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Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

Publié le dimanche 5 août 2018 à 19h14min

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Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a reçu, ce vendredi 3 août 2018, le Groupement professionnel des industriels (GPI) du Burkina Faso. À l’ordre du jour de la rencontre, les difficultés que traversent le secteur industriel, notamment la mévente.

C’est en compagnie du ministre du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, que le Groupement professionnel des industriels du Burkina Faso a été reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba.
Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette rencontre. Au nombre de ces sujets, les difficultés que traversent actuellement plusieurs industries du pays, notamment la mévente.
C’est ainsi que selon Mamady Sanoh du GPI, le sous-secteur de l’huilerie connaitrait près de 10 milliards de F CFA de stocks invendus. La SN SOSUCO est, elle, actuellement à 15 000 tonnes de sucre invendus. En plus de ces deux sociétés, les sous-traitantes de ces industries telles que la société d’emballages FASOPLAST ou encore les producteurs de farine et SAP Olympic traversent aussi des difficultés.
C’est donc au regard de ces difficultés et convaincu que l’industrie est le socle du développement que le Groupement a décidé de rencontrer le Premier ministre.

« Pour devenir industriel dans notre pays, il faut être sérieusement courageux, parce que nous avons tout contre nous. Nous avons la distance contre nous, les facteurs de production contre nous et nous avons aussi parfois le climat social qui ne nous favorise pas. Un pays ne peut pas se développer sans industries. On ne peut pas aller seulement vers le tertiaire sans industrie.
C’est pour cela nous encourageons les différents commerçants et les différents opérateurs économiques à aller dans l’industrie. Seule l’industrie peut constituer un socle et développer notre pays », a laissé entendre Mamady Sanoh.

Il préconise alors que des mesures soient prises, afin que le consommer local ne s’applique pas qu’aux seuls tissus locaux, mais que la population consomme également les produits manufacturés fabriqués au Burkina Faso.
Après donc un peu plus de deux heures de discussions avec le Premier ministre, les industriels disent être ressortis avec le sentiment d’avoir été écoutés et attendus.

Ils ont ainsi appris lors de cette rencontre que des mesures sont déjà prises et devraient entrer en vigueur d’ici septembre 2018. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, à la sortie de la rencontre. Il recevra d’ailleurs le GPI le 8 août 2018 pour évoquer les difficultés du secteur de l’huilerie.

Au nombre des mesures évoquées par le ministre, la lutte contre les huileries clandestines et les importations frauduleuses. À cela s’ajoute l’inscription des produits manufacturés locaux dans la politique du consommer local et la régulation des importations en fonction des quantités nationales. « L’ensemble de ces mesures va nous permettre de connaitre lentement et sûrement le bout du tunnel et bien entendu de continuer à encourager les gens à développer le secteur secondaire. Parce qu’on ne peut pas faire la promotion de l’industrie, la promotion de la création de nouvelles entreprises tant que nous ne donnons pas les moyens pour que ces produits soient écoulés », a souligné le ministre Harouna Kaboré.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 août 2018 à 09:29, par Le sage En réponse à : Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

    Le problème de l’industrie et de la société burkinabe sont le manque de patriotisme. Les populations les consommateurs et même les employés ne se reconnaissent pas dans les produits et les entreprises. Un entrepreneur, un industriel se complaît dans le mépris de ses travailleurs et de ses concitoyens a travers les salaires trop bas, des mesures anti sociale, l’arrogance etc. Les capitaux des entreprises ne sont pas ouvert a l’actionnariat populaire etc. La grande masse ne se sentant pas concerné consommera en fonction de son intérêt c’est à dire les produits les plus accessibles... Les commerçants qui le souhaitent ne sont pas toujours grossiste (cas de Sosuco) qui oblige des commerçants a passer par d’autres pour avoir les produits.... Tant que les bonnes pratiques ne sont pas en place cette industrie va peiner. Il faut d’abord que le consommateur s’approprie le produit les autres mesures suivront. Même le gouvernement triche avec l’industrie nationale en ne privilégiant pas les produits nationaux parce que les acteurs ne se sentent pas concernés par ces industries..

    Chaque année on parle des mêmes conditions et des mêmes solutions qui ne produisent aucun effet bénéfique... Il faut faire autre chose

  • Le 6 août 2018 à 10:16, par Ahmed En réponse à : Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

    Le peuple burkinabé dans toute sa composante a pris part au lancement de la souscription pour la construction du mémorial Thomas Sankara : majorité présidentielle, opposition, présidents d’institutions et et assimilés se réclamant n’être ni d’un côté ni de l’autre, syndicalistes, membres d’osc, activistes, admirateurs anonymes du père de la révolution du 4 août 1983 et opérateurs économiques, qu’ils soient 4aoutards ou 5aoutards. Ce qui nous laisse croire que tout ce beau monde, partage en grande partie, les idéaux de ce leader charismatique tout au moins son célèbre mot d’ordre "produisons et consommons burkinabé" auquel nous rappellent nos opérateurs économiques.
    Chacune des composantes sus citées de la vie politique et sociale du Faso se désole du marasme économique sans proposer une solution définitive en rejetant la faute sur l’autre. Chacun crie au changement ( de comportement) de l’autre mais n’entend pas changer lui même.
    Il est pourtant simple de résoudre cette question de mévente du sucre, de l’huile, de la farine burkinabé qui touche aussi le riz burkinabé.en se rappelant la manière dont il ya 33 ou 34 ans, a été résolue la crise du haricot vert de Kongoussi ou le journal officiel. Chaque fonctionnaire en a été consommateur obligatoire avec retenue du prix sur son salaire et le haricot vert de Kongoussi n’a pas pourri dans les magasins et les champs. Ça, c’était sous la révolution en application du slogan " produisons et consommons burkinabé." Nous sommes en démocratie aujourd’hui c’est vrai mais partager les idéaux de Sankara, c’est accepter des sacrifices.

    Aussi je propose pour mettre fin à ces meventes le riz y compris bien sûr, que l’on divise chaque stock de produit en 6 parts. 1 pour la majorité présidentielle, 1 pour l’opposition, 1 pour les syndicats, 1 pour les osc, 1 pour les Présidents d’institutions et assimilés et les activistes et 1 pour les opérateurs économiques avec un délai de 6 mois pour les écouler au près de leurs militants et leurs employés à titre gracieux, à prix social ou à prix consommateurs en prenant soin d’en garder pour eux s’ils aiment vraiment le Faso et veulent promouvoir son développement. Tous ces producteurs seront renfloués en moins de deux. Ainsi, sans le savoir et sans le vouloir, beaucoup de gens participeront à la relance d’une partie de l’économie nationale. Hé hé hé hé hé !

    Seulement voilà, on est en démocratie et non sous la révolution de Thomas Sankara, on ne peut pas obliger les démocrates burkinabé à consommer burkinabe c’est pourquoi j’ai conscience que ma proposition n’est pas la meilleure, ce n’est qu’une parmi celles que proposeront d’autres.

    "Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons" comme le riz, le sucre de la sossuco,l’huile de la citec, la farine de Banfora ou Ouaga,le riz de Bandonéon, du Souris, de la vallée du Kou et de Bagré.

    Bonne chance à nous tous.

  • Le 8 août 2018 à 10:12, par le choco En réponse à : Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

    Pour relancer la consommation des produits de l’industrie locale il faut définir des normes de qualité et répertorier tous ceux répondant aux normes pour en faire une liste à mettre à jour régulièrement. La liste ainsi dressée devra être publier pour prise en compte obligatoire de la préférence du made in Burkina par les acheteurs publics au niveau national. Par exemple :..je pleure quand je vois dans notre administration des portes, des meubles ou des rideaux fabriqué en chine..Et on en est fier, comme si cela ne pouvait pas se faire au Burkina, même si cela devait revenir plus chère. L’état même par ses textes et politique bancales tue l’innovation et crée le chômage des jeunes en commandant tous à des commerçants et non à des artisans.. .....L’état même donne le très mauvais exemple souvent..Ensuite il faudrait imposer ou demander a chaque fonctionnaires et autres travailleur de l’état de dresser ses besoins en rapport avec la liste en termes de quantité et de produits pour être livré à hauteur de 10% au moins (ou tout autres taux jugé satisfaisant) de son salaire en produits fabriqué au Burkina. Je pense que si cette mesure est bien expliqué il y’aura même de l’engouement et les uns et les autres y adhèreront. Ensuite il faudrait faire des avantages fiscaux aux entreprises privées qui appliqueront la mesure au niveau de leur personnel et au niveau de leurs intrants et équipements. Les solutions existent et je déborde de solutions il faut un courage politique pour les faire appliquer, mais il y va de notre salut à tous et pour ça seulement il faut le faire..

  • Le 8 août 2018 à 10:33, par le choco En réponse à : Premier ministère : Le Groupement professionnel des industriels reçu par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

    La politique est souvent nul dans notre pays pour protéger les emplois locaux...Je reviens sur l’exemple de tout à l’heure..Il y’a dans nos ministères et société d’état, des gens intellectuellement paresseux qui travaillent sans philosophie et sans orientation patriotique. Ce laxisme est une émanation de la myopie politique et économique du présidents et des ministres à commencer par le premier. la plupart du temps c’est des DAF et PRM qui ne voient que les 10% le reste on s’en fout. Pour l’acquisition de mobilier de bureau et autres matériel, très souvent le DAO est fait de tel sorte que quelqu’un qui n’est pas artisan puisse postuler et être souvent moins disant pour enfin aller bonnement en chine acquérir ce matériel et revenir livrer.Bien sur il encaisse sa marge bénéficiaire très souvent faramineuse, mais en terme de redistribution de la richesse c’est hyper nul ..C’est bien mais c’est pas arrivé...Il faut demander à des gens de réfléchir sur comment ficeler le dossier pour que la majeure partie des acquisitions soient le fruit du génie et du travail des Burkinabé. On nous parlera des textes internationaux mais D Trump que j’admire nous à montré que c’est pas des idoles sacrées ..Les artisans qui nous livrent les choses sont d’abord ceux qui ont été susciter par les besoins de leurs pays pour ensuite par la concurrence interne s’améliorer et conquérir les marchés extérieures. Faisons de même...

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