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Promotion du tourisme en période de crise : Des professionnels de trois pays désormais aptes à mieux communiquer

Publié le dimanche 12 août 2018 à 12h30min

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Promotion du tourisme en période de crise : Des professionnels de trois pays désormais aptes à mieux communiquer

Du 6 au 10 août 2018, un atelier de formation sur « Le renforcement de la résilience du secteur du tourisme face aux crises à travers la communication » a drainé, à Ouagadougou, des professionnels du tourisme venus de la Côte d’Ivoire, Mali et du Burkina Faso. La cérémonie de clôture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Paul Koudougou.

« Là où le tourisme avance, la pauvreté recule », disait Francesco Frangialli, ex-secrétaire général de l’Organisation mondiale du travail. S’inscrivant dans cette lancée, le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, déploie d’énormes efforts pour sa promotion, et ce, en vue de s’inscrire aux premiers rangs des principales destinations touristiques mondiales. Cependant, les destinations touristiques font face à de grands défis sécuritaires. C’est dans l’optique de trouver une réponse idoine à la problématique de faire prospérer les destinations touristiques que cinq jours durant, les professionnels du tourisme venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali, se sont prêtés à l’examen du thème sur le renforcement de la résilience du secteur du tourisme face aux crises à travers la communication. Un thème qui est d’actualité, au regard des attaques terroristes que vivent ces trois pays.

Il s’est agi, selon Rut Gomez Sobrino, experte en communication, de « réviser les différentes activités de communication qui doivent être gérées dans les différentes phases de la crise ; avant, pendant et après la crise. Avant la crise, on parle de la préparation de tout le personnel qui sera en charge de la gestion de la crise. Durant la crise, le soutien des médias est essentiel. Après la crise, on va parler de la récupération de la destination ». Le format de l’atelier alternait entre les présentations et exercices pratiques.

Lesquels exercices ont consisté à animer des conférences de presse et à faire des déclarations publiques en situation de crise, etc.
Rut Gomez Sobrino a saisi l’occasion pour porter à la connaissance des journalistes, la démarche à suivre en cas de crises. « Dans le tourisme, il y a des personnes qui s’occupent de la gestion de la crise elle-même, mais aussi de la gestion de la communication. Pour la communication, c’est très important de se coordonner entre les différentes institutions, c’est-à-dire le ministère du Tourisme avec les forces de sécurité, autorités sanitaires mais aussi avec les médias. Pas seulement les médias locaux, mais aussi avec les médias internationaux », a-t-elle recommandé.

Au sortir des cinq jours, la formation a comblé les attentes des participants. « (…) Après avoir suivi cette formation, il faut être honnête et dire que, effectivement, on aurait mal fait si il y avait une crise qu’on devrait nous-mêmes gérer parce qu’on aurait mal communiqué. On aurait concouru plutôt à faire peur aux gens que de les rassurer. Cette communication nous a permis de bien agencer dans nos têtes et dans la pratique ce qu’il faut faire en cas de survenu de crise », a déclaré Ali Kassamba, membre de l’association patronale des hôteliers et restaurateurs du Burkina Faso. Il a néanmoins souhaité que d’autres sessions de formation à venir puissent permettre une mise à jour de cette formation initiale. Les désormais professionnels du tourisme avertis des questions de crises retournent dans leurs pays respectifs avec un parchemin en main.

Le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, dans le discours de clôture de la formation, a fait une mention spéciale au Comité permanent pour la coopération économique et commerciale, pour son implication soutenue dans le développement des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique. Après avoir adressé ses remerciements aux formateurs, participants et organisateurs, Jean-Paul Koudougou dira que ce type d’initiative constitue un moyen de mutualiser les efforts et de renforcer la coopération multilatérale. Il espère en outre que le Burkina Faso aura d’autres financements dans les prochains appels à projets.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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