, sur quelle vote, le régime déchu, comptait si par bras de fer, il réussissait la modification de l’article 37 de la constitution ?
    Que les esprits avisés saisissent la quintessence de ces propos.

    LA CNIB : UN DOCUMENT OBLIGATOIRE POUR TOUT BURKINABÉ MAJEUR

    " Tout burkinabè ayant obtenu la majorité d’âge est sensé possédé la carte nationale d’identité burkinabè où qu’il se trouve. C’est en cela que nous trouvons de la justesse dans l’article 52 du nouveau code électoral. Quitte à ce que le gouvernement prenne des mesures diligentes pour mener une campagne d’établissement de la CNIB aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso avant les consultations électorales de 2020."

    Tel est la réflexion que devrait menée l’opposition : "Pleine de sagesse et d’intelligence !"
    Vivement, il faut que des voies et moyens juridiques soient trouvées pour filtrer ou contrôler l’accès à la fonction de chef d’état. On ne peut pas se permettre de confier la destiner des honnêtes burkinabé à n’importe qui.

    Outre cela, il faut absolument remettre en cause le multipartisme à tendance anarchique où pour un si petit pays au ressources limités comme le Burkina faso, on se permet de cautionner l’existence d’une centaines de partis politiques. Où allons-nous ? du n’importe quoi ?
    Il faut donner un contenu raisonnable et réaliste au multipartisme (02 grands partis avec la possibilité de candidature indépendante) consacré dans la constitution.

    Vive la patrie !
    Vive les honnêtes citoyens !
    Vive les ressortissants burkinabé sages se intelligents à l’étranger !
    A bat les politiciens véreux !
    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS !

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