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Production minière de 2016 : L’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) présente son rapport à Bana et Pompoï

Publié le vendredi 22 juin 2018 à 19h54min

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Production minière de 2016 : L’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) présente son rapport à Bana et Pompoï

Dans le cadre de la présentation de son rapport exercice 2016, une mission du Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (SP/ ITIE-BF), organise une série d’ateliers d’information dans diverses localités. Le jeudi 21 juin 2018, la délégation a fait deux escales dans les communes de Bana et de Pompoï, dans la province du Mouhoun.

Les quatrième et cinquième étapes de la dissémination du rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) se sont déroulées dans les communes de Bana et de Pompoï, dans la province du Mouhoun. À Bana, après le mot de bienvenue et le décor planté par le préfet dudit département, Moumouni Konseibo, la mission a procédé à la présentation du rapport, exercice 2016, des activités minières du Burkina Faso.

Le directeur de la production, des statistiques et de la prospective au ministère en charge des Mines, Leban Marc Dabiré, a donné les conditions qu’il faut remplir pour obtenir un titre minier ou une autorisation. De ses explications, l’on retient que lorsqu’il y a plusieurs demandeurs de titre minier ou d’autorisation sur le même terrain qui remplissent les mêmes conditions posées par la loi, on donne le titre minier ou l’autorisation au premier demandeur, selon le principe « premier venu, premier servi ». Toutefois, il a indiqué que l’État peut, à titre exceptionnel, soumettre à concurrence les titres miniers ou les autorisations considérées comme des actifs. « Les titres miniers et les autorisations peuvent être cédés ou transférés dans les conditions prévues par la loi », a-t-il précisé.

L’état des titres miniers et des autorisations en 2016

Le rapport indique qu’en 2016, les titres miniers et les autorisations ont dépassé ceux de 2015. Ainsi, le Burkina a attribué 391 permis de recherche, 19 permis d’exploitation industrielle, 31 permis d’exploitation semi-mécanisée, 68 autorisations d’exploitation artisanale traditionnelle et 60 autorisations d’exploitation de carrières.

La mission, par la voix du chef de service des inspections environnementales du ministère en charge de l’Environnement, Juste Bationo, a détaillé la politique de la réhabilitation et de fermeture des sociétés minières après exploitation. Cet aspect est revenu à plusieurs reprises lors des échanges dans les communes de Bana et de Pompoï.

Photo de famille à Bana

En effet, les populations déplorent l’impact environnemental sur leurs localités lorsqu’une société minière exerce ou finit son exploitation. Selon Juste Bationo, des analyses sont effectuées avant, pendant et après l’exploitation d’une mine dans une localité. « Si les analyses attestent que les riverains ont contracté de maladies dues aux travaux miniers, la société doit les prendre en charge », a-t-il affirmé.

Selon les participants, ces ateliers d’échanges ont apporté des éléments de réponses à leurs questions. « Cette initiative est salutaire du moment où on nous a dit les montants que les mairies reçoivent. Cela va nous permettre d’interpeller les conseillers municipaux afin que l’argent soit utilisé à bon escient », a indiqué Daouda Coulibaly, professeur de français au lycée de Bana.

Quant à Alimata Kaboré, agent de l’agriculture à Pompoï, elle a indiqué qu’elle a beaucoup appris de cette rencontre d’échanges surtout « parlant des destinations des ressources minières » après l’exploitation.

Présentation ITIE-BF

Photo de famille à Pompoï

La délégation du Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (SP/ ITIE-BF) a profité de cette rencontre pour présenter la structure à ceux qui ne la connaissent pas.

Le Burkina Faso, en plus d’être un pays agricole, est devenu, depuis 2007, un pays à forte potentialité minière. À en croire le chef de mission de dissémination de ce rapport, Kimségninga Savadogo, le Burkina a adhéré à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) en 2008. Mais c’est plus tard, le 27 février 2013, que le Burkina Faso a été déclaré « Pays conforme », a rappelé le préfet du département de Pompoï, Adama Zoundi.

L’ITIE est une initiative internationale de bonne gouvernance volontaire. Elle vise à renforcer la bonne gestion dans l’exploitation des ressources extractives par les pays producteurs.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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