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Droit à l’alimentation au Burkina : Hunger Free World s’allie au MBDHP pour lutter contre la faim

Publié le vendredi 29 juin 2018 à 15h01min

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Droit à l’alimentation au Burkina : Hunger Free World s’allie au MBDHP pour lutter contre la faim

Le projet de Constitution de la Ve République prévoit le droit à l’alimentation pour tout Burkinabè. Si cet élan en faveur de ce droit vital est déjà salué par Hunger Free World (HFW) et son allié (l’Association des journalistes en nutrition et alimentation), il n’en demeure pas moins que l’on continue de maintenir le cap dans la lutte contre la faim. D’où la multiplication également des actions de plaidoyer auprès de personnes et organisations ressources. Ainsi, après le président de la Commission constitutionnelle, des autorités religieuses et coutumières, les responsables de HFW étaient au siège du Mouvement burkinabè des droits humains et du peuple (MBDHP), le mercredi 27 juin 2018.

Il s’est agi pour Frédéric Ilboudo, chargé de plaidoyer et de la sensibilisation à Hunger Free World (HFW), chef de délégation, de partager avec le Mouvement burkinabè des droits humains et du peuple (MBDHP), la vision sur la question et plaider pour son opérationnalisation. Il s’agit de faire du MBDHP un allié dans ce combat contre la faim, entamé depuis quelques années. « Le MBDHP est une organisation devancière en matière de défense de droits humains au Burkina, et dans ce sens, on ne peut pas mener le combat en l’ignorant. (….).

Le chargé de plaidoyer et de la sensibilisation de HFW, Frédéric Ilboudo

Le MBDHP est une grande organisation de défense des droits de l’Homme et le droit à l’alimentation est partie intégrante des droits humains. Donc, ce droit peut être une réalité, si le MBDHP est également avec nous », explique en substance M. Ilboudo, affichant la satisfaction de HFW à l’issue des échanges avec les responsables du MBDHP.
« Le droit à l’alimentation n’est pas un droit d’être nourri, mais un droit de se nourrir, de façon efficiente et de qualité. Ça ne veut donc pas dire que c’est l’Etat qui doit nourrir les gens, mais plutôt créer les conditions pour qu’ils puissent se nourrir eux-mêmes », a précisé Frédéric Ilboudo.

Pour le chargé de plaidoyer et de la sensibilisation, la réalisation de ce droit n’est donc pas de la responsabilité de l’Etat seul ; elle implique l’action de tous les membres de la société, notamment les familles, les communautés locales, les organisations de la société civile, les organisations non-gouvernementales, le secteur privé, etc.

Le secrétaire général adjoint du MBDHP, Christophe Bado

Le secrétaire général adjoint du MBDHP, Christophe Bado, lui, salue cette démarche et la noblesse du combat. « Nous avons pris part à la Commission constitutionnelle, nous sommes donc imprégnés de comment les choses se sont menées. Nous sommes prêts à mener ensemble le combat, en coalition, pour que ce droit puisse être consacré. En tant qu’organisations, c’est toujours ensemble que nous allons mener les combats et avoir des victoires.

Nous avons mené le combat pour l’abolition de la peine de mort, le combat pour les candidatures indépendantes et, dans ce sens, nous sommes honorés de recevoir ce matin Hunger Free World », a-t-il rassuré.
Le secrétaire général adjoint du MBDHP a également précisé que la consécration de ce droit donnera une base légale aux acteurs de poursuivre le combat. Moment pour Christophe Bado d’avoir également une pensée envers les populations qui traversent ces moments de crise alimentaire au Burkina.

Pour mémoire, c’est depuis 2005 que HFW, organisation non-gouvernementale, a ouvert ses portes au Burkina avec pour principal objectif d’œuvrer à un Burkina libéré de la faim. C’est dans cet esprit que l’organisation a aussi lancé une offensive de plaidoyer auprès d’autorités et personnes ressources du pays pour la défense et l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution de la Ve République en gestation.

Selon ses défenseurs, le droit à une alimentation adéquate (saine, suffisante et acceptable) est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté, a accès, à tout instant, physiquement et économiquement, à une alimentation adéquate ou aux moyens de se la procurer. Ce qui suppose trois conditions à savoir la disponibilité, l’accessibilité et l’adéquation.

O.L
Lefaso.net

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