Mis en œuvre depuis janvier 2011, le Programme de coopération entre le Burkina Faso et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) s’est achevé en décembre 2017. Initialement, il était prévu pour s’achever en 2015. Mais pour un meilleur alignement au Plan national de développement économique et social (PNDES), le programme a été prolongé de deux ans.
Et même si le contexte national et international dans lequel il a été mis en œuvre a été difficile, force est de constater que les résultats engrangés sont satisfaisants, à en croire Dr Olga Sankara, représentante assistante de l’UNFPA.

Quelques résultats du 7e programme de coopération

Ainsi, explique le Dr Sankara, le 7e programme de coopération a bénéficié d’une bonne mobilisation des ressources qui a permis au Burkina Faso de bénéficié d’un montant global de plus de 77, 8 millions de dollars, soit plus de 42 milliards de FCFA, contre une planification initiale de 70 millions de dollars, soit environ 35 milliards de F CFA. Ce budget mobilisé a permis d’atteindre des résultats dans des domaines comme la santé, le développement et l’égalité des sexes.

Au nombre des résultats atteints, la prise en charge de3103 femmes victimes de la fistule obstétricale avec des taux de réussite compris entre 75 et 90% ; la couverture des besoins nationaux en produits contraceptifs à hauteur de 69% permettant ainsi d’éviter 1 137 176 grossesses non-désirées.
126 233 cas de complications obstétricales dont 36% d’hémorragies post-partum ont été pris en charge grâce à ce 7e programme de coopération. Il a aussi permis la formation de 1800 professionnels de la santé en soins obstétricaux et néonataux d’urgence et la dotation des directions régionales de la santé de neuf ambulances et de 18 motos-ambulances.

À cela s’ajoute la contribution à l’amélioration du cadre juridique national et les capacités opérationnelles en faveur de l’égalité des sexes, des droits sexuels et reproductifs et de l’abandon des violences basées sur le genre, mais également la promotion du dividende démographique. « Ce 7e programme a permis véritablement de capter l’attention de l’ensemble des acteurs principaux sur la nécessité d’agir de manière à ce qu’on puisse réduire le poids démographique et tirer profit de la masse actuelle des jeunes dont dispose ce pays », a précisé Dr Olga Sankara.

La revue finale, qui se tient ce vendredi 29 juin 2018, est donc l’occasion pour l’ensemble des parties prenantes, notamment le gouvernement burkinabè, les partenaires, ainsi que l’UNFPA, de faire le bilan de l’état de mise en œuvre du 7e programme, mais aussi de tirer les leçons pour la mise en œuvre du 8e programme.

8e programme déjà amorcé depuis janvier 2018

En ce qui concerne le 8e programme (2018-2020) de coopération qui a déjà débuté en janvier 2018, la priorité, selon Dr Sankara, est la capture du dividende démographique. Il s’agit, selon la représentante assistante, de faire en sorte que toutes les femmes qui voudraient avoir accès à des méthodes contraceptives puissent y avoir accès au moment où elles le veulent et quand elles le veulent et que ces contraceptifs soient de qualité. Il s’agira aussi d’œuvrer à la réduction de la mortalité maternelle et des violences basées sur le genre, mais aussi de renforcer le leadership des jeunes.

Elle a par ailleurs tenu à réaffirmer au gouvernement burkinabè l’accompagnement de l’UNFPA pour l’atteinte des résultats de développement du pays et pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net