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Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

Publié le jeudi 9 août 2018 à 17h06min

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Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

Une fois de plus depuis trois ans, Ouagadougou a été le lieu d’une énième attaque terroriste (double attaque cette fois) le 02 mars 2018 un peu plus de 10h locale à l’état-major général des armées du Burkina-Faso, et à l’ambassade de la République française. Cette dernière attaque sera revendiquée deux jours par le mouvement djihadiste appelé groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), groupe né de la fusion le 02 mars 2017 du groupe Ansar Dine du djihadiste malien Lyad Ag GHALY, du groupe Al-mourabitoune de l’algérien Mokhtar BELMOKTHAR et de l’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Une fois de plus depuis trois ans, Ouagadougou a été le lieu d’une énième attaque terroriste (double attaque cette fois) le 02 mars 2018 un peu plus de 10h locale à l’état-major général des armées du Burkina-Faso, et à l’ambassade de la République française. Cette dernière attaque sera revendiquée deux jours par le mouvement djihadiste appelé groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), groupe né de la fusion le 02 mars 2017 du groupe Ansar Dine du djihadiste malien Lyad Ag GHALY, du groupe Al-mourabitoune de l’algérien Mokhtar BELMOKTHAR et de l’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Selon le GSIM, la double attaque de Ouagadougou serait une réponse à l’opération menée le 14 février dernier par les forces françaises de l’opération Barkhane qui avait fait une vingtaine de victimes djihadistes. Comme pour les cas des précédentes attaques, on a assisté à une succession d’interventions d’experts dans les medias, tentant de justifier ou d’expliquer ce double attentat.

Ces experts sécurocrates prestant pour des centres de réflexion sur la sécurité, des organisations non gouvernementales ou pour des centres de recherche, certains en quête d’une légitimité médiatique, se sont tous illustrés par des explications de type sécuritaire sur le phénomène du djihadisme : « le problème est la dislocation du régiment de sécurité présidentielle (RSP) et l’asymétrie du conflit à laquelle les forces burkinabè, mal équipées et pas averties ne peuvent faire face » ont argumenté certains pendant que d’autres arguent sur le fait que c’est le résultat de la rupture d’un pacte de non-agression jadis signé entre l’ancien régime et les groupes djihadistes de la zone du sahel, ou sur l’inexistence d’un service de renseignement efficace au Burkina-Faso.

Même si ces argumentations des sécurocrates peuvent être justifiés par leur rationalité, des questions demeurent toutefois sur l’origine et la nature de cette situation conflictuelle qui occasionne les multiples attaques que le Burkina Faso subit. En effet, quels arguments justifient historiquement cet usage de la violence non seulement contre le Burkina-Faso mais aussi le Mali, le Niger, l’Algérie ? Pourquoi ce recours à l’islam dans le discours comme outil de légitimation de cette violence ? Pourquoi les différents groupes armés sont-ils issus de la même région et pourquoi concernent-ils des populations d’un seul groupe ethnique ?

Certes, lutter contre le terrorisme pour assurer la sécurité des populations et des biens suppose des actions militaires. Toutefois, ce basculement dans le terrorisme comme moyen d’expression par une composante de la population n’est-il pas la conséquence d’une frustration historiquement subie et jamais régulée ? Au-delà de la nécessaire action militaire, quelles solutions durables pour éradiquer les frustrations et les tentations de la violence de ces populations et consolider l’Etat-nation ?

Notre analyse n’a pas pour objet de désavouer les explications déjà émises par les experts, encore moins de critiquer les actions de sécuritisation entreprises par les pouvoirs publics non seulement au Burkina-Faso mais aussi au Mali et au Niger. Elle a plutôt pour objectif de proposer une approche sociologique aux causes du phénomène du terrorisme qui touche le Burkina-Faso ainsi que certains pays voisins. Cette approche peut permettre à moyen et long termes, à l’Etat dans ces pays concernés, de reconquérir sa légitimité auprès d’une population dont l’islamisme radicale, refuge empirique, capte les frustrations.

Sociologie et conséquences d’une discrimination.

La zone de peuplement touareg

De notre point de vue, la discrimination et l’ostracisme endurés par ces populations transfrontalières remontent aux périodes coloniales. Ils seront ensuite entretenus après les indépendances par certains Etats, ce qui justifie la violence de leurs revendications. Les populations Touaregs vivent depuis les périodes précoloniales, éparpillées entre le Mali, le Niger, la Mauritanie, l’Algérie, la Libye et le Burkina Faso comme nous le montre la carte ci-dessous.

Avec le modèle d’administration de la colonie en Afrique Occidentale Française exercé par la France qui consistait en une domination des populations des territoires conquis pour l’exploitation des ressources, le système social touareg (le nomadisme), incompatible à la domination coloniale sera bouleversé. Les groupes Touaregs seront ainsi discriminés et violentés par cette administration coloniale et continuellement contraints à l’exode de part et d’autre dans le Sahara .

Les premières rebellions face à cet ordre social bouleversé survinrent en 1911 à Ménaka dans la région de Gao au Mali et se résultèrent par une répression atroce des troupes françaises. Cette zone de l’AOF demeurera dans ce modèle colonial discriminant les Touaregs et ayant créé et entretenu en plus, un clivage groupes Touaregs/populations noires. Les indépendances eurent donc lieu dans ce climat de méfiance vis-à-vis des peuples Touaregs et les discriminions dont ils étaient victimes ne cessèrent. Ils seront ainsi écartés de la gestion du pouvoir dans la plupart des pays par leurs frères sub-sahariens.

Dans ce contexte, les premières rebellions advinrent au Mali entre 1962 et 1964. Elles se résultèrent par une sanglante répression armée ainsi que l’instauration d’une administration de type coercitif dans la zone désertique du pays, ce qui contribua à affecter le discours sur l’unicité de la nation malienne.

Les années quatre-vingt-dix et la vague de liberté qu’elles drainent verront la réactualisation des revendications irrédentistes Touaregs face à des Etats jugés illégitimes. Ces revendications entrainent de nouveau l’entrée dans une période de conflits internes de type ethnique au Mali et au Niger, avec quelques éphémères grognes au Burkina-Faso. Au Mali, le mouvement populaire de l’Azawad (le premier de Lyad Ag GHALI) MPA attaque une garnison militaire à Ménaka le 28 juin 1990.

Les affrontements qui suivirent entraineront plusieurs victimes et un accord sera signé deux ans plus tard qui permet un degré d’autonomie à la région de l’Azawad, et une promesse d’investissements de la part de l’Etat pour développer cette zone, promesse non tenue qui expliquera le retour à la conflictualité en 2007 puis quelques années plus tard avec le mouvement national de libération de l’azawad, crée le 16 octobre 2011 par Lyad Ag GHALI avec l’objectif d’occuper Bamako. La marche vers Bamako de ce mouvement rebelle sera stoppée quelques semaines plus tard par l’intervention des forces françaises.

Au Niger, naitra l’organisation de la résistance armée (ORA) dont les actions et le discours radicalement irrédentistes entraineront un conflit avec le pouvoir légal-rationnel. Une médiation menée à cette occasion par le Burkina Faso aboutira à un accord qui sera signé à Ouagadougou le 15 juillet 1995.

Au Burkina-Faso, Ansarul Islam, un groupuscule qui fonde sa légitimité sur un islamisme radical est créé en 2016 par Daouda Malam DICKO en soutien aux mouvements cités plus haut. Il s’est affilié de ce fait à Ansar Dine et véhicule un discours irrédentiste appuyé d’actions subversives.

La perte du monopole de la violence légitime de l’Etat et l’émergence d’un islamisme radical opportuniste.

Dans ce contexte, quid de la légitimité de l’Etat-légal rationnel dans cette zone ? Dans le contrat social qui le lie aux populations, l’Etat a pour prérogatives les fonctions de garant de la sécurité des populations dans le territoire. La matérialisation de cette relation verticale est ce qui constitue sa légitimité auprès des populations qui elles, le reconnaissent en tant que puissance publique .

Dans les cas des mouvements irrédentistes touaregs, on constate qu’en dépit des accords signés à la suite de médiations entreprises par des pays voisins, et les promesses d’investissements faits par les gouvernements (Mali, Niger), l’Etat peine à affirmer son autorité dans cette région qui est s’avère sous contrôle des mouvements armés : « AQMI et Al Mourabitoun jouissent d’une totale liberté de mouvement dans certaines régions du Mali, du sud de l’Algérie, mais les deux groupes conservent leurs bases arrières en Lybie… ils maintiennent des caches d’armes, de petits camps et des postes logistiques au Mali, Niger et en Algérie. Ces deux groupes savent tirer parti des terrains montagneux accidentés et notoirement difficiles à pénétrer pour les armées ».

Ces mouvements armés auxquels s’ajoutent le MNLA, le GSIM et Ansarul-Islam, tirent tous leur légitimité de la frange radicale du salafisme radical, un courant qui préconise « l’islamisation de la loi, de l’économie et de l’État, etc. », par la méthode d djihad. Il s’agit donc dans les faits, de mouvements politico-religieux « visant soit à prendre le pouvoir et établir un ordre politique islamique, soit à initier une transformation sociale consolidant la prééminence de l’islam dans toutes les sphères de la vie sociale » par la violence.

La carte ci-dessous, qui nous révèle les différents mouvements islamistes dans le continent, nous illustre la situation dans cette zone du Sahara.

Profitant de l’absence de l’Etat dans la zone, et de populations abandonnées et vouées à la soumission et/ou à la complicité, ils ont imposé l’application des principes de l’islamisme. Quant aux régions sous contrôle de l’Etat dans cet espace (Mali, Niger, Burkina-Faso) et qui les combattent, la stratégie consiste en des attaques terroristes ciblées comme le démontre la double attaque de Ouagadougou.

La seconde conséquence de l’occupation de cette zone par les groupes islamistes est sa transformation en zone de trafics. En effet, ces groupes islamistes, maitres des lieux, ont transformé cette partie du Sahara en lieu de trafics d’armes, de faux médicaments, de drogues, de cigarettes …, et en lieu de transit de ces stupéfiants vers diverses régions du monde, avec la collaboration des populations.

A ces trafics s’ajoutent les réseaux de l’immigration illégale qui, bénéficiant de leur aval, ont fait de cette zone, un passage pour l’Europe : « Les réfugiés venant d’Afrique de l’Ouest, du Centre et plus au sud ont tendance à suivre les vieilles routes de commerce à travers le Sahel, comme la route allant du Mali à la Lybie en passant par le sud de l’Algérie ou encore par le Niger, d’Agadez (un nœud de circulation) puis par le sud de la Lybie jusqu’à la côte.
L’instabilité de la Lybie e bien évidemment offert des opportunités sans précédent d’atteindre l’Europe pour ces migrants très largement économiques ». La carte ci-dessous illustre le désordre existant dans la zone du Sahara du fait de la faillite de l’Etat.

Reconquérir les populations après la sécurisation : le rôle du programme d’urgence pour le sahel.

Comme nous l’avons affirmé plus haut, les actions sécuritaires entreprises par la puissance publique burkinabè en solo et dans le cadre du G5 sont une nécessité dans ce contexte de terrorisme. Elles permettront à court terme de rétablir l’ordre sécuritaire et l’autorité étatique. Le véritable chantier (tant au Burkina-Faso qu’au Mali et au Niger) sera la reconquête des populations du nord.
En effet, l’éradication de toute volonté irrédentiste et subversive passe par des politiques de développement et une redistribution conséquente auprès de ces populations. Cette discrimination positive aura pour conséquence de faire émerger dans ces zones, l’idée de l’appartenance à une nation indivisible.

Ce sentiment quant à lui, permet à son tour à des populations historiquement discriminées, de se sentir concernées et de s’impliquer auprès de l’Etat dans les grands défis sur place qui sont la sécurisation de la zone sahélienne du pays, et la lutte contre le terrorisme. Pour le cas burkinabè, le programme d’urgence pour le sahel constitue un premier pas vers cette normalisation et est à encourager.
Toutefois, l’aspect transfrontalier des populations du sahel peut le rendre contreproductif si des programmes similaires ne sont pas appliqués dans les autres pays concernés. Des programmes similaires doivent être initiés par le Niger et le Mali afin de développer une dynamique sous-régionale en faveur de ces populations du sahel longtemps incomprises et discriminées.

Dr Windata ZONGO
Chargé de programmes/projets au centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques (CAARDIS).
www.caardis.org

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2018 à 17:24, par Joan En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Félicitations Dr Windata ZONGO, j’ai adoré votre analyse à froid sur le sujet. Il nous faut de l’objectivité dans notre regard face à ce genre de sujets préoccupants. Merci Dr ZONGO.

  • Le 9 août 2018 à 17:25, par Benur En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Benur/Zongo arrete to char.
    Le Burkina est un et indivisible au meme titre que le Mali, le Niger, l’Argerie et la Lybie.
    Si l’objectif de cet article est de preparer les esprit pour une scission des pays incriminés alors tu a joué bidet. Si chaque groupe etnique doit reveniquer un territoire, le Burkina a lui tout seule serait divisé en 64 pays au moins.
    Vive l’unité Africaine.

  • Le 9 août 2018 à 17:50, par Trankilos En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    ’’Des programmes similaires doivent être initiés par le Niger et le Mali afin de développer une dynamique sous-régionale en faveur de ces populations du sahel longtemps incomprises et discriminées.’’. Idée pertinente. Personnellement, je décèle un véritable manque de sérieux de nos Etats dans la lutte contre le terrorisme. C’est une question de mentalité avant tout.

  • Le 9 août 2018 à 18:30, par le grand En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Je me rappelle effectivement que des "experts" se sont succédés dans les médias (même rasablga l’économiste et Sango le neo ministre) pour nous pondre le refrain de manque de formation et bla bla bla...et depuis là on ne les entend plus. Surtout depuis le procès des gars du RSP où on se rend compte que ces gars étaient juste des gens de l’apparence divisés et politisés. Je suis content en tant que citoyen du nord que des intellectuels nous comprennent et arguent sur le fait que nous même sommes victimes et nos enfants instrumentalisés.
    Vraiment merci pour l’article

  • Le 9 août 2018 à 18:38, par le patriote En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Voilà pourquoi il ne faut pas se précipiter pour des déclarations à la hâte. L’attaque c’est depuis début mars et c’est maintenant que cette réflexion est produite. Et là on voit la pertinence. C’est ça la scientificité d’un article. Mon cher grand merci. Je me suis régalé

  • Le 9 août 2018 à 21:29, par opinion En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Tout en félicitant Dr Windata ZONGO pour ce brillant exposé, je voudrais dire que les Etats africains reposent sur des équilibres très fragiles et qui peuvent se rompre d’un jour à l’autre et ou d’un moment à l’autre.
    L’équilibre des sociétés postcoloniales qui permettent à nos Etats de fonctionner ne sont pas encore consolidés.
    Le rapport de force doit permanent être en faveur de cet équilibre si nous voulons éviter ces crises.
    Dans le cas d’espèce, mon avis est que la désintégration de la Lybie par la résolution 1970 (2011) du 26 février 2011 et par l’OTAN sur insistance de Monsieur Nicolas Sarkozy(les raisons de cette désintégration m’importent peu) a été la raison principale ou la cause majeure de la rupture de cet équilibre.
    Dès lors chaque groupuscule a cru bon ou légitime de revendiquer une portion de terre pour en faire son Etat car rappelons le, le rapport de force était en faveur de ces groupuscules ; le Mali était devenu incapable.
    C’est ainsi que des enlèvements, des attaques, des embuscades ont été les moyens utilisés par ces groupuscules.
    Malheureusement, les solutions utilisées n’étaient certainement pas les bonnes :
    -  asile pour certains leaders ;
    -  statut de diplomate pour d’autres ;
    -  discussions intitules en lieu et place de la force ;
    La preuve est que les pays ont continué à être attaqués tant de l’intérieur que de l’extérieur pendant que ces leaders avaient le statut de réfugié ou de diplomate d’une part et d’autre part parce que ce mouvement a pris de l’ampleur et atteint toute la bande sahélienne englobant ainsi le Burkina et en recrutant sur son passage.
    En rappel, bien avant cette désintégration de la Lybie, les différentes communautés vivaient ensemble même si des bisbilles pouvaient exister car le rapport de force était du cote de la république.
    Pour terminer, je dirai qu’au-delà des solutions militaires, économiques et d’inclusions proposées qui sont des solutions concrètes donc pouvant être efficaces, il appartient à l’Afrique de s’affirmer pour éviter que le continent ne devienne le lieu où les occidentaux peuvent inventer des prétextes fallacieux pour intervenir au non de leurs seuls intérêts et au détriment des peuples africains.
    Si l’Afrique ne prend pas ses responsabilités, nous serons toujours victime de la traite Negrière ou de l’avance de l’Etat islamique provoquée par cette résolution 1970.

  • Le 9 août 2018 à 22:15, par Le citoyen En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Dr. ZONGO, félicitations pour cet article. J’aurais vraiment souhaité que vous laissiez votre email pour que nous en discutons entre spécialistes des questions qu’il évoque. Toutefois, je pense que ce qui a manqué à votre écrit ce sont les reférences. Je suis sûr que vous savez bien de quoi je parle. Un long et bon article de ce genre ne saurait être sans aucune mention des réflections antérieures par rapport aux thèmes abordés : conflits, sahel ou terrorisme. En plus, je pense que vous illustrer bien vos arguments en utilisant des cartes à l’appui. Toutefois, vous n’indiquez pas les sources de ces cartes. Mais, je vous comprend, car cela dépend souvent du système dans lequel on a fait ses études. Dans certains systèmes, comme en Amérique du Nord, ce serait du plagiat ou ’plagiarism’, comme on le dit là-bas, car c’est sûr que vous n’avez pas fait ces cartes vous-même. Il fallait citer les sources de ces cartes et comme cela vous créditez leurs auteurs, en même temps que vous consolidez vous arguments. Comme je le dis, ça peut passer dans le context francophone, ailleurs ça pourrait coûter votre poste et une interdiction de travailler pour d’autres structures. Une fois de plus félicitations. Merci pour l’effort consenti, car un écrit de ce genre prend plusieurs heures de recherche.

    • Le 10 août 2018 à 23:26, par Dima En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

      Merci pour cet écrit fait d’analyse du passé, du présent et des pistes de solutions. Sur la critique des sources, Dr Zongo a bien fait d’illustrer la toile d’araignée par une carte dont la source est difficile atrouver. Vous comprendrez aisément par certaines dates en anglais que c’est documenté. Au stade actuel merci d’avoir introduit de nouvelles perspectives qui peuvent être complétés par la volonté de ces peuples de Jouir du progrès de développement de nos paya.Si les gens sont coopératifs, d’autres pistes complémentaire pour un bien être matériel, sécuritaire et spirituel seront proposées.

  • Le 9 août 2018 à 22:20, par Bantchandi En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Volonté de Dieu ZONGO, merci pour ton analyse que je partage et c’est comme si tu lisais dans mes pensées. Doit-on parler d’extrémisme violent ou de terrorisme ?
    Merci Docteur parce que les études t-ont permis de transcender les pesanteurs socio-culturels, pour nous faire un diagnostic simple que je vais me plaire à résumer.
    Il y a un problème de justice social, l’extrémisme violent le "terrorisme" sont nés et gangrénés dans le terreau de l’injustice et l’ostracisme hérités de la colonisation.
    Pour résoudre durablement il faut à la fois manier le bâton et la carottes.
    1- Rétablir l’ordre et restaurer l’autorité de l’État de façon militaire et de façon sociale en impliquant les populations dans un dialogue franc ;
    2- rendre ses zones économiquement viable dans un premier temps par une discrimination positive dans des investissements structurants de façon locale et à l’échelle du Liptako Gourma ie BF, Mali ; RN. Il faut que chaque État le fasse, mais aussi de façon bilatérale BF-Niger(RN) ; Mali-Niger ; BF-Mali et à l’échelle des trois pays BF, Mali Niger des projets communs de grande envergure. Par exemple un grand centre hospitalier, une grande université, une centrale solaire.

  • Le 10 août 2018 à 08:56, par pablo En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Belle analyse. je partage parfaitement ce point de vue.Le combat contre ce fléau nécessite une véritable synergie d’action.

  • Le 10 août 2018 à 09:03, par TANGA En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Monsieur le Docteur Dr Windata ZONGO, c’est un beau texte mais ce texte ne dit pas la réalité. Moi comme d’autres avons la certitude que votre centre Chargé de programmes/projets au centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques (CAARDIS). n’est autre qu’un des milliers créé pour formater les esprits des Africains à la façon de l’occident afin d’en faire ce qu’ils veulent.
    Monsieur, vous avez parlé des années 90 avec la vague de liberté. Pourquoi ces populations n’ont pas profité de ces moments pour s’intégrer ? Personne ne leur interdisait. Au Mali et au Niger, vous verrez des Touaregs dans les administrations et armées ; au Burkina, il y en a peu par ce qu’il n’y a pas beaucoup de Touaregs ; en Lybie il y avait plus de Touaregs surtout dans l’armée.
    Revenons aux années 90. Ces en 1990 que, acculé de questions un conférencier a dit : ’’Vous là, nous pouvons et allons créer un territoire entre vos pays avec un compas (il parlait à un Burkinabè et se référait au Burkina- Mali- Niger)’’. Cette guerre qui n’a pas de nom a été voulue et préparée par l’occident. Voyez vous même les actions de la France, ce qu’elles ont créé comme problèmes au Mali et Niger. Pourtant tout le monde les appelait sur le danger.
    Peut être que vous êtes de bonne fois mais vous ne parlez que de ce que on vous a préparé à savoir.

  • Le 10 août 2018 à 09:52, par L’Ogust En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Merci Dr Windata ZONGO pour votre analyse digne d’intérêt.
    Je pense cependant que pour ce qui est des causes du phénomène, nous devons aller
    au delà "des conséquences d’une discrimination".
    -Ne nous voilons pas la face. Si la dite discrimination avait concerné des populations
    chrétiennes, la même cause aurait-elle produit les mêmes effets ?
    -N’eut-été la chute du régime Khadafi, le phénomène aurait-il l’ampleur qu’il a
    aujourd’hui ?

  • Le 10 août 2018 à 10:24, par Ozone En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Bonjour Dr. Je suppose que vous êtes Dr en hydrologie ou en chimie. Si vous êtes un docteur en histoire, en géographie, relations internationales, sociologie, sciences politique, ça craint. J’ai failli ne pas lire l’article dès le chapeau. Je me suis dit, qui encore raconte des inepties comme cela ? et quand j’ai vu Dr, je me suis dit que vous aviez une "légitimité" et que je devrais vous lire. Roche Marche Christiane Kaboré n’est pas égal à Roch Marc Christian Kaboré. Orthographier bien l’identité des acteurs principaux Iyad ou Dicko. A moins que ce ne soit pas le même Iyad, mais il n’es pas fondateur du Mouvement national de libération de l’Azawad et vous avez aussi trouvé un autre objectif au MNLA cher Dr (le mouvement national de libération de l’azawad, dites-vous, crée le 16 octobre 2011 par Lyad Ag GHALI avec l’objectif d’occuper Bamako.La marche vers Bamako de ce mouvement rebelle sera stoppée quelques semaines plus tard par l’intervention des forces françaises). Ce sont des contrevérités indignes. Veillez revoir les investissements, -il y a de nombreux ouvrages qui font autorités, des articles de centres de recherches et même des chiffres du Gouvernement malien qui détaillent tout cela- dans la région du Nord du Mali après la signature des accords de paix. Les groupes terroristes n’ont jamais transformé le Sahel en zones de trafics, c’est ainsi depuis. Ils utilisent les routes de trafics qu’ils connaissent, svp Dr. Relisez d’excellents ouvrages sur l’arrivée des arabes en Afrique subsaharienne, le commerce transsaharien, enfin, je voudrais vous inviter à revoir la manipulation des termes "réfugiés" et migrants car, les chemins que vous prenez comme ceux de réfugiés sont des routes de migrants même si parmi ces derniers il peut avoir qq réfugiés. Il reste encore à ce que vous démontrez que les jihadistes sont des populations du nord. Demandez au palais de justice de Ouaga, ou renseignez-vous Dr si vous vous intéressez à la question auprès des forces de défense et de sécurité de vous sortir la liste des principaux chefs présumés terroristes qui ont mené les attaques au Burkina Faso, vous serez étonnés sur leur origine ethnique.
    Je reste sur ma soif sur vos démonstrations sur les exactions supposées de la colonisation et surtout des Etats "indépendants" contre leurs populations du nord. Vous faites trop de raccourcis. De nombreux peuples, en dehors des touaregs se sont révoltés contre les colons et leurs manières d’administrer. Le dernier ouvrage au Burkina Faso qui en parle est celui du colonel Céleste Coulibaly. Faisons attention !
    Il y a plein de choses ahurissantes dans votre article par rapport à l’actualité, aux faits, à l’histoire, la sociologie, etc.
    La seule chose que je regrette c’est qu’il y a des étudiants qui font des recherches et qui vous ont lu ou vous liront, des internautes qui n’ont pas le temps de faire des recherches et qui vous ont fait confiance, des gens qui ne sont pas spécialistes des régions ou des populations du nord, ou du jihadisme/terrorismes et étant DR vous font confiance pour les éclairer, malheureusement vous n’avez pas pris beaucoup de précaution dans la manipulation de l’actualité, des faits et de l’histoire sur un sujet important à ce stade de l’évolution des peuples de la région. Comme a indiqué un internaute, vous auriez laisser votre courriel que des échanges directs auraient permis de mieux comprendre comment vous en êtes arrivés là et pourquoi vous avez fait comme ça.

    • Le 11 août 2018 à 10:11, par le grand En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

      Mon ami, au lieu de nous faire la morale scientifique avec ton statut de vieux prof de Ouaga II qui ne veut pas aller à la retraite et qui n’admet pas que jeunes bien formés puissent vous faire ombrage là, fais des recherches tu verras que l’article est publié depuis dans un site scientifique. C’est le fasonet qui a publié sans les références. Ils devraient même présenter des excuses à l’auteur. Et si tu ne partage pas l’approche, c’est ton problème, mais ne nous fais pas croire qu’elle est dépourvue de scientificité. On est tous chercheur et on sait comment réagir quand on ne partage pas le point de vue d’un collègue. Aigri là.
      Bravo ZONGO, toi au moins tu écris et tu partages. Merci

  • Le 10 août 2018 à 12:19, par cool En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Bonjour Dr et merci pour cette approche que les experts en sécurité ne prennent en compte dans leur analyse.
    Je voudrais que vous regardez de près les acteurs à l’origine de la création du MNLA. A ma connaissance Iyad AG GHALY est le fondateur du groupe Ançar dine qui était islamiste et djihadiste contrairement au MNLA qui était indépendiste.
    Merci

  • Le 10 août 2018 à 23:47, par Sans références En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

    Dr Zongo,

    J’ai cherché les références bibliographiques pour vérifier vos propos en vain. Et finalement j’ai vérifié quelques informations mais elles ne concordent pas avec vos écrits. Votre écrit est comme un discours. Or un discours est comme la musique. Selon le publique visé vous improvisez pour faire vibrer le publique à une certaine longueur d’onde acoustique. On ne peut pas traiter une telle question avec aussi grande légèreté. Non ce n’est pas possible pour un docteur qu’il soit en hydrologie, chimie, histoire, géographie, ou en geo stratégie.

    Écrit imprécis et biaisé !

    • Le 11 août 2018 à 10:06, par l’aigri En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

      hmmmm non mais quelle mauvaise foi de ta part !!! ou non, je devrais dire quelle ignorance de ta part. J’ai fait la même remarque comme toi que les références scientifiques ne figurent pas dans l’écrit. J’ai vu qu’à la fin y a le site de la structure, j’y suis allé et j’ai vu l’article avec toutes les références scientifiques en question. Bon, toi tu es juste là pour dénigrer le travail de quelqu’un d’autre parce que tu ne peux produire un tel écrit, mais quand même mon frère !!! oser dire que c’est un discours !!! quelle ignorance !!!
      Bon weekend quand meme

      • Le 11 août 2018 à 11:58, par Le citoyen En réponse à : Attaques terroristes au Burkina-Faso : Pour une approche sociologique des régulations

        Merci bien pour votre réaction mon frère. J’étais le premier à évoquer le manque de références et l’absence de sources pour les cartes utilisées par Dr Zongo pour éteingner ses propos (voir ci-dessus).Mais j’ai tout de même reconnu que c’est un article de grande qualité. Je suis allé aussi sur le site de l’organisation pour laquelle Dr Zongo travaille, même si je n’ai pas fait attention aux publications. Vous avez raison, il y en a qui ne peuvent faire que des critiques négatives sur les écrits des autres, mais n’osent pas écrire eux-même (peut-être qu’ils n’ont jamais fait un écrit dans leur vie). Pas plus que la semaine dernière, j’ai fait publié un petit article sur ce même site. Fallait pas voir comment certains ont critiqué négativement. En fait, j’ai fini par comprendre que pour pour peu qu’un écrit n’abonde pas dans leur sens, ils trouveront qu’ls n’ont pas compris ou que c’est confus. Alors, qu’ils ne pourront peut être jamais proposé un tel écrit à fasonet ou autre media en ligne pour publication. Il y en a même qui pensent que certains écrivent pour attirer l’attention sur eux. Mais, de grâce, ayez du respect pour ceux qui osent au moins produire la connaissance pour leurs concitoyens.

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