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Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

Publié le mercredi 1er août 2018 à 00h58min

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 Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

Dans cette lettre ouverte adressée au ministre en charge des Infrastructures, des femmes de Pissy-Sondogo appellent le ministre à se pencher sur l’état des abords de la rue de Boassa, avant que le pire ne se produise.

Monsieur le Ministre, avant tout propos, nous tenons à saluer les actions menées par votre ministère dans le processus de désenclavement des différents quartiers de la ville de Ouagadougou. C’est avec bonheur que nous avons constaté le progrès effectué dans ce sens. Soyez-en remercié.

On dit que la route du développement passe par le développement de la route. Cela est une pure réalité et ce constat, nous, habitantes aux abords de la rue dénommée « rue de Boassa », l’avons fait. Bitumée en 2008, la rue de Boassa, en plus de redynamiser le trafic, contribue à booster le commerce, réduisant ainsi le taux de chômage pour le grand bonheur de tous.

Monsieur le ministre, si cette rue joue un rôle important pour ses riverains, elle est aussi source de problèmes pour certains, notamment pour ceux qui sont entre Pissy et Sondogo. La rue de Boassa traverse une zone marécageuse sur environ une distance de 800m.

Les ingénieurs responsables de l’exécution des travaux de bitumage ont donc élevé cette portion de la rue (environ 1,45m de hauteur). Il se trouve à présent que ladite portion est plus élevée que les habitations. En rappel, l’attribution des parcelles dans la zone de Pissy-Sondogo a été faite dans le courant de l’année 2005 donc, bien avant les travaux de bitumage de la rue.

Un autre fait est que les ouvrages de franchissement prévus pour l’évacuation des eaux de pluie sont en nombre insuffisant (deux dalots unicellulaires). La rue de Boassa devient alors à ce niveau un semblant de digue, empêchant ainsi l’écoulement rapide des eaux. C’est au point où le niveau d’eau peut s’élever jusqu’à déborder la rue !

Cet état de fait n’est pas sans conséquences : les habitations sont inondées à chaque saison de pluies, des pertes matérielles sont observées à chaque inondation, les murs se fragilisent et s’écroulent de plus en plus. Les infrastructures sanitaires ne sont pas en reste.

Les latrines se rengorgent d’eau et ne sont plus fonctionnelles sur toute la période de l’hivernage. La défécation à l’air libre suit logiquement son cours. Vous conviendrez avec nous que cette situation ne contribue ni à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, ni à la préservation de la dignité de l’Homme.

Monsieur le ministre, 2008-2018, cela fait 10 ans que nous, habitantes de Pissy-Sondogo, faisons face aux inondations sans recevoir aucune forme de secours de la part des autorités compétentes. Nous estimons qu’il est temps pour vous de nous soulager de ce calvaire.

Monsieur le ministre, Il ne s’agit pas là d’organiser une opération de déguerpissement (ce qui est coûteux et qui entrainera à coup sûr le bouleversement de nos vies) mais d’augmenter les cellules des dalots présents afin d’optimiser l’évacuation des eaux de pluie. Nous sommes des femmes, des mères inquiètes pour la sécurité de nos enfants. N’attendez pas que le pire se produise, n’attendez pas qu’il y ait des pertes en vies humaines avant de voler à notre secours.

Dans l’attente d’une suite favorable, recevez, Monsieur le Ministre, l’expression de notre profonde gratitude. Dieu vous bénisse.


Ouagadougou, le 30 juillet 2018
Pour un groupe de femmes de Pissy-Sondogo
Wendenda C.B. COMPAORE
Porte-parole

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Vos commentaires

  • Le 31 juillet 2018 à 18:46, par Un fils de Solenzo En réponse à : Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

    Ou sont les députés du Kadiogo ?
    Le seul pouvoir de pression qu’un député a c’est de refuser de voter le projet de loi budgetaire. Ça s’applique également aux conseillers municipaux pour l’adotion du Budget communal. Mais comme la règle au Faso est de voter “moutonnement” pour ainsi s’aligner sur les consignes du parti qui sont très souvent plutôt les désirs du seul patron du parti. Il faut que nos députés et conseillers sachent que le parti/patron du parti peut les imposer comme candidats sur la liste électorale mais ne peut les imposer aux votes de nos populations (dans une élection transparente bien entendue). Dans ce cas réagissez toujours en faveur des populations de vos circonscriptions.

  • Le 31 juillet 2018 à 21:32, par Le Roi En réponse à : Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

    Mes chères sœurs , vos préoccupations sont certes légitimes mais , voyez-vous , dans Ouaga tout est prioritaire ! Même manger , c’est problème pour beaucoup de vos frères et sœurs ; alors on vas faire comment ? Un conseil SVP : revenez avec des arguments plus mûris car affaire de dallo que vous évoquez risque de ne pas convaincre Éric Bulldozer.

  • Le 31 juillet 2018 à 22:43, par Ka En réponse à : Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

    Bravo mesdames : Les écrits de Lefaso.net peuvent confirmés que durant 6 mois, à chaque conseil des ministres en 2016-2017, j’ai supplier au ministre de l’infrastructure de voir le problème de ce quartier avant qu’il y est un drame, surtout des handicapés au fauteuil roulant qui ne peuvent pas sortir en saison des pluies, ou des élèves qui ne peuvent plus aller à l’école a cette période. A présent je ne suis plus le seul, car la lutte continue pour le bien être des habitants de Pissy oubliés. Pourtant Pissy, berceau des généraux et des frères des présidents, sans oublié les personnes au billets de banques remplis dans des cantines, demande que ses rues soient prises en charge comme d’autres quartiers qui bénéficient les fruits du PNDES, un exemple qui est la Pas d’OIE nid des deux ’’RSS.’’ Merci mesdames pour cette noble lutte pour le bien-être et la sécurité de votre quartier. J’espère qui votre appel sera entendu par les décideurs.

  • Le 1er août 2018 à 22:31, par Caca En réponse à : Etat de la rue de Boassa : Des femmes de Pissy-Sondogo interpellent le ministre en charge des Infrastructures

    Blaise Compaoré n’avait pas trouver l’argent avant de partir, c’est pourquoi le MPP au pouvoir ne peut pas vous répondre. Le ministre ne peut rien faire la scadd du cdp était vide pour ce quatrier. Demandez au ministre du PNDES où se trouve Boassa ?

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