LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Phase pilote du statut de l’entreprenant : Plus de 300 acteurs des micros et petites entreprises enregistrés

Publié le mercredi 1er août 2018 à 00h50min

PARTAGER :                          
Phase pilote du statut de l’entreprenant : Plus de 300 acteurs des micros et petites entreprises enregistrés

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF), en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), ont procédé, ce mardi 31 juillet 2018 à Ouagadougou, au lancement officiel de la phase pilote du « statut de l’entreprenant ». Mise en œuvre pour encourager et promouvoir la formalisation des activités du secteur informel, ce nouveau statut offre plusieurs avantages aux acteurs concernés. Ladite cérémonie a été placée sous la présidence du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, René Bagoro.

350 dossiers réceptionnés, c’est le nombre total des micros et petites entreprises qui ont bénéficié de la mise en œuvre de la phase pilote du Statut de l’entreprenant au Burkina Faso. Lancé officiellement ce mardi 31 juillet 2018 à Ouagadougou par le ministre en charge de la Justice, René Bagoro, ce statut vise entre autres la formalisation des acteurs de l’économie informelle, la facilitation de leur accès aux services d’appui, l’accroissement de leur productivité et l’amélioration de la performance des entreprises. A cet effet, le Directeur général (DG) de la Maison de l’entreprise du Burkina (MEF), Lancina Ki, a indiqué que le « Statut de l’Entreprenant » initié par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) est une véritable opportunité offerte aux micros et petites entreprises pour se formaliser afin de bénéficier des avantages liés à leurs activités.

Selon lui, « quatre ans après la mise en œuvre du statut, les pays membres éprouvent de la peine quant à son opéralisation et ce, malgré l’opportunité réelle qu’il offre aux entreprises du secteur informel ». C’est pour cela qu’il a été important pour le Burkina d’expérimenter ce statut à une petite échelle afin d’en tirer des leçons et enseignements nécessaires et d’envisager son implémentation global dans tout le pays, dit-il.

Le directeur du bureau régional pour l’Afrique de l’ouest de l’OIF, Éric Adja, a, pour sa part, souligné que ce statut facilitera une plus grande formalisation des acteurs économiques du pays. Car, explique-t-il, « on estime à 30% à moyenne le poids de l’économie informelle dans les PIB des pays de l’espace communautaire ouest-africain ». Et dans le cas du Burkina Faso, il est estimé entre 20 et 30 %.

Remise symbolique du kit de la formalisation du statut de l’entreprenante par le ministre en charge de la justice, René Bagoro

Tout cela pour dire que l’importance de l’économie informelle n’est plus à démontrer, a-t-il noté. « C’est donc face à cette importance dans l’espace francophone en Afrique que l’OIF a entrepris dans le cadre de son programme en faveur de l’entreprenariat des femmes et de jeunes, de soutenir ses pays membres dans l’optimisation du cadre juridique et administratif en vue d’encourager la formalisation des activités économiques ».
Tout en félicitant la MEF pour le travail effectué, il a formulé le vœu que les parties concernées continuent le travail collectif entamé pour une meilleure valorisation de la contribution du secteur informel à l’économie nationale.

Le ministre en charge de la Justice a, quant à lui, rappelé que le secteur informel fait vivre une franche importante des actifs des pays de la sous-région et crée des richesses assez significative dans les pays. « Malheureusement, ce secteur est caractérisé par l’absence de visibilité de ses activités et son inexistence de la sphère bancaire, toute chose qui limite sa capacité d’investissement et sa productivité induisant ainsi une précarité des emplois et des revenus », a-t-il regretté.

Avantage du statut de l’entreprenant

Quelques entreprenants présents au lancement officiel du statut

Pour René Bagoro, la mise place du statut de l’entreprenant est une opportunité supplémentaire de stimuler la création d’entreprises à des conditions assez souples. Ce qui facilitera la migration des entreprises du secteur informel vers les modèles d’organisation reconnus par la loi. Outre cela, ce statut est un nouveau régime juridique simplifié et souple, ouvert à toute personne physique qui exerce une activité civile, commerciale, artisanale ou agricole qui se déclare gratuitement au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM).

Yvette Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique