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Examens artistiques nationaux 2018 : 65 candidats à la conquête de leur parchemin

Publié le mardi 24 juillet 2018 à 23h30min

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Examens artistiques nationaux 2018 : 65 candidats à la conquête de leur parchemin

La session 2018 des examens artistiques nationaux en musique et en arts plastiques a débuté le mardi 24 juillet 2018, à l’Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) et au lycée Song-Taaba, à Ouagadougou. C’est le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Paul Koudougou, qui a donné le top de départ des premières épreuves, en présence du directeur général de la formation et de la recherche, Jacob Daboué ; et du secrétaire permanent de la Commission nationale de la certification.

Au Burkina Faso, ils sont nombreux, les artistes, à se mettre dans les arts. Malheureusement, très peu d’entre eux ont un diplôme. C’est fort de ce constat que le ministère en charge de la Culture a institué les examens artistiques nationaux en musique et en arts plastiques ; et ce, depuis 2015. Pour cette quatrième édition, ce sont au total 65 candidats (dont 34 en arts plastiques et 31 en musique) qui sont à la quête de leur « laissez-passer ». Les diplômes sont de trois ordres : le Certificat de qualification professionnelle (CQP), le Brevet de qualification professionnelle (BQP) et le Brevet professionnel de techniciens (BPT).

Il était 7h10 lorsque le Secrétaire général (SG) du ministère de la Culture, Jean-Paul Koudougou, fit son entrée au sein de l’Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) à Ouagadougou, qui a servi de cadre pour le lancement des premières épreuves de théorie.

Il a été accueilli à son arrivé par le directeur général de la formation et de la recherche, Jacob Daboué, qui avait à ses côtés ses proches collaborateurs et le président du jury. Après les salutations d’usage, M. Koudougou a été conduit dans la salle1 où il a souhaité une « très bonne chance » aux candidats, avant d’ouvrir l’enveloppe contenant la première épreuve, « Histoire de l’art ». Le même rituel a été observé dans la salle N°2. Ici, les candidats se sont frottés à l’épreuve de « Théorie du dessin ». Par la suite, la délégation a visité le lycée Song-Taaba. À l’occasion, le SG du ministère en charge de la Culture a également donné le coup d’envoi des épreuves de « Théorie musicale » dans ce jury.

Assise au fond de la classe, la seule femme parmi les candidats a attiré notre attention dès notre entrée dans la salle de composition. En plus d’adorer « le petit Jésus », sœur Nicole Ouédraogo consacre le reste de son temps à sa passion, la musique. Elle est artiste musicienne. « Je suis présente ici ce matin dans l’espoir de décrocher mon diplôme. La pratique, je l’ai déjà. Mais il faut toujours juguler les deux pour plus de perfection. Ce diplôme me permettra aussi de partager mes connaissances avec les autres », a justifié la sœur dominicaine.

Les futurs diplômés pourront compter sur le ministère de la Culture pour la réalisation de leurs projets. Sur ce point, le SG a tenu à faire cette mise au point : « Il ne s’agit pas de faire d’eux des fonctionnaires mais de voir comment en tant qu’acteurs du développement, le ministère peut les appuyer dans des projets porteurs pour qu’ils puissent aller plus en avant dans le travail ».

Comme pour faire taire les mauvaises langues, M. Koudougou dira que son ministère n’a jamais refusé d’aider les porteurs de projets à même de contribuer à l’atteinte des objectifs du développement au plan national. « Un gros travail est fait au niveau de la direction générale de la recherche. Tout cela va contribuer à voir comment mettre le pied à l’étrier », a-t-il laissé entendre en conclusion.

La Direction générale de la formation et de la recherche est chargée de l’organisation des examens artistiques, en partenariat avec le Secrétariat permanent de la commission nationale de la certification. « Nous avons tiré une expérience trois années, nous sommes à la quatrième année où nous avons construit une vision nationale. Ce n’est pas seulement l’INAFAC qui est aujourd’hui porteur des bases de formation.
À partir des programmes que nous avons conçus pour le niveau national, petit à petit il y a des écoles privées qui prennent le modèle de l’institut et dont les élèves sont avec nous pour les examens », a ainsi déclaré Jacob Daboué. De l’avis de ce dernier, l’INAFAC est la locomotive de la formation en art au Burkina Faso, notamment dans le domaine de la musique et de l’art plastique.

La vision de l’institut est de devenir un conservatoire national. La raison, « actuellement vous pouvez avoir dans une même classe, des élèves qui ont le certificat, le Bac, la licence mais qui ne sont pas de diplômes dans les arts. Ils viennent parce que ce sont des amateurs ou des professionnels qui veulent avoir un titre. L’INAFAC ne peut pas resté comme ça. Il va falloir à un moment donné, au regard du volume horaire, des profils et curricula des enseignants et élèves, déterminer qui peut venir à l’institut », a expliqué le DGFR.

Rappelons que les examens artistiques nationaux en musique et en arts plastiques sont ouverts aux étrangers. « Dans la salle, il y a des Congolais parmi les candidats », a confirmé M. Daboué. Toutefois, une chose le chagrine : les diplômes ont des équivalents, dans d’autres appellations.
« C’est pourquoi un travail doit être fait entre la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso pour que nous fassions convergence commune des diplômes qui sont académiques ou alors que nous trouvions la formule qu’il faut pour nos pays », a-t-il souhaité.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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