Rencontre scientifique sous-régionale : Des chercheurs ouest-africains se penchent sur les substances naturelles
Initiée par le Réseau ouest-africain des chercheurs dans le domaine des substances naturelles, la 8e rencontre scientifique sous-régionale se tient à l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’université Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo, du 31 juillet au 4 août 2018. Durant cinq jours, les participants venus du Benin, du Ghana, du Nigeria, du Niger, du Togo, de la Côte d’Ivoire et du Burkina vont échanger sur le thème : « Changement climatique, agriculture, santé et nutrition : contribution des substances naturelles ».
C’est parti pour la 8e rencontre scientifique sous-régionale sur les substances naturelles. La cérémonie d’ouverture est intervenue ce mardi 31 juillet à l’université de Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo.
Après avoir souhaité la bienvenue aux participants venus de six pays ouest-africains, la secrétaire exécutive du réseau, Dr Assanata Millogo, a rappelé que le réseau s’est fixé des objectifs nobles dans le domaine de la santé, en l’occurrence les soins via des plantes médicinales africaines. A l’en croire, les pays africains disposent de plantes qui peuvent guérir certaines maladies.
Parlant du thème de la présente édition, Dr Millogo a noté que la rencontre permettra aux chercheurs d’évaluer le niveau de leurs recherches concernant la prise en charge des différentes pathologies, de tirer des leçons de leurs échecs, afin d’éviter les redites, les pertes de temps et de ressources matérielles et financières. Parrain de cette 8e rencontre scientifique, le Dr Urbain Coulidiaty, secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique et à l’Innovation n’a pas manqué de souligner l’importance de la médecine traditionnelle. ’’chacun sait qu’en Afrique , malgré les progrès enregistrés dans la multiplication des infrastructures de santé et des pharmacies, malgré l’intensification de la formation des médecins, des chirurgiens et des autres cadres et malgré l’amélioration de la disponibilité des médicaments de la médecine moderne, la grande majorité de la population a essentiellement recours, pour se soigner, aux tradipraticiens’’ a-t-il signifié.
C’est pourquoi il estime que la création du Réseau ouest-africain des chercheurs a répondu à une nécessité d’organiser des rencontres de chercheurs de la sous-région, travaillant sur les mêmes plantes et les mêmes substances, sur la prise en charge des mêmes pathologies (paludisme, tuberculose, maladies diarrhéiques, malnutrition, diabète, hypertension artérielle, drépanocytose…). Il les a encouragés à continuer dans ce sens. Des expositions de produits issus des plantes médicinales sont faites sur place. Ouverte ce mardi, la rencontre prendra fin le 4 août prochain.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net