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Santé : Les spécialistes de tous les organes du corps humain sont en conclave à Ouagadougou

Publié le vendredi 29 juin 2018 à 14h32min

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Santé : Les spécialistes de tous les organes du corps humain sont en conclave à Ouagadougou

Les 28 et 29 juin 2018, Ouagadougou abrite le congrès de la Société de médecine interne du Burkina Faso (SOMI-BF). La cérémonie officielle d’ouverture a été patronnée par le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, ce jeudi 28 juin 2018, au Centre hospitalier universitaire Blaise-Compaoré.

« Les maladies inflammatoires chroniques ». C’est sous ce thème que Ouagadougou abrite, les 28 et 29 juin 2018, le congrès de la Société de médecine interne du Burkina Faso (SOMI-BF). Pour le président du comité d’organisation, Pr Macaire Ouédraogo, ce congrès des spécialistes de tous les organes du corps humain, sera ponctué par des conférences thématiques et des sessions de communication qui seront animées par d’éminents scientifiques venus du Sénégal, du Bénin, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Mail, du Niger et bien entendu du pays des Hommes intègres. Soit plus de 90 communications durant les 48 heures de conclave avec un accent particulier sur le diabète sucré et sur certaines pathologies cardiovasculaires et hépato-gastroentérologiques.

Selon le président de la SOMI-BF, Pr Joseph Drabo, président du congrès, l’exercice de la médecine a beaucoup évolué au fil du temps, donc le temps où le médecin était l’omnipraticien est révolu. En témoigne cette évolution progressive vers l’hyperspécialisation avec de plus en plus de cloisonnement entre les spécialités. « S’il est vrai que l’évolution des connaissances de plus en plus pointues ainsi que la nécessité de maîtriser des techniques de plus en plus sophistiquées, rend utopique la possibilité qu’un praticien puisse tout maîtriser et être expert de tout, il est tout aussi vrai que le malade est un tout.

En effet, le corps n’est pas la juxtaposition de plusieurs organes », a-t-il souligné. Et pour appuyer ces propos, le Pr Drabo a rappelé cette citation : « Si tout le corps était œil, où serait alors l’ouïe ? Et si tout était ouïe, où serait l’odorat ? ».

À ce jour, les spécialistes du diagnostic sont au nombre de 19 et servent dans les centres de santé des villes de Bobo, Koudougou, Kaya, Tenkodogo et Ouagadougou. Pour renforcer ce nombre, 17 jeunes médecins sont en cours de spécialisation. Tout en remerciant les participants ainsi que ceux qui ont œuvré à la réussite de ce congrès, le président de la SOMI-F (vu le jour en 2015),n’a pas occulté le fait que « l’interniste » est souvent considéré comme le spécialiste des affections laissées pour compte par les spécialistes dits d’organes, ou encore les pathologies où l’on dit ne rien comprendre.
Il est à ce juste titre le dernier recours du patient qui a fait le tour des spécialistes. Raison pour laquelle il serait judicieux, selon lui, de doter tous les centres de santé d’un spécialiste de la médecine interne puisqu’il sera difficile de mettre partout un spécialiste d’organe. Dans cet élan, un DEA en médecine interne a été ouvert.

Une doléance bien comprise par ministre de la Santé. Pour le Pr Nicolas Méda, une bonne santé est à la base du développement de toute nation. C’est conscient de cela que le gouvernement à fait de la santé de la population un levier du développement dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES (axe stratégique 2). Et à cet effet, le président du Faso a demandé que, dans cinq ans, l’on puisse former 600 spécialistes dont ceux de la médecine interne afin d’améliorer la qualité des soins.

Ce congrès est placé sous le co-patronage des ministres de la Santé et de celui en charge de l’Enseignement supérieur, le coparrainage du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et du directeur général de l’OOAS.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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