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Situation nationale : Selon Pascal Zaïda, le MPP ne s’illustre que dans « le tâtonnement, la corruption, le favoritisme et le népotisme »

Publié le dimanche 1er juillet 2018 à 11h45min

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Situation nationale : Selon Pascal Zaïda, le MPP ne s’illustre que dans « le tâtonnement, la corruption, le favoritisme et le népotisme »

Le Cadre d’expression démocratique (CED) a organisé son Assemblée générale (AG) ce samedi 30 juin 2018, au Palais de la culture Jean-Pierre-Guigané, à Ouagadougou. Une AG aux allures de réquisitoire contre le pouvoir en place.

« Comme vous le constatez, cette mobilisation monstre témoigne à souhait de la désapprobation totale des Burkinabè sur la manière dont les gouvernants actuels dirigent notre pays. Un pays conduit lamentablement vers l’incertitude et dans un flou artistique par un pouvoir perdu dans ses propres lacunes et dans ses propres contradictions ». C’est en ces termes que le coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda, a planté le décor de cette AG aux allures de réquisitoire contre le pouvoir en place.

Il n’est pas passé par quatre chemins pour peindre tout en noir le tableau de la gestion du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés, au pouvoir depuis deux ans et demi. Que ce soit au plan économique, social, politique, judiciaire et sécuritaire, rien ne va au Faso sous l’ère du Parti du soleil levant, selon lui.

« Le Plan national de développement économique et social (PNDES), annoncé comme étant une boussole pour un développement endogène, s’est déboussolée, perdant de sa précision », a-t-il martelé. À en croire M. Zaïda et ses camarades, le PNDES est un échec et tous les chantiers brandis dans ce sens sont des chantiers de l’ancien président Blaise Compaoré. « Ils refusent de reconnaître que tout ce qu’ils sont en train de faire sont des projets financés par Blaise Compaoré avant de partir. Pour l’instant, ils n’ont rien apporté à ce pays », a-t-il lancé. Pour lui, ce pouvoir ne s’illustre que dans « le tâtonnement, la corruption, le favoritisme et le népotisme qui sont en passe d’être érigés en règles de vie, en système ».

Lire aussi : Gouvernance nationale : ’’(…) Demain, que je sois là ou pas, on va les juger ‘’ Pascal Zaïda

Un ultimatum au chef de l’État

Il en veut pour preuve le projet de construction en 2016 de 1 000 kilomètres de pistes rurales avec un délai d’exécution de huit mois et le projet de 400 kilomètres de pistes rurales en 2017. Selon le coordonnateur du CED à ce jour ces projets dont les délais sont expirés ont un taux d’exécution de 50%. Sans compter les marchés de gré à gré de plus de 100 lots attribués aux entreprises MPP. Cette tribune a été l’occasion pour Pascal Zaïda et ses camarades de donner un ultimatum au président du Faso Roch Kaboré pour vider certains dossiers judiciaires sans quoi ils prendront leur responsabilité. « Le président Kaboré a six mois pour juger le dossier de l’insurrection. Il a six mois pour que le dossier du putsch soit réglé et que tous les témoins comparaissent », a-t-il prévenu.

Pour la réconciliation nationale, le CED exige le retour des exilés. « C’est non-négociable, il [le chef de l’État] a jusqu’en décembre, autrement dit, nous n’allons pas accepter qu’on attende à trois mois des élections présidentielles pour faire venir Blaise Compaoré et dire que c’est moi l’homme de la réconciliation », a martelé Pascal Zaïda. Le CED compte être le faiseur de roi pour l’élection présidentielle de 2020 à travers un vote-sanction, si toutefois le pouvoir en place ne prend pas en compte ses injonctions.

C’est pourquoi le coordonnateur du CED invite l’opposition, les syndicats et les organisations de la société civile à prendre leurs responsabilités. À ces derniers, il tend la main : « Ceux qui veulent se joindre à nous pour la lutte, la porte est ouverte. Ceux qui veulent se mettre en marge, ils n’ont qu’à aller, nous allons avancer car c’est le bonheur et le devenir du Burkina Faso qui nous intéresse. »

Le CED promet des actions à venir dont des marches-meetings pour que la gestion du pays change. Actualité oblige, les membres du CED ont réclamé la libération sans délai de l’activiste Naïm Touré dont le délibéré du jugement est attendu pour le 3 juillet prochain.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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