LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

Publié le jeudi 26 juillet 2018 à 23h24min

PARTAGER :                          
Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

Elles sont 300 entreprises, ivoiriennes et burkinabè, à prendre part au premier Forum économique entre la côte d’Ivoire et le Burkina. Initié en marge du 7e TAC, ce symposium, dont l’ouverture est intervenue dans la matinée de jeudi 26 juillet 2018 (pour des travaux qui ont lieu toute la journée), a été co-présidé par les Premiers ministres ivoirien et burkinabè, Amadou Gon Coulibaly et Paul Kaba Thiéba.

Selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du Burkina, Harouna Kaboré, il est certain que les hommes d’affaires des deux pays n’ont pas attendu ce forum pour développer des initiatives entre eux. Pour lui, les conditions existent donc, et il appartient désormais aux acteurs politiques d’œuvrer à accompagner les acteurs du secteur privé ivoirien et burkinabè dans cet élan.

Jaugeant l’apport du secteur privé dans le développement national, Harouna Kaboré justifie du coup la pertinence de ce forum voulu par les deux chefs d’État, Alassane Dramane Ouattara et Roch Kaboré. « Sur cette terre hospitalière de Côte d’Ivoire, je voudrais signifier que le Burkina Faso est le 4e investisseur direct étranger en 2017, derrière le Liban, la France et le Royaume du Maroc », apprend le ministre Harouna Kaboré.

De gauche à droite : Mahamadi Savadogo, Harouna Kaboré, Paul Kaba Thiéba, Amadou Gon Coulibaly, Souleymane Diarrassouba et Fama Touré.

Le ministre de Commerce de la Côte d’Ivoire, Souleymane Diarrassouba, ne doute pas également que ce cadre soit bénéfique à l’ensemble des deux pays. Tout comme son homologue ivoirien, Fama Touré, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Mahamadi Savadogo, résume en soulignant que le secteur privé est appelé à jouer un rôle important dans les liens entre les deux pays et peuples. C’est pourquoi ont-ils tous magnifié la tenue effective de ce forum économique.

Les chiffres sont parlants. Selon le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est évalué à 250 milliards de F CFA en 2016.

Après avoir présenté les opportunités d’investissements au Burkina et les efforts développés par le gouvernement dans ce sens, le Premier ministre burkinabè a rassuré : « Burkina Faso is back and opened for business » (le Burkina Faso est de retour et est ouvert aux affaires, ndlr). Paul Kaba Thiéba convainc : « Il (Burkina Faso) regorge d’importantes potentialités économiques, d’un cadre macro-économique stable, d’une gouvernance démocratique et de bonnes perspectives de croissance forte et crédible ».

Ce forum, qui enregistre la présence d’une centaine d’hommes et de femmes d’affaires burkinabè (selon Mahamadi Savadogo), est une occasion de mettre en évidence les réalités et les opportunités d’affaires des deux pays, nouer des relations d’affaires entre les entreprises de la Côte d’Ivoire et du Burkina par des rencontres B2B, favoriser la mise en place de projets structurants à vocation sous-régionale pour le développement des secteurs privés ivoirien et burkinabè, assurer une meilleure visibilité des deux chambres de commerce au bénéfice des acteurs du secteur privé ivoirien et burkinabè.

Après l’hôtel Président où se sont poursuivis les travaux de ce forum, les deux chefs de gouvernement se sont rendus à la Fondation « Félix-Houphouët-Boigny pour la paix », sise côté nord, à quelques pas du premier lieu. Là également, Amadou Gon Coulibaly et son hôte ont procédé à l’ouverture du Conseil conjoint de gouvernements de la 7e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Oumar Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2018 à 18:58, par le citoyen libre En réponse à : Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

    Très bon article. Merci et chapeau au ministre du commerce Harouna KABORÉ pour ce discours. J’avoue que je ne le portais pas trop mais avec ce qui est rapporté dans ce reportage, je suis fier de lui. Cela prouve que la jeunesse est une vraie force aux côtés des aînés. Si le Burkina est le 4e investisseur en Côte d’ivoire, alors cela montre clairement que nos hommes politiques n’ont pas du clairvoyance et que le forum de la diaspora peut être comme un réveil du long sommeil.

  • Le 26 juillet 2018 à 19:40, par sta En réponse à : Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

    Vive la coopération entre le burkina et la côte d’ivoire car c’est c’est nos deux peuples qui gagnent

  • Le 26 juillet 2018 à 21:09, par Sylvie En réponse à : Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

    J’encourage nos hommes d’affaires à être audacieux et à être d’abord solidaires entre eux, burkinabè, c’est zn cela qu’ils vont pouvoir apporter quelque chose dans ce partenariat ivoiro-burkinabè.

  • Le 27 juillet 2018 à 11:47, par Substance Grise En réponse à : Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

    Si les burkinabè peuvent être 4eme investisseurs en CI C’est qu’il y’a plus de liberté et de volonté politique pour cela.
    Alors cherchez à savoir pourquoi il est difficile en tant que burkinabè d’entreprendre dans son propre pays.
    Les hommes politiques et les fonctionnaires ne peuvent pas être en meme temps les grands entrepreneurs,commerçants,transporteurs cachés derrière des hommes d’affaires prete noms et le secteur privé au pays va se developper.
    En effet étants ceux qui votent les lois ,les decrets et arretés,ça sera toujours dans le sens de protéger leurs SARL et syndicats par un systeme de monopole créeant ainsi une concurrence très déloyale. Voila pourquoi le pays ne peut pas se developper et la corruption fait perdre au BF près de 1000 milliards cfa par an .
    On est vraiment très dèsolé que jusqu’à présent rien de fort contre cette corruption.
    Mme la ministre de l’économie et des finances ;secouez cette marmite de la corruption pour avoir des centaines de milliards de cfa.

  • Le 28 juillet 2018 à 18:20, par Stalinsky En réponse à : Coopération : le Burkina Faso, quatrième investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, en 2017

    Si il ya des burkinabê qui préfèrent aller investir en CI et non au Burkina ce n’est pas parce que le taux de profit à réalisee est plus important en Ci qu’au Burkina, c’est parce que c’est de l’argent de l’Etat Burkinabê volé.Ils ont peur qu’on leur demande d’ou est ce qu’ils ont eu de telle somme.Les plu riches commerçants dans les années 60 au Burkina étaient Wong-Yandé et Kanazoé. Parmi les libanos Syriens les Wahab, Ghossoub, Simon, Nader, Attié et l’Italien Ricardo. Les autres Burkinabê étaient des fonctionnaires du Gouvernement et les petits fonctionnaires qui ne savaient pas faire des affaires y compris les chefs coutumiers.Sous Lamizana et Saye Zerbo la situation n’avait pas changé de manière significative. Mieux, sous la RDP Sankara a tenté de casser la base économique de certains voleurs et commerçants vereux. C’est sous Blaise Compaoré avec le capitalisme sauvage que le vol a été savamment orchestré avec son petit frère et les membres des FEDABC, a travers des prête-noms. Normal qui’ils aient fuis en CI. Mais ils ne perdent rien pour attendre car ils devront justifier un jour d’ou l’argent provient pour être actionnaires dans des sociétés Ivoiriennes et de création de banques ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique