LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Tarification de l’énergie solaire : l’ONG CREDO et ses partenaires plaident pour l’opérationnalisation de la loi

Publié le mardi 17 juillet 2018 à 23h50min

PARTAGER :                          
Tarification de l’énergie solaire : l’ONG CREDO et ses partenaires plaident pour l’opérationnalisation de la loi

Réunis à Ouagadougou, ce mardi 17 juillet 2018, plusieurs acteurs du sous-secteur de l’énergie solaire, issus du public, du privé et de la société civile, prennent part à un atelier de plaidoyer sur la valorisation de l’énergie solaire injectée par le secteur privé dans le réseau de la Sonabel. Organisé par l’ONG Credo (Christian Relief & Development Organization), cet atelier a pour but de formuler des propositions concrètes afin d’inciter les autorités à des actions rapides pour l’opérationnalisation de la nouvelle loi sur la réglementation du secteur de l’énergie.

Production de l’énergie libéralisée, produits solaires exonérés. Conscient de la nécessité de règlementer le secteur de l’énergie, l’État burkinabè a adopté la loi 014-2017 du 20 avril 2017. Une avancée saluée par les acteurs qui estiment cependant que cette loi doit être vite opérationnelle car elle ne profiterait pas aux auto-producteurs qui injectent le surplus de leur production dans le réseau de la Sonabel. Or, l’article 58 dispose que ces auto-producteurs bénéficient d’un privilège de rachat de ce surplus dans des conditions définies par décret pris en conseils des ministres. Face donc à cela, et afin d’inciter l’État à prendre des actions pour une meilleure application de la loi, l’ONG Credo a jugé bon d’organiser un atelier de plaidoyer au cours duquel les participations proposeront des solutions « justes et équitables » dans la tarification de l’énergie solaire injectée par le secteur privé dans le réseau de la Sonabel.

Au cours de la rencontre, plusieurs communications seront faites, notamment sur le projet de promotion de la production et de la consommation d’énergie solaire par les PME au Burkina Faso, projet conduit en consortium avec l’ONG néerlandaise Woord en Daad et l’entreprise burkinabè Sahelia Solar, et qui implique d’autres acteurs tels que le programme Switch Africa Green (SAG), l’Union européenne et l’UNOPS. Trois autres communications porteront sur l’état des lieux du secteur de l’énergie au Burkina, la loi sur la réglementation, le potentiel énergétique et les solutions de tarification de l’énergie solaire injectée dans le réseau Sonabel.

Selon le secrétaire général de l’ONG Credo, Josias Sanogo, « la nouvelle loi, dans son application, devrait inciter le maximum d’entreprises et de particuliers à produire de l’énergie solaire en vue de laisser derrière nous les années difficiles de délestages et d’inaccessibilité des populations à l’électricité ».

À titre illustratif, il a avancé que cela fait deux ans que Credo et ses partenaires ont produit 50kw d’énergie solaire avec des entreprises témoins. « Si l’État incitait mille entreprises à produire, nous allions combler le gap énergétique qui était annoncé en 2017 à 50 mégawatts », a déclaré M. Sanogo. À l’en croire, il ne s’agit pas d’un rêve impossible de voir le Burkina Faso résoudre ses problèmes d’électrification jusque dans les villages les plus reculés, à l’orée 2030.

D’où l’appel lancé à l’État à avoir une oreille attentive aux préoccupations des acteurs à travers des actions fortes et concrètes.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino