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XVe Journée mondiale de la population à Koudougou : Traduire l’égalité en réalité

Publié le jeudi 14 juillet 2005 à 09h43min

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Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-Ouest, a abrité le 11 juillet, la commémoration, au plan national de la XVe Journée mondiale de la population. Sur le plan mondial, le thème retenu est « l’égalité », tandis qu’au Burkina, les autorités en charge des questions de population ont bien voulu l’adapter à une préoccupation majeure de notre pays en la célébrant sous le thème « L’égalité, genre et lutte contre la pauvreté ».

La commémoration de la Journée mondiale de la population à Koudougou s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités acquises à la cause de l’événément. C’est Mme Alizèta Ouédraogo plus connue sous le nom de « Alizète Gando » qui a été choisie comme marraine de la cérémonie. Une cérémonie qui a enregistré au total cinq interventions.

D’abord, le maire de Koudougou M. Marcelin Yaméogo et le gouverneur de la région du Centre-Ouest M. Baworo Seydou Sanou qui ont respectivement salué le choix du gouvernement en décidant de commémorer l’événement dans la ville de Koudougou chef-lieu de la région du Centre-Ouest. Pour M. Baworo Seydou Sanou, le thème retenu au niveau national est une invite à l’ensemble des décideurs à œuvrer pour l’équité, la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes à tous les niveaux et dans tous les domaines.

Quant à la représentante du Fonds des Nations unies pour la population au Burkina, partenaire privilégié du Burkina en matière de population, elle a dit tout son espoir de voir le choix du thème transformer toutes les mentalités afin que désormais femmes et hommes du Burkina puisse avoir une égale participation à la vie familiale, communautaire, économique et politique. Mme Geneviève S.L. AH-Sue a également livré pour l’occasion, le message de la directrice exécutive de l’UNFPA. Message dans lequel, elle réaffirme son attachement à l’égalité et aux droits des hommes et des femmes ainsi que des nations, grandes ou petites.

La marraine de la manifestation, Mme Alizèta Ouédraogo avant de prouver une nouvelle fois sa générosité envers les personnes demunies a, au nom de ses collègues du secteur privé, remercié le gouvernement pour avoir associé ce secteur à la commémoration de l’événement et surtout en choisissant sa personne en tant que première vice-présidente de la Chambre de commerce d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso.

Au regard de la profondeur du thème, Mme Ouédraogo a indiqué que le secteur privé, partenaire de tous les temps du gouvernement, jouera sa partition pour la recherche d’un mieux-être de la population burkinabè. Du reste, le privé l’a toujours fait à travers la construction d’infrastructures sociales, dons de matériels divers...

La marraine a saisi l’opportunité qui lui est offerte pour lancer un appel au secteur privé, toutes activités confondues, à un engagement plus affirmé dans l’appui aux initiatives et aux actions du gouvernement pour un développement solidaire et équitable, à une plus grande participation dans la mise en œuvre des projets et programmes de promotion des femmes.

Aussi, a-t-elle proposé auprès du monde des affaires la mise en place d’un fonds dont une partie serait alimentée par le secteur privé et destinée au soutien à la scolarisation et à la formation technique et professionnelle des enfants des familles démunies.

Parachevant sa pensée, « Alizèta Gando » annoncera en fin de cérémonie qu’elle prendra en charge la scolarité de dix enfants en difficulté qui pour l’occasion ont reçu leur acte de naissance, la scolarité entière du CPI à la terminale. Le ministre de l’Economie et du Développement M. Seydou Bouda dans son discours a indiqué qu’en dépit des nombreux efforts consentis en faveur de l’amélioration du bien-être général et du développement, notre pays connaît toujours une situation de pauvreté préoccupante.

Chiffres à l’appui, le ministre Bouda dira que 46,4 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté évaluée à 82 672 F CFA par an et par personne en 2003, touchant davantage les femmes. Selon M. Seydou Bouda, les femmes ont un accès limité aux soins de santé, aux opportunités d’emploi et de crédit et participent moins à la vie politique nationale et à la prise de décision. Toutes choses qui traduisent et déterminent leur niveau de pauvreté en même temps qu’elles amplifient celui de l’ensemble de la population.

Fort heureusement que le ministre Bouda a réaffirmé l’engagement du gouvernement à ne ménager aucun effort pour la mise en œuvre des mesures nécessaires à l’éradication de la pauvreté dans notre pays.

A noter qu’en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la population, le Conseil national de la population CONAPO a, durant une semaine, mené des activités diverses à Koudougou. Il s’agit entre autres des cinés -débats, des conférences publiques, du théâtre-forum, des jeux radiophoniques, une course pour handicapés, un cross populaire dit cross de l’égalité...

François KABORE
AIB/Koudougou

Sidwaya

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