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Ancrage institutionnel de la sécurité alimentaire au Burkina : Des OSC mènent la réflexion

Publié le lundi 23 juillet 2018 à 16h30min

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Ancrage institutionnel de la sécurité alimentaire au Burkina : Des OSC mènent la réflexion

Le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, Simon Compaoré, a présidé la cérémonie d’ouverture d’un panel de haut niveau sur la gouvernance et l’ancrage institutionnel de la sécurité alimentaire au Burkina Faso. Ce panel est organisé par un groupe d’Organisations de la société civile (OSC) travaillant sur la thématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du programme « Voix pour le changement » de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV). C’était ce lundi 23 juillet 2018 à Ouagadougou.

Ils sont nombreux les Burkinabè menacés d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, du fait de facteurs qui entravent l’accroissement de la production agricole. Ainsi, la baisse de la production agricole enregistrée pendant la campagne 2017-2018 a mis un peu plus de deux millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Une situation récurrente et qui constitue une problématique préoccupante à laquelle les autorités du pays tentent d’apporter des solutions. Pour ce faire, il existe une politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau du ministère de l’Agriculture et une politique nationale de nutrition au niveau du ministère de la Santé.
De plus, deux cadres en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle ont été créés. Il s’agit du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) qui relève du ministère en charge de l’Agriculture et du Conseil national de concertation en nutrition (CNCN) relevant du département de la Santé.

Et bien que ces deux cadres collaborent et utilisent parfois les mêmes acteurs, force est de constater qu’il existe une faiblesse dans la coordination de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN).

C’est ce qui a motivé le groupe de plaidoyer composé de la Fédération national des groupements Naam (FNGN), de l’Union nationale des producteurs de riz (UNPRB), de la Coopérative de prestation de services agricoles Coobsa (COPSAC) et de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPAB), à élaborer une théorie de changement assortie d’un plan de plaidoyer que le groupe met en œuvre, explique Joël Ouédraogo, président de la FNGN.

Ce groupe de plaidoyer a été mis en place par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et l’Institut international de recherches sur les politiques alimentaires (IFPRI) dans le cadre du programme « Voix pour le changement ». Il est chargé de conduire le plaidoyer collaboratif basé sur les preuves sur la thématique Sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui est l’une des trois thématiques prises en compte par le Programme Voix pour le changement.

Dans le cadre de l’opérationnalisation du plan de plaidoyer qu’il met en œuvre avec comme focus une gouvernance inclusive de la sécurité alimentaire et de la nutrition, le groupe thématique Sécurité alimentaire et nutritionnelle a organisé un voyage d’étude au Bénin, afin de s’enquérir de l’expérience de ce pays en matière de coordination de la sécurité alimentaire et nutritionnelle avec l’appui financier de SNV.
Le présent panel a donc pour objectif de susciter des réflexions sur la coordination de la SAN et son ancrage institutionnel au Burkina Faso.

Il s’agira de présenter la gouvernance actuelle du Burkina Faso en matière de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de partager avec les participants le modèle de gouvernance de la SAN du Bénin.

Une initiative salutaire, selon Simon Compaoré

Le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, Simon Compaoré, a salué cette initiative des OSC engagées dans le plaidoyer pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. « C’est ce qu’on attend des OSC. C’est une thématique extrêmement importante. La question de l’alimentation et de la nutrition intéresse tout le monde. Si j’ai accepté spontanément de venir à l’ouverture de ce panel, c’est parce que j’ai estimé que venant des OSC, cela méritait d’être célébré, félicité (...).
Le fait d’aller voir chez le voisin ce qui s’y passe et de venir provoquer des discussions ici va nous permettre de faire un recentrage et de voir qu’est-ce qu’il faut faire pour mieux gérer cette question de l’alimentation et de la nutrition au Burkina. », souligne Simon Compaoré.

A l’issue du panel, un projet de modèle de coordination et d’ancrage institutionnel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle adapté au Burkina Faso sera proposé. Le ministre d’Etat a rassuré les participants que les recommandations issues de ce panel recevront un écho favorable auprès du gouvernement déjà engagé dans les réformes de rationalisation et de recherche d’efficacité et d’efficience de ses institutions.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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