Depuis 1998, le Bureau international du Travail (BIT) et la Coopération danoise (DANIDA) se sont efforcés d’organiser le secteur informel au Burkina Faso. Les études menées en collaboration avec les centrales syndicales (CGT-B, CNTB, CSB, FO/UNSL, USTB) ont relevé la nécessité pour les acteurs du secteur d’œuvrer ensemble s’ils veulent être efficaces. Le projet a déjà permis la création d’une mutuelle de prévoyance sociale du secteur informel (MUPRESSI).

Le forum tenu à cet effet a connu la participation de cinq (5) groupements professionnels nationaux (GPN). Les participants ont pris d’importantes décisions à même de "révolutionner", le secteur informel. Il s’agit d’une part de renforcer la coopération entre les syndicats et le secteur informel et d’autre part de "sécuriser" et de "former" ses acteurs afin que ceux-ci soient plus présents dans le monde de l’emploi et de l’entrepreneuriat au Burkina Faso. C’est dans cette optique qu’un Conseil national de l’Economie informelle a été mis sur pied.

Cette structure sera un cadre de concertation permanente entre le syndicat et les acteurs du secteur informel. Elle est composée de 25 membres. Chaque centrale syndicale, chaque groupement professionnel et la mutuelle y apportent chacun deux représentants. Pour son superviseur, Nama Mamadou, le secteur informel ne sera plus perçu comme un "nid de bandits ou de délinquants" mais une force sur laquelle il faut nécessairement compter dans l’économie nationale.

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya