D’un coût total de 12,685 millions d’euros, soit près de 8,320 milliards de F CFA, le projet ORIO est financé par la présente subvention néerlandaise pour un montant d’environ 4,160 milliards de F CFA et par un appui budgétaire de même montant octroyé par l’Union européenne sur les ressources du 11e Fonds européen de développement. Il vise à réduire la morbidité et la mortalité maternelle et infantile dans cinq districts. Il s’agit, selon le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, des districts sanitaires de Mangodara, Léna, Karangasso-Vigué, Tougouri et Gayéri. S’exprimant au nom des populations bénéficiaires, il a traduit sa reconnaissance et sa gratitude au peuple néerlandais et au gouvernement pour le présent combien salvateur.

Il a associé à ses remerciements l’Union européenne, co-financière du projet, qui sera exécuté par le département de la Santé. Il convient de souligner qu’il comportera deux phases : une phase de mise en œuvre consistant à construire et équiper les cinq hôpitaux de district, d’une durée de trois ans, et une phase d’exploitation et de maintenance, d’une durée de cinq ans.

Le ministre a exhorté l’agent chargé de conduire la réalisation du projet à faire diligence pour qu’en fin 2019, les populations bénéficiaires réceptionnent leurs ouvrages.

En perspective, le pays des Hommes intègres prévoit de construire 26 hôpitaux de district. « Nous venons d’avancer avec le financement de ces cinq hôpitaux de district. Nous espérons que les Pays-Bas vont revenir très rapidement pour nous faire avancer sur cet objectif de 26 hôpitaux de district », a formulé le ministre Méda, rappelant en outre que le programme présidentiel met au cœur de ses préoccupations la santé de la femme, de la mère et de l’enfant.
Pour preuve, la politique de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de 5 ans est en vigueur depuis le 1er juin 2016 sur l’ensemble du territoire.

La concrétisation de cette subvention est le fruit d’un travail de longue haleine. «  On a préparé ça depuis quelques années. Cela a pris beaucoup de temps ; les études préparatoires pour faire un bon projet... Donc, c’est vraiment une priorité des deux gouvernements d’améliorer la santé des populations de ces cinq districts du Burkina Faso », a confié l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Burkina, Jolke Oppewal, pour qui le Burkina Faso est l’un des pays avec qui son pays est en étroite collaboration.
« La coopération au développement est un élément important de notre politique étrangère. Dans ce sens, la région sahélienne est assez importante pour le développement, la stabilité. Il faut stimuler le développement, avoir une perspective pour la population sahélienne. Cela figure parmi les priorités de mon gouvernement », a ajouté, en conclusion, l’ambassadeur.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net