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Procès du coup d’Etat de septembre 2015 : Suite et fin de l’interrogatoire du caporal Sami Dah

Publié le jeudi 5 juillet 2018 à 07h00min

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Procès du coup d’Etat de septembre 2015 : Suite et fin de l’interrogatoire du caporal Sami Dah

L’interrogatoire du caporal Sami Dah, qui a débuté le mardi 3 juillet 2018, a pris fin ce mercredi 4 juillet 2018 à 13h. On retient de cette audience que l’inculpé rejette tout ou en partie les propos qu’il a tenus devant le juge d’instruction. Il a continué à clamer qu’il n’a su qu’il y avait coup d’Etat que le jour de son arrestation.

Pour la dernière phase de l’interrogatoire du caporal Sami Dah, ce mercredi 4 juillet 2018, l’inculpé a gardé la même position que la veille. Il a remis en cause presque tout ce qu’il a pu dire devant le juge d’instruction. Il a continué de nier les faits qui lui étaient reprochés. Il avance par exemple qu’il n’a jamais su pourquoi les autorités avaient été arrêtées. Au niveau du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), il y aurait eu des problèmes. Le caporal avance n’avoir pas eu vent de ces soucis. « En tant que caporal, je ne peux pas savoir ce qui se passait. Quand on me confie une mission, je l’exécute sans savoir », se défend-t-il.

Il prétend donc avoir exécuté un ordre en embarquant dans un véhicule, sans distinguer la voix qui lui a intimé l’ordre. Maître Farama de la partie civile, en vue d’éclairer sa lanterne, a demandé au caporal la définition d’un ordre. Pour lui, c’est tout ce qu’un supérieur lui demande de faire. A cette réponse, maître Farama rebondit en demandant quelle allait être sa réaction si la voix qui lui avait ordonné d’embarquer dans le véhicule lui avait dit de « tirer ». Le caporal a réagi en disant : « cela dépend ».

Le procureur militaire a, quant à lui, expliqué que le caporal, pendant les événements, a joué un rôle d’agent double. Il en veut pour preuve un rapport d’expertise faisant état de SMS échangés entre lui et le capitaine Gaston Kaboré. Il aurait donné des renseignements sur la situation à cet officier proche en son temps du Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Le procureur était convaincu que le caporal savait bien qu’il y avait coup d’Etat et a participé à sa réussite. Il est donc responsable, selon lui, des conséquences issues de cet acte. Après lui, c’était autour du soldat de 1re classe Amadou Ly de venir répondre à la barre.

Lire aussi : Procès du coup d’État manqué de 2015 : le caporal Sami Da est fier d’avoir assuré la sécurité du général Diendéré

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2018 à 11:25, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Procès du coup d’Etat de septembre 2015 : Suite et fin de l’interrogatoire du caporal Sami Dah

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Chers juges, nous demandons votre clémence pour certains petits soldats(Le vrai et brave Florent NION ) qui ont donné une information de grande taille sur Diendéré. Il faut explorer grandement cette piste. Ils ont agi malgré eux même parce qu’ils ont été manipulés par Diendéré à la solde des frères Compaoré et "ange"Djibril. Certains ont un niveau bas au rsp du coup ils sont "endoctrinables" puis que psychologiquement fragiles. . Leur stratégie est connue de tous la manipulation à grande échelle, ils chargeront (noyer) les petits soldats de l’ex-rsp avec leurs conseils (avocats) comme s’ils étaient en odeur de sainteté. Pitié pour ces petits militaires qui vont assumer tout à la place des grands CRIMINELS. Ces généraux félons vont accuser les hommes de rang de tous les péchés d’Israël pour sauver leurs peaux. Je ne cesse de le répéter ces faux généraux ont été toujours des lâches quand ils ont le dos au mur.Les bourreaux d’hier se sont subitement et rapidement transformés en victimes.

    Chers juges, assurez la protection de Florent NON en prison ou en liberté car faire couler du sang humain est un exercice facile pour le sanguinaire Diendéré pour se sauver ou pour se blanchir. La machine à massacrer de Diendéré n’a pas de fin.

    Cependant, la justice n’est pas une boite de nuit pour faire plaisir à ses mélomanes c’est-à-dire à ceux qui proclament visiblement l’impunité. Dans un état de droit, il y a évidemment des règles à respecter.La justice est le SOCLE d’un bon développement pour un pays. Oter la vie d’un autre burkinabé pour un pouvoir (politique, économique, social…) surtout avec les armes achetées par le contribuable Burkinabé doit être sévèrement puni pour que nous ne vivions plus ces scènes macabres au Faso. Chacun de nous doit soulager les familles des victimes en défendant la vérité.
    Mrs les magistrats, à l’issu du verdict final d’un procès équitable, le Brave Peuple vous restituera tous les honneurs de la nation avec félicitations exceptionnelles du jury. Toute la nation saluera très honorablement votre acte patriotique et vous respectera.

    Je vous remercie très chaleureusement.chers juges.

    LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    Achille De TAPSOBA Le Bobol

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