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Projet « Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel » : Le comité de pilotage apprécie le niveau de mise en œuvre

Publié le mercredi 8 août 2018 à 00h09min

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Projet « Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel » : Le comité de pilotage apprécie le niveau de mise en œuvre

Lancé en juillet 2016 à Bamako, le projet « Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel » couvre trois pays que sont le Burkina Faso, Mali et le Niger. Il est mis en œuvre avec l’appui financé de la Banque mondiale avec pour bras technique l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Le vendredi 3 août 2018 s’est déroulée, à Ouagadougou, la cinquième réunion du comité régional de pilotage. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Francine Ouédraogo.

Cette réunion se tient après la revue interne à mi-parcours du projet Paludisme et Maladies tropicales négligées au Sahel (P-MTN) qui a eu lieu les 1er et 2 août derniers. « On élabore, chaque année, des plans annuels de travail budgétisés. Nous procédons à une discussion collégiale entre toutes les parties prenantes pour trouver un consensus. C’est ce plan de travail qui est soumis au partenaire de financement, à savoir la Banque mondiale. Après des accords de non-objection, nous procédons à la mise en œuvre des activités pour effectuer les interventions dans les pays au profit de la population », a déclaré le représentant du directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), Salifou Zouma, professeur en planification.

Concrètement, la session a permis aux membres du comité régional de pilotage d’apprécier le niveau de mise en œuvre des recommandations de la 4e réunion et celle de la supervision conjointe de mai 2018. Ils ont fait le point sur l’état d’avancement des différentes interventions planifiées et réalisées. Aussi ont-ils passé en revue les résultats à mi-parcours de l’année 2018 et émis des recommandations.

Au titre du bilan, le projet P-MTN a enregistré des avancées significatives en termes de collaboration transfrontalière, d’harmonisation de l’intervention, de mise en œuvre d’activités transfrontalières et de couverture des sites de campagne. Cependant, il convient de souligner qu’il a rencontré des difficultés liées au démarrage tardif des activités, au retard dans la signature et la mise en œuvre des contrats d’assistance technique avec l’OOAS.

Il y a également le recrutement des agents chargés du paiement des agents de santé communautaire et la lenteur dans le processus de passation des marchés avec un niveau de déplacement relativement bas. Pour le Pr Zouma, il faut à tout prix trouver des solutions à ces situations. Pour ce faire, il a lancé un appel aux coordinations du projet au niveau pays comme à l’OOAS, tout en rappelant qu’« ils ont des obligations de résultats auxquelles le comité régional de pilotage fera des performances des unités de gestion des projets à tous les niveaux ».

La réunion a été l’occasion pour la secrétaire générale du ministère de la Santé d’affirmer que le paludisme et les maladies tropicales négligées (filariose lymphatique, schistosomiase…) sont à la fois les causes et les conséquences directes de la pauvreté en Afrique en général et dans le Sahel en particulier. Dr Francine Ouédraogo a en outre évoqué quelques conséquences de ces maladies. « Elles augmentent la pauvreté, handicapent et empêchent les personnes atteintes de prendre soin d’elles-mêmes, de leurs familles et de participer pleinement au développement socio-économique de notre pays », a-t-elle indiqué.

Au regard de ce qui précèdent, Dr Ouédraogo a salué à juste titre l’initiative du projet P-MTN dont l’objectif est d’améliorer l’accès des prestations de traitement du paludisme et des MTN dans les zones transfrontalières.

L’atteinte de cet objectif nécessite, selon elle, l’engagement de tous les acteurs concernés au niveau de l’OOAS. « La réalisation de cet objectif nécessite aussi une politique concertée pour une synergie d’action en faveur de l’accès des populations transfrontalières au soin de santé, dans un cadre approprié réunissant, entre autres, les représentants de tous les pays qui bénéficient du projet sous l’OOAS », a-t-elle renchéri.

En rappel, le projet P-MTN vient en contribution aux efforts des trois Etats membres de l’OOAS pour lutter contre le paludisme et maladies tropicales négligées. Chaque pays dispose d’un plan national dans le domaine de la santé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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