Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Ce serait une première, depuis le début des interrogatoires, qu’un avocat se retrouve coincé dans la défense de ses deux clients, en cas de confrontation. Le mardi 24 juillet, dans l’après-midi, Me Bali Baziemo, avocat du Major Badiel Eloi, a décidé de défendre le Sergent-chef Boué Siénimi Médard, qui avait pour conseil, le Cabinet d’avocats Yamba.
De l’audition du sergent-chef Siénimi Médard Boué (sergent au moment du coup d’État), il ressort qu’il est descendu de garde le 15 septembre 2015 et devait reprendre le service le 17. Pour raison de santé, il ne s’est pas rendu au sport matinal du 16 septembre au camp. Ce n’est que dans l’après-midi que son épouse, gendarme de profession, l’a informé que les autorités de la Transition ont été arrêtées et qu’il devait capter la radio. Avant de se saisir de son poste récepteur, il reçoit un appel téléphonique du major Eloi Badiel qui lui demande sa position. « J’ai dit que j’étais à la maison et il m’a dit de ne pas me foutre de lui. Je précise qu’il ne m’a pas dit de venir au camp », relate l’accusé.
Le 17 septembre, une fois au palais présidentiel, il rencontre le major Badiel en compagnie de l’adjudant Jean Florent Nion, qui lui tint à peu près ce langage : « Tu n’es pas un jeune militaire, alors quand il y a une situation au camp, tu dois venir ». En repartant au garage pour se changer, l’adjudant Nion lui dira également que son attitude n’est pas celle d’un militaire.
Une fois au garage, Siénimi Médard Boué déclare qu’il a refusé un ordre du sergent-chef Mahamado Bouda d’aller garder les autorités de la Transition.
Alors que le public était tout ouïe pour écouter le récit du sergent-chef, le président du tribunal, Seidou Ouédraogo, intervient et demande à Me Bali Baziémo s’il ne craint pas un conflit d’intérêts dans la défense des deux accusés, Boué et Badiel. La crainte est partagée également par le parquet militaire et les avocats des parties civiles qui avancent que cette situation pourrait conduire l’avocat à prendre position pour l’un de ses clients en cas de confrontation.
Face à ce dilemme, Me Baziémo a demandé au tribunal la suspension de l’audience pour une journée, afin de gérer la question avec ses clients.
La suspension ne sera pas accordée et l’audience s’est poursuivie avec l’interrogatoire du soldat de 1re classe Hamado Zongo, qui purge déjà une peine de 10 ans dans l’affaire de l’attaque de la poudrière de Yimdi. 24e accusé à passer à la barre, il a reconnu s’être rendu à Zorgho avec le sergent-chef Ali Sanou et d’autres soldats (Boureima Zouré, Mohamed Siguiri, Laoko Mohamed Zerbo, Ollo Stanislas Poda) sans connaitre au préalable l’objet de la mission. « Je ne savais pas ce qu’on allait faire et je ne sais pas ce qui s’est passé après.
C’est le juge d’instruction qui m’a dit que nous sommes allés à Zorgho pour détruire une radio », a relaté le soldat. Pourtant, il ressort des procès-verbaux d’audition de l’instruction que le soldat de 1re classe reconnaît que c’est une dame de « teint bronzé », vue à l’entrée de Zorgho à bord d’un véhicule de marque Mercedes, qui a mis le feu à la radio Laafi.
L’accusé a déclaré avoir eu quelques bisbilles avec le juge d’instruction qui lui aurait signifié que ce ne n’est pas à lui de lui apprendre à faire son travail.
L’interrogatoire se poursuit demain à partir de 9h.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 25 juillet 2018 à 00:22, par Cami En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Vive le RSP Que Dieu vous benisse. merci d’avoir porté un coup d’arrêt à ce regime fasciste MPP de la transition. L’histoire finira par vous rehabiliter.
Le 25 juillet 2018 à 06:04, par Mafoi En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Ce R amassis de P ourritures S anguinaires en abrégé RSP est bien mort,adieu le RSP pour l’enfer
2. Le 25 juillet 2018 à 02:46, par Kassimbou En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Attendez. Ou est le conflit d’interet. Si je comprend bien vous parler d’une histoire de parenté entre l’avocat et ses client ? Mais nous sommes dans quel pays comme ca. Et les nombreux Ouedraogo et Sawadogo avocat acusé juges etc...ne faite pas croire au monde que le Burkina est au stade de stigmatisation des minorités, soient elles autochtones. J’espere vraiment que j’ai mal compris le sujet et si tel est le cas le journaliste qui a fait l’article devrait revoir ca copie. N’importe quoi.
Le 25 juillet 2018 à 10:58, par Sawad En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Toi, Kassimbou, tu sembles avoir un problème avec une certaine ethnie au point de voir l’ethnie partout.
Tu vois tout à travers l’ethnie, quitte dans ça, le Burkina est mieux que ça !
Même quand il n ya pas de problèmes, par vos insinuations, vous en créez. Si tu ne comprends pas le sens de conflit d’intérêt dans le jargon juridique, tu t’abstiens de réagir en parlant de majorité et de minorités ethniques. Ce sont vous autres là quand on nomme quelqu’un en conseil des ministres, vous vous en pressez de regarder son nom de famille, sa région.
Sawadogo
Le 25 juillet 2018 à 11:16, par ZWang En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Je pense vraiment que vous avez mal compris l’article. Le conflit est que ces deux clients ont visiblement des intérêts opposés, puisqu’ils s’accusent !
Le 25 juillet 2018 à 11:40, par koungolo En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
non c’est un probleme entre les deux clients qui s’attaque entre eux . et ces deux clients ont le meme avocat. et si il ya confrontation l’avocat qui sera au centre va appuyer qui et laisser qui ? ya rien a voir avec des lien de parenté ou ethnies .
Le 25 juillet 2018 à 11:43, par NICOLE OUEDRAOGO En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Non, M. Kassimbou. Il ne s’agit aucunement d’un lien de parenté entre l’avocat et son client. Juste que l’avocat défend les deux accusés et il y’a contradictions entre les dires de ces deux-là, d’où le question du conflit d’intérêt.
Le 25 juillet 2018 à 14:14, par boba En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
tu n’as rien compris. on parle de conflits d’intérêts en cas de confrontation. ou bien peut-être chez vous confrontation = même ethnie= lien de parenté= même.
Le 25 juillet 2018 à 12:19, par passant En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Mon cher, pourquoi vouloir tout ramener à une question d’ethnie ou de clan. Je pense que vous avez mal compris le conflit d’intérêt dont il est question ici. En effet, l’avocat défend deux clients dont l’un semble accuser l’autre (Boué accuse Badiel) et "que cette situation pourrait conduire l’avocat à prendre position pour l’un de ses clients en cas de confrontation". A mon avis c’est là que se trouve le conflit d’intérêt.
3. Le 25 juillet 2018 à 08:18, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Par Kôrô Yamyélé
4. Le 25 juillet 2018 à 09:23, par Le réaliste En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
En tous les cas, tout le monde sait qu’en ce qui concerne le Burkina Faso, les intérets sont toujours portés au devant de l’intéret général, surtout concernant les avocats. Leur metier est du reste un mal nécessaire et surtout certains d’eux sont entrain de faire de la comédie dans ce procès tout comme ils en ont l’habitude
5. Le 25 juillet 2018 à 10:27, par Le bon sens En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Mr KASSIMBOU il risque d’y avoir bel bien conflit d’interet pour l’ avocat qui défend les 2 accusés protagonistes. Ce n’est pas une question d’appartenir a tel ou tel autre etnie ou avoir le meme nom.Lors d’une eventuelle confrontaton entre les 2 qui auront certanement des versions contradictoires des évements, l’avocat peux il prendre parti ? C’est ici que le risque de conflt d’interet existe .
6. Le 25 juillet 2018 à 11:42, par citoyen LAMBDA En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Effectivement, moi aussi je reste sur ma fin par rapport à cette histoire de conflit d’intérêt avec Maitre BELI . L’article ne dit pas en quoi il y a conflit d’intérêt . Si c’est la parenté entre l’avocat et ses clients ,il s’agit de dire simplement si la loi interdit cela ou pas .Donc Mr le journaliste soyez plus explicite pour qu’on comprenne mieux le problème .
7. Le 25 juillet 2018 à 13:23, par Ka En réponse à : Auditions du putsch : Un conflit d’intérêts plane sur Me Bali Baziémo
Quand est ce que ces soldats sans dignité ni discipline doivent cesser de prendre les familles des victimes et le peuple pour des idiots et des aveugles ? Le jour et la nuit ne sont pas à comparer. Il en est de même entre le diable et l’ange, entre des punaises gâtés de l’introverti Blaise Compaoré et des vrais militaires sous serment de servir leur pays.
Après avoir tué et pillé son propre pays pour le compte d’une famille nommé Compaoré et ses complices Diendéré Gilbert et Djibril Bassolé, on veut maintenant se faire passé pour des petits anges innocents. Petits soldats insolents, vos comportements de pleurnicher votre innocence n’est que de la manipulation tout simplement ! Les pyromanes d’hier qui se prétendent aujourd’hui des pompiers ! Arrêtez vos manéges et assumez vos actes de complices avec vos généraux Djibril Bassolé, Diendéré Gilbert pour que les juges militaire disent le droit pour un jugement équitable pour tous.
Bénissez Dieu que vous êtes sous un régime mouta mouta qui pensent a enraciner notre jeune démocratie et l’alternance politique voulu par le peuple, si c’était le régime de l’introverti Blaise Compaoré et son complice Gilbert Diendéré, vos sorts auront une fin brutale, comme il était coutume depuis plus de 30 ans de leur règne : Et ce n’est pas Thomas sankara, Henri zongo, J.B Lingani, Clément O. Ouédraogo, et tant d’autres dans leur tombe qui me diront le contraire. Depuis l’ouverture de ce jugement qui ressemble a celui de Nuremberg avec vos comédies pour sauver votre peau, nous pouvons conclure que les crimes de Hitler étaient bien établis. alors qu’ici, nous sommes en présence des Diables qui veulent se faire passer pour des anges. L’impunité se paie d’une façon ou d’une autre, alors assumez vos actes pour que le Burkina finisse de ce procès et de vos crimes.