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Situation politique nationale : Le Front patriotique pour le renouveau peint en noir la gouvernance actuelle

Publié le lundi 30 juillet 2018 à 23h36min

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Situation politique nationale : Le Front patriotique pour le renouveau peint en noir la gouvernance actuelle

Dans cette déclaration, Le Front patriotique pour le renouveau (FPR), parti d’opposition, s’alarme de la gouvernance actuelle du Burkina. Pour le parti de Dr Aristide Ouédraogo, il faut agir, car « le peuple du Burkina Faso souffre ».

Peuple du Burkina Faso, jeunesse engagée, le chemin qui conduit à la maturité et à la liberté véritable se forge toujours dans le feu de l’adversité.
Votre Parti politique de l’opposition, le FPR se tient à nouveau face à vous en considération des exigences de la situation nationale.
Au regard de la gouvernance aveugle sur fond d’impopularité avec des contestations multiformes et une grogne sociale accentuée ces derniers temps, nous nous devons d’intervenir et prendre à témoin l’opinion nationale et internationale.

Non content d’avoir pu tromper la vigilance du peuple pour faire demeurer un système construit depuis le 15 octobre 1987, les gouvernants du moment montrent progressivement et clairement leur vrai visage et leurs intentions non-salutaires.
Le gouvernement actuel très dispendieux, est à la tête d’une misère de plus en plus accrue.
Il avance en étalant progressivement son rouleau compresseur et son hégémonie avec pour ferme volonté d’étouffer toute tendance contradictoire, même porteuse d’innovations constructives. Pourvu que le système demeure et que le pillage continue.

La politique est responsable du modèle social qu’elle produit et elle n’a de sens que si elle contribue à l’épanouissement et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Partant de ce postulat, nous nous posons de droit la question de savoir si le modèle social dans lequel nous vivons depuis 31 ans peut nous conduire vers un développement, un avenir radieux et un épanouissement.

Si de toute évidence la réponse est non, alors quelles sont les politiques qui nous ont conduit dans ce bourbier tout en continuant dans l’erreur fatale ? Les responsables sont bien connus ; ils devront s’assumer et répondre en toute responsabilité des difficultés ignobles dans lesquelles nous nous trouvons.

Désormais au Burkina Faso, nous vivons accrochés tous les jours à notre foi et croyances diverses dans un Etat laïc parce que la vie au pays des Hommes intègres est entrain de devenir tellement incertaine que seuls le roi et sa cour, les privilégiés de naissance ou de fonctions, disposent encore de la capacité de se projeter dans l’avenir.

La famine est à nos portes et menace le peuple, le terrorisme menace le peuple, le capitalisme national et la dictature des puissances financières internes menacent le peuple souverain qui est déjà acculé de toutes parts. Les organisations sociales et professionnelles qui osent s’exprimer sont érigées en ennemis de la nation par l’élite dirigeante.
Le rêve est devenu tout simplement impossible, les oppressions psychologiques et physiques sont en marche, le peuple du Burkina Faso souffre.
Pour le FPR, parti de l’opposition dont les choix sont ceux du peuple, la noblesse et la dignité de notre combat politique est clair.
Nous nous opposons clairement et sans ambages au système actuel et nous disons :

-  Non à la division du peuple,
-  Non à l’exposition dangereuse de la vie des Forces de défense et sécurité (FDS) qui n’ont pas de matériels adéquats en nombre et en qualité pour leurs missions (comme le souligne le courrier confidentiel N°156 du 25/05/18),
-  Non à l’iniquité et à l’hypocrisie sociale,
-  Non au montage d’organisations professionnelles contre d’autres organisations professionnelles,

-  Non à la manipulation des organisations de la société civile à des fins politiques et politiciennes,
-  Non à la liquidation de la liberté d’expression,
-  Non à la profanation de nos valeurs et symboles forts,
-  Non aux arrestations arbitraires de jeunes activistes avec des motifs hautement politiques,

-  Honte aux gouvernants qui utilisent la confiscation des libertés individuelles et les intimidations comme arme politique,
-  Non à la nomination des « fils à Papa » dans une logique de favoritisme, à des hauts postes de responsabilité car il n’y’a aucun mérite à être bien né ; le seul mérite professionnel d’un citoyen au sein d’une nation démocratique, civilisée et organisée doit être sa compétence et non sa naissance au sein d’un clan favorisé ; la noblesse professionnelle n’existe pas au Burkina Faso, sauf pour un système hideux et cancérigène qui n’existe que pour ses propres intérêts.

Face au silence coupable teinté de complicités malsaines, nous disons qu’il n’y aura aucune issue honorable possible pour ceux qui privilégient leurs intérêts personnels et claniques au détriment des intérêts du peuple Burkinabè et de sa Nation.
Notre combat est et restera :

-  Celui de la jeunesse en quête de la construction de son avenir,
-  Celui des libertés publiques,
-  Celui de l’ordre public et de la sécurité nationale,
-  Celui du refus catégorique de l’injustice sociale,
-  Celui des innovations pour une croissance véritablement équitable,
-  Celui de tous ceux qui ont foi en la jeunesse,
-  Celui de tous ceux qui rêve d’un Renouveau au Burkina Faso,
-  Celui de permettre à chaque Burkinabè de pouvoir vivre dignement de son travail.

Vive la Jeunesse du Burkina, Pour Le Bureau Exécutif National
Vive le FPR,
Dieu bénisse le Burkina Faso. Le Président National
Dr Aristide OUEDRAOGO

Ouagadougou le 23 juin 2018.

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