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Bobo-Dioulasso : Le maire de la commune fait le bilan de sa deuxième année de gestion

Publié le vendredi 27 juillet 2018 à 23h54min

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Bobo-Dioulasso : Le maire de la commune fait le bilan de sa deuxième année de gestion

Après deux années passées à la tête de la commune de Bobo-Dioulasso et conformément à l’article 11 du Code général des collectivités au Burkina Faso qui stipule que « Les habitants de la collectivité territoriale ont droit à l’information sur la gestion des affaires locales », le maire Bourahima Fabéré Sanou s’est senti redevable envers sa population. Ainsi, il a décidé de faire le bilan de ses 24 mois passés à la tête de la ville de Sya, le mardi 24 juillet 2018.

« L’exercice auquel nous nous soumettons ce matin est une exigence de cette forme de gestion du pouvoir public », a dit le maire Bourahima Sanou. En effet, le Code général des collectivités territoriales, en son article 11, fait obligation au président du Conseil municipal de rendre compte aux habitants de la collectivité territoriale dont il à la gestion des affaires. Ce droit s’exerce entre autres par leur participation aux débats publics sur les projets et programmes locaux de développement et sur les grandes orientations du budget local et par la publication du bilan annuel d’activités du Conseil de la collectivité.

Ainsi, lors de sa prise de fonction le 1er juillet 2016, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Fabéré Sanou, définissait cinq axes prioritaires dans lesquels seraient bâties toutes ses actions de développement. Il s’agissait de la réforme de l’administration communale en mettant l’accent sur les compétences et le dévouement pour le développement de la commune ; de la mise en place de structures et de cadres pouvant susciter l’adhésion massive et l’engagement des populations aux actions de développement de la commune, notamment dans la lutte contre l’insalubrité et l’occupation anarchique du domaine public pour un meilleur cadre de vie ; de la création de conditions pour susciter l’investissement privé, en vue de la création d’emplois pour une véritable relance économique de la cité.

Aussi, il avait noté la réalisation d’infrastructures socioéconomiques de base en mettant l’accent sur la voirie municipale quasi-inexistante et de la dynamisation des partenariats existants, sans occulter la nécessité d’aller à la recherche de nouveaux partenariats aussi bien publics que privés.

Deux ans après, qu’en est-il ? C’est la principale question à laquelle le maire et ses services techniques ont tenté de répondre ce mardi 24 juillet 2018. Il s’est agit donc pour eux, de présenter la situation financière de la commune et faire le bilan des actions au cours de la deuxième année d’exercice.

La situation financière de la commune

Selon le maire, le budget est la traduction financière des ambitions que son conseil a eues dès son élection à la tête de la municipalité. Ainsi, il leur appartenait de prendre les dispositions nécessaires pour un recouvrement optimum des recettes. « Nous n’y sommes pas encore, mais des efforts ont été faits avec nos partenaires que sont les services financiers déconcentrés de l’État mais aussi les services de la commune », a-t-il indiqué.

C’est ainsi que sur l’exercice 2017, les recettes engrangées s’élevaient à 9 865 176 226 F CFA contre un résultat global capitalisé en fin 2016 de 3 212 640 238 F CFA. En ce qui concerne l’exercice 2018, le budget primitif qui a été voté le 9 novembre 2017 s’équilibre à la somme totale de 7 016 200 736 F CFA soit 6 712 521 282 en fonctionnement et 2 017 017 890 en investissement. Quant au budget supplémentaire 2018, il a été voté en équilibre à la somme de 4 452 644 922 F CFA le 12 juin 2018 et approuvé le 6 juillet 2018 par la CTI. « En matière d’accroissement de nos recettes, nous pouvons faire mieux. C’est pourquoi, des initiatives sont prises pour optimiser nos recettes et améliorer la gestion financière de la municipalité », a laissé entendre Bourahima Sanou.

Parmi ces initiatives, on peut noter entre autre, la production d’un avant-projet de stratégie de mobilisation des ressources qui servira de base pour l’élaboration de la stratégie municipale avec l’accompagnement éventuel de l’Agence française de développement (AFD) ; l’évaluation du potentiel financier des marchés ainsi que l’analyse de leur fonctionnement ; la constitution du fichier des occupants du domaine public urbain communal ; la mise en œuvre effective des conventions de partenariat signée avec la Trésorerie régionale et la Direction régionale des impôts.

Mais aussi, la réorganisation des services financiers de la commune en leur permettant de s’impliquer dans le recouvrement de certaines taxes en collaboration avec le receveur municipal ; la révision par délibération des taux de certaines taxes pour non seulement les conformer aux réalités du moment mais permettre aussi à la municipalité d’engranger plus de ressources ; etc.

A en croire le maire, les recettes de la commune ont connu une légère augmentation et des initiatives sont prises en vue de leur accroissement au cours des prochains exercices. Ce qui a permis de faire un certain nombre de réalisations dans plusieurs domaines, notamment en ce qui concerne l’accès aux services sociaux de base et surtout à la redynamisation de la voirie municipale.

Renforcement de la gouvernance locale

Dès sa prise de fonction, le maire a mis l’accent sur la gouvernance locale. Car selon lui, il fallait rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés. C’est ainsi que des initiatives ont été prises pour rencontrer et impliquer tous les acteurs et toutes les couches sociales dans les actions menées par le conseil municipal.
Aussi, il a rassuré que la construction ou la reconstruction du bâtiment de l’hôtel de ville est au cœur des préoccupations du conseil municipale. A cet effet, il a été mis en place un comité de réflexion sur la question. Les travaux de construction de la recette municipale se poursuivent également.

Amélioration de l’assainissement et du cadre de vie

« A notre arrivée à la tête de la commune de Bobo-Dioulasso, nous avons fait de l’assainissement de notre cadre de vie notre cheval de bataille », affirme le président du conseil municipal. Il reste convaincu qu’aucune action de développement ne peut être réalisée sans un cadre de vie sain et propice.
Ainsi, pour faire face durablement aux problèmes de pollutions des sols, de l’eau et de l’air sur le territoire communal, l’exécutif municipal a créé la direction technique de la propreté, de l’eau, de l’assainissement et des aménagements paysagers ; dont la mission globale est de contribuer à la consolidation du processus de l’aménagement de la Commune de Bobo-Dioulasso dans une meilleure perspective de développement local durable prenant en compte la dimension climat.

Au titre des réalisations en matière d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie sur l’année écoulée, plus de 21 000 m3 de dépôts divers d’ordures et plus de 13 000 m3 de produits de curage de caniveaux et de déblais ont été évacuées en décharge municipale.
En termes de perspectives à court et moyen termes sur la filière déchets solides existante, l’exécutif municipal conduit actuellement des discussions avec un groupement de partenaires internationaux en vue de l’installation d’une station de transformation de déchets en énergie au sein du centre d’enfouissement technique de la ville.

En matière de promotion de l’assainissement des eaux usées domestiques et des excrétas, l’organe délibérant de la commue de Bobo-Dioulasso vient d’adopter en juin 2018, la stratégie communale de gestion de ladite filière avec l’appui technique et institutionnel de la Coopération allemande.

L’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable dans la commune de Bobo-Dioulasso est également à l’acquis de l’exécutif municipal avec le renforcement effectif du parc hydraulique existant que ce soit en termes de travaux neufs (réalisation de forages à gros débits dans des infrastructures scolaires urbaines, exécution en cours du projet Qatar Charity dénommé « un village rattaché, au moins un forage ») ou de réhabilitation d’une douzaine de pompes à motricité humaine. Ce projet en partenariat avec l’ONG Qatar Charity a permis de réaliser au total 43 forages dont 32 positifs et malheureusement 11 négatifs en cette année 2018.

La préservation des ressources naturelles et de la biodiversité en général sur le territoire communal a également été un chantier de l’exécutif municipal cette année écoulée. L’écosystème le long des berges du marigot Houet a connu la mise en terre de plus de 2 600 plants forestiers de quatre essences exotiques et plus d’une quinzaine de sources d’eau jadis tarie ont été débouchées avec la collaboration active des responsables coutumiers et des populations riveraines.
Mieux, la commune de Bobo-Dioulasso a bénéficié d’une subvention du Fonds d’Intervention pour l’Environnement du gouvernement burkinabè d’un montant de 20 millions environ pour les 18 prochains mois en vue de la promotion des bonnes pratiques de préservation des ressources forestières et de l’écosystème, le long des berges du marigot Houet.

Education et enseignement secondaire

Les domaines de l’éducation, de l’alphabétisation et préscolaire sont transférés aux collectivités territoriales. Pour le maire, les ressources transférées et les ressources propres de la commune consacrées à ce domaine, ont été utilisées conformément aux arrêtés de transfert pour la construction d’écoles, l’acquisition de fournitures scolaires et spécifiques, des vivres pour les cantines scolaires et des tables-bancs. Au total, ce sont 32 salles de classes, 10 magasins, 10 latrines (soit 40 postes), 10 bureaux qui ont été construits pour un montant d’environ 553 753 616 F CFA.

A en croire Bourahima Sanou, ces écoles, lycées et collèges nouvellement construits ou normalisés et ceux qui existaient déjà ne peuvent fonctionner et donner de bons résultats s’ils ne sont pas dotés d’équipements adéquats. C’est ainsi qu’en termes de fournitures scolaires, de fournitures spécifiques et d’équipements divers, que ce soit au niveau primaire, post-primaire et du secondaire, tout a été mis en œuvre pour répondre à cette exigence.

Ainsi, 2375 tables-bancs (1800 sont en cours d’acquisition) et des équipements de bureau ont été acquis au profit des écoles de la commune pour un montant de 56 112 185 F CFA. « En ce qui concerne les cantines scolaires nous avons signé des conventions avec des organisations de producteurs, de transformateurs ou de vendeurs pour l’acquisition et la livraison sur sites de vivres (riz, niébé et de l’huile) au profit de l’ensemble des circonscriptions d’éducation de base de la commune », a-t-il indiqué.

Ceci dans le souci de garantir la qualité des produits, la livraison à bonne date, mais aussi de booster la production agricole et soutenir ces transformateurs, producteurs et organisations. Le coût total de ces vivres est de 1 035 902 245 F CFA entièrement mis à disposition par la subvention de l’Etat.

Infrastructures routières et mobilité urbaine

Aussi, à sa prise de fonction, le maire avait pris l’engagement de créer les conditions pour la réalisation d’infrastructures routières afin de faciliter la mobilité urbaine.
C’est ainsi qu’en terme d’équipement, sur fonds propres, la commune a acquis trois camions bennes, deux tracteurs, un véhicule pick-up double cabine 4x4, un véhicule station wagon, quatre engins lourds (un bulldozer, un compacteur, une tractopelle et une niveleuse). Un marché pour l’acquisition d’une pelle chargeuse est en cours. Le coût total des engins est de 718 735 015 F CFA.

En outre, quarante-quatre motocyclettes ont été commandées et mises à la disposition des services de recouvrement et des directions de la Commune d’un coût total de 19 624 000 F CFA.
En ce qui concerne les infrastructures routières et la mobilité urbaine, les réalisations ont concerné deux types de travaux : les travaux à l’entreprise et les travaux en régie.

A la date du 31 décembre 2017, la situation des travaux se présente de la manière suivante : soixante-sept dalots réalisés dans les secteurs de la ville pour un montant de 380 667 502 F CFA et trois travaux de construction de caniveaux à Sarfalao (secteur 17) et de rechargement de voies réalisés pour un montant de 262 739 239 F CFA. Le montant total des investissements est de 646 406 741 F CFA.

Les travaux réalisés en régie directe ont concerné certaines voies principales pour un linéaire d’environ 20 km. On peut citer entre autres l’avenue des Martyrs au secteur 17 dans l’arrondissement 5, la Rue 6.11 dans l’arrondissement 5 et le village de Kotédougou. Quant au reprofilage avec apport de remblai latéritique, il a concerné la route de Léguéma avec une bretelle au CMA de Dafra, la rue 5.41 dans l’arrondissement 5, la rue 4, la rue 24, une rue à Belle-ville et l’abattoir.

Le bourgmestre de faire remarquer les « actions remarquables » du gouvernement qui ont consisté dans ce domaine à la réhabilitation totale des routes au centre de la ville. Rendant ainsi la mobilité facile à l’ensemble des usagers.

Selon lui, des actions vont se poursuivre par le bitumage d’autres rues dont l’avenue des Martyrs à Sarfalao, le prolongement de la rue passant devant le CMA de Dô jusqu’à la route de Dédougou en passant par celle du Mali pour rejoindre l’arrondissement 3 ; la route de Léguéma qui traversera le village de Kotédougou pour rejoindre la route nationale N°1.
Pendant la saison des pluies, certains villages restent coupés du reste de la commune. Et le maire de rassurer les habitants de ces villages que tous les moyens seront mis en œuvre pour qu’au cours des prochaines saisons pluviales, ils ne vivent plus ces calvaires.

Sante et hygiène

Au niveau de la promotion de la santé et de l’hygiène publique, la commune a bénéficié de transferts de ressources pour la prise en charge des charges récurrentes des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Les activités de promotion de la santé et de l’hygiène ont été menées par la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène publique de la commune. « C’est ainsi que, nous avons beaucoup plus mis l’accent sur l’approvisionnement des centres de santé en consommables et matériels médico-techniques que sur la construction d’infrastructures sanitaires.

Au moins trois marchés ont été passés la fourniture de vaccins, de médicaments, de matériels médico-techniques, de produits pharmaceutiques, de consommables au profit de la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène et des districts sanitaires de la commune. Le coût total des investissements s’élève à 54 274 000 F CFA », a indiqué le maire.

Avant d’ajouter : « La seule réhabilitation que nous avons faite a concerné le CSPS de Matourkou parce qu’il a fait l’objet d’un incendie pour un coût de 6 265 943 FCFA. Il faut signaler la réalisation en cours d’un incinérateur à la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène de la commune et le soutien d’un montant de 10 000 000 F CFA que la commune a apporté au centre hospitalier universitaire Souro-Sanou pour l’acheminement du matériel du centre de dialyse ».

Par ailleurs, la commune de Bobo-Dioulasso a été retenue parmi plusieurs autres communes d’Afrique et du reste du monde par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et la ville de Paris, pour bénéficier d’un projet de près de 157 millions sur la planification familiale et santé sexuelle et reproductive. Ce projet qui a été lancé en mai dernier sous le parrainage du ministre de la Santé se déroule normalement, selon les dires du maire. Il concerne des secteurs de la ville et des villages rattachés.

Jeunesse, culture, sports et loisirs

Dans le domaine de la jeunesse, de la culture, du sport et du tourisme, de nombreuses actions ont été menées. En matière de culture, le président du conseil municipal affirme avoir de grandes ambitions. Ainsi, a-t-il mis la culture au cœur de toutes les actions de la commune. C’est ainsi que dans le budget communal, le conseil a inscrit au titre de l’année 2018, environ 40 millions de F CFA pour les activités culturelles communales, mais également pour des soutiens à des opérateurs culturels.
Par ailleurs, la commune apporte son soutien au comité de réhabilitation de la grande mosquée de Dioulasso-bâ et à celui de la réhabilitation de la cathédrale de Bobo-Dioulasso pour un montant total de 3 500 000 F CFA.

En ce qui concerne la jeunesse, avec l’appui de l’État et des partenaires, 1500 emplois temporaires ont été créés au profit des jeunes et femmes dans le cadre du Projet emploi jeunes et développement des compétences soit un taux de réalisation de 91.80%. Ainsi, 337 800 000 F CFA sont débloqués au titre du paiement des allocations aux bénéficiaires.
1 500 jeunes hommes et femmes sensibilisés sur les thèmes transversaux ; 7 km de rues/routes urbaines sont entretenus ; 100 km de caniveaux curés ; un Centre d’accueil et d’orientation des jeunes (CAOJ) réhabilité et équipé. A terme, ces jeunes ont bénéficié de petits fonds afin de pouvoir s’occuper par eux-mêmes à travers de petits emplois.

Le maire a indiqué que le conseil municipal a remis en place le Fonds communal d’appui aux activités économiques des femmes et des jeunes (FOCAEFJ) d’un montant global de 43 millions. Un comité a été mis en place pour sa gestion et ce comité devrait dans les jours à venir lancer les appels à candidatures pour la mise à disposition des micro-prêts.

Protection civile, assistance et secours

Ces missions de protection civile, d’assistance et de secours sont assurées en grande partie par la police municipale. Avec le concours des autres forces de défense et de sécurité, des sapeurs-pompiers. A l’endroit de certains de ces services, la commune de Bobo-Dioulasso apporte son soutien. C’est ainsi que le commissariat central de police a été doté de 7 500 000 F CFA. La Maison d’arrêt et de correction de Bobo de 10 000 000 F CFA ; les sapeurs-pompiers de 13 000 000 F CFA et l’Ordre de Malte de 5 000 000 F CFA.

Domaine public

L’occupation du domaine public constitue un casse-tête chinois pour la commune en raison de plusieurs facteurs (non-structuration des marchés secondaires, absence de gares routières communales structurées) qui font que l’essentiel du commerce se fait dans la rue ainsi que les activités de transport. Ces activités sont transférées aux arrondissements.

Néanmoins, au niveau de la commune, il a été organisé, avec le concours de la police municipale et des maires d’arrondissements, une opération spéciale de déguerpissement de plusieurs occupants anarchiquement installés aux abords des voies. Et ce dans presque tous les arrondissements, notamment dans l’arrondissement 1, au centre-ville et sur les principales voies d’entrée dans la ville.

En matière de gestion des cimetières, il faut faire remarquer que la commune dispose de deux cimetières municipaux structurés (secteur 7, secteur 23) et de trois cimetières dont la structuration reste à parfaire. « Une politique réelle de gestion de nos cimetières doit être mise en place ; ce qui a justifié la mise en place d’une commission ad hoc de réflexion sur la question dans le but de faire des propositions d’amélioration de la gestion des cimetières.

Du reste, il existe un comité de gestion et de réhabilitation des cimetières créé par des hommes de bonne volonté qui assurent la gestion et la réhabilitation de certains cimetières avec la participation de la commune qui a contribué à hauteur de dix millions de F CFA », a souligné Bourahima Sanou.

Les sessions du conseil municipal

Le conseil municipal est l’organe délibérant de la commune. La loi l’oblige à tenir quatre sessions ordinaires par an et l’autorise à tenir des sessions extraordinaires en cas de nécessité. C’est ainsi que pendant l’année 2017, le conseil a tenu quatre sessions ordinaires et deux sessions extraordinaires. Au cours de ces sessions ce sont 42 délibérations qui ont été adoptées touchant pratiquement tous les secteurs socio-économiques de la ville (la liste des délibérations peut être consultée dans le rapport spécial au niveau de la commune).

Développement et intégration des villages rattachés

Bobo-Dioulasso est une commune à statut particulier comportant 36 villages qui sont rattachés dont les apports sont indispensables à la ville. A en croire le maire, les préoccupations dans la ville et dans ces villages ne sont pas toujours les mêmes. C’est pourquoi, il est créé au sein de la commune, une direction chargée des villages rattachés avec pour objectif d’avoir une attention soutenue et particulière sur les préoccupations des populations de ces villages.

C’est ainsi qu’en matière d’accès à l’eau potable, outre le projet « un village rattaché, au moins un forage », une réflexion est actuellement en cours avec la direction régionale de l’eau et de l’assainissement des Hauts-Bassins, en vue de doter autant que possible les villages de retenues d’eau afin de permettre la culture maraichère en période sèche. Des mesures ont été prises et les écoles des différents villages ont été dotées également en tables-bancs, en fournitures et manuels scolaires, en vivres pour les cantines.

En matière de santé, d’équipements et de fonctionnement des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), tous les centres ont été doté de consommables médicaux et de matériels médico-techniques en fonction des ressources transférées mais également sur les ressources propres de la commune.

Relations internationales, coopération décentralisée et partenariats

La commune de Bobo-Dioulasso entretient des relations de partenariat, de coopération et de jumelage avec certaines collectivités, tant sur le continent africain que dans le reste du monde. Dans le cadre de la coopération décentralisée, la commune a signé des conventions avec certains partenaires.

Abattoir et infrastructures marchandes

La situation de l’abattoir et du marché à bétail de Bobo-Dioulasso a longtemps fait des grincements de dents. C’est pourquoi, le maire se veut rassurant. « Je veux rassurer les uns et les autres que très prochainement, nous trouverons la formule afin que l’abattoir et du marché à bétail soit rentable non seulement pour les acteurs, mais également pour la commune et notamment pour les populations qui ont droit à la viande de bonne qualité ».
Dans la promotion de la filière volaille, la commune de Bobo-Dioulasso a bénéficié d’une infrastructure de vente et d’abattage de volaille à l’arrondissement 3, précisément au secteur 13.

Cette réalisation qui s’évalue à un coût de 371 067 340 Francs CFA a été financée par la Banque mondiale avec l’appui technique du Programme d’appui à la filière agro-sylvo pastorale (PAFASP). Elle permettra à la commune d’organiser la filière volaille et d’offrir aux acteurs et aux consommateurs un site d’accueil qui réponde aux normes d’hygiène et de sécurité. Pour ce faire, une cellule de réflexion a été mise en place pour le fonctionnement du site et l’installation des acteurs (travaux en cours).

Dans l’arrondissement 2, la commune a réceptionné les travaux de construction de hangars au marché de Yéguéré couramment appelé « Léguéma-Logo », sur financement du Conseil régional des Hauts-Bassins. Ces travaux visent à offrir de meilleures conditions d’exploitation aux vendeuses de fruits et légumes. Actuellement, les travaux sont en cours pour le fonctionnement effectif du site et l’organisation des exploitations dudit marché et ses emprises.

Renforcement de capacités des agents

En vue de renforcer les capacités des travailleurs, 80 agents dont 30 des finances, 30 de la police municipale et 20 de l’administration ont bénéficié de séminaires et de stages de formations. Ce processus de renforcement des capacités va se poursuivre pour d’autres agents. Ainsi, le maire a réaffirmé son engagement à travailler au renforcement des capacités des agents afin qu’ils répondent au mieux aux exigences de leurs fonctions.

Un devoir à moitié accompli

Pour Bourahima Fabéré Sanou, ce sont là, les actions de développement que le conseil a pu mener au niveau de la commune au cours de la deuxième année de son mandat avec l’accompagnement de la population. C’est pourquoi, il leur a témoigné toute sa reconnaissance et celle du conseil municipal pour cet accompagnement. « J’ai toujours dit et répété que le développement de notre ville, notre bien-être à nous, ne viendra jamais d’ailleurs. C’est ici à Bobo-Dioulasso que nous allons, tous ensemble le réaliser », a-t-il lancé à l’endroit de la population.

Il a également traduis sa profonde reconnaissance aux partenaires techniques et financiers, à toutes les autorités coutumières et religieuses qui sont engagées aux côtés du conseil municipal. Par ailleurs, il a invité les populations à s’engager auprès des collectivités, pour qu’ensemble ils puissent relever les défis du développement de leur ville. « Dans cette dynamique, il nous faut cultiver la fraternité, la cohésion, l’union autour de l’essentiel », a-t-il suggéré. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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