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Transport maritime : Le port de Cotonou mouille à Ouaga

Publié le vendredi 15 juillet 2005 à 07h42min

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Le ministre béninois des Travaux publics et des Transports, Christiane Tabélé Omichéssan, a procédé le jeudi 14 juillet 2005 à l’ouverture officielle et à l’installation de la représentation du port de Cotonou au Burkina. Désormais, c’est un nouveau corridor portuaire qui s’offre aux opérateurs économiques burkinabé avec de nouveaux avantages.

Longtemps resté en marge du trafic maritime et de l’hinterland burkinabé et après de nombreuses tergiversations, le port de Cotonou a décidé de mettre fin à son absence au Burkina. Cela a inspiré les autorités béninoises notamment le département des transports à installer un quai à Ouagadougou.

Ce port, qui se veut proche de l’Est-Burkina, a maintenant une représentation résidente à Ouaga. Elle est située en face des magasins de l’UCOBAM vers l’aéroport international de Ouaga, non loin de Chronopost International.

Les affaires locales sont assurées par Jean-Louis Tchaou qui est chargé de redynamiser les relations commerciales entre le Bénin et le Burkina en matière de transport de frets depuis le port. Celui-ci considère d’ailleurs le port de Cotonou comme "le port naturel du Burkina". M. Tchaou a promis de mettre tout en œuvre pour faire connaître toutes les facilités qu’offre ce nouveau corridor béninois.

Fier qu’il était, non seulement du choix porté sur sa personne, mais aussi de la présence de son ministre de tutelle à son installation, il a assuré se mettre à la disposition des opérateurs économiques burkinabé et est convaincu que cela passe par l’absolue nécessité d’une concertation permanente.

Un service sécuritaire de convoi de marchandises

Le port de Cotonou, avec la mise en place de son système de guichet unique, a opté de mettre fin aux tracasseries de toutes sortes. A partir d’un seul poste, on pourra remplir tous les formulaires de douanes et les autres documents administratifs. Avec ce système, "Il n’y aura plus de faux frais (100 000 ou 150 000 F) à payer. Il suffira de se munir d’un macaron de 15 000F et la marchandise pourra traverser en toute tranquillité". _

Pour accroître ses performances, le port de Cotonou s’est doté d’un service qui se chargera de convoyer jusqu’à la frontière tous les véhicules qui viendront enlever des marchandises. Ce service innovateur comporte toutes les garanties sécuritaires. Tout cela vise à redonner au corridor béninois son lustre d’antan ; en 2002, le fret burkinabé qui y passait était de 62 000 tonnes. Ce tonnage a chuté jusqu’à 25 000 en 2004.

Le ministre béninois des Travaux publics, Christiane Tabélé Omichéssan, a affirmé que son département a décidé de tourner cette page sombre. Pour elle, la représentation de Ouagadougou met à la disposition de nos opérateurs économique un interlocuteur valable pour les informer, les assister, leur servir de canal de communication avec les différents maillons de la chaîne portuaire et enfin permettre au port de Cotonou de répondre aux besoins du marché burkinabé.

Pour elle, la mer est désormais au cœur du Burkina via le corridor béninois. Elle a affirmé que les autorités béninoises restent à l’écoute de leurs partenaires burkinabé pour prendre en compte toutes leurs préoccupations. Présent à la cérémonie d’installation, Lassiné Diawara, représentant la Chambre de commerce du Burkina, s’est réjoui de cette installation, car cela crée la concurrence. Ce qui appelle forcément un meilleur rapport qualité tarifs de service.

Kader Traoré
L’Observateur

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