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Contrôle des maladies transmissibles : Le projet « PIIVeC » pour lutter contre les vecteurs

Publié le vendredi 15 juin 2018 à 08h30min

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Contrôle des maladies transmissibles : Le projet « PIIVeC » pour lutter contre les vecteurs

Au cours d’une cérémonie tenue ce jeudi 14 juin 2018, dans la salle de conférence du Programme d’appui au développement sanitaire(PADS), à Ouagadougou, le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, a procédé au lancement officiel des activités du « Programme de partenariat pour accroitre l’impact de la lutte anti vectorielle dans le contrôle des maladies transmissibles ». Autrement dénommé, « Patnership program for Increasing the Impact of Vector Control(PIIVeC) in transmissible diseases control ».

Une augmentation continue de l’incidence du paludisme (nouveaux cas) pendant que le Burkina Faso déploie diverses stratégies, préconisées pour le contrôler et amorcer l’évolution vers son élimination. C’est le constat auquel est arrivé le comité national de pilotage du Programme national de lutte contre le paludisme(PNLP), après l’examen de l’évolution de la situation épidémiologique du paludisme de ces cinq dernières années, à l’occasion de la tenue de sa première session de l’année.

Dr Yacouba Zina, administrateur délégué du Centre national de recherche et de formation sur le paludisme(CNRFP), à l’évocation de ce résultat, au tout début de la cérémonie de lancement des activités du « Programme de partenariat pour accroitre l’impact de la lutte anti vectorielle dans le contrôle des maladies transmissibles » parmi lesquelles le paludisme, juge une situation inattendue et paradoxale.
Pour lui, la recherche est alors à mettre en avant ce, dans le but d’examiner avec une plus grande profondeur ce qui constitue ou pourrait constituer un blocage à l’atteinte de l’élimination du paludisme à l’horizon 2030, au Burkina Faso.

Le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda

Ainsi, la lutte anti vectorielle, qui s’avérerait efficace et adaptée dans la prévention des « nouveaux cas de paludisme » est d’un autre avis du Dr Zina, une attente majeure vis-à-vis des institutions de recherche en attendant un vaccin suffisamment efficace. En effet, « des stratégies de lutte anti vectorielle efficaces et adaptées au contexte local, des capacités techniques suffisantes, et une large adhésion des populations » contribueront, à en croire ce dernier, à avoir l’avantage de s’attaquer à la fois au paludisme, mais également de viser une large gamme de maladies à transmission vectorielle (la dengue, la fièvre jaune et d’autres maladies tropicales négligées).

« Patnership program for Increasing the Impact of Vector Control(PIIVeC) in transmissible diseases control », pour ce qui est de l’anglais, et Programme de partenariat pour accroitre l’impact de la lutte anti vectorielle dans le contrôle des maladies transmissibles (en français), comme l’indique son nom, est un projet de recherche qui ambitionne d’apporter son aide afin de mieux booster la bataille contre les vecteurs responsables de maladies transmissibles.

« Le nouveau projet (…) entend répondre à cette double préoccupation de renforcement des capacités nationales de recherche et d’adaptation des stratégies de lutte anti vectorielle aux caractéristiques locales du pays », a indiqué l’administrateur délégué du Centre national de recherche et de formation sur le paludisme (CNRFP).

Mis en œuvre dans trois pays (le Burkina Faso, le Cameroun et le Malawi), le projet bénéficie de l’accompagnement technique de l’Institut de recherche britannique « Liverpool school of tropical medicine » et du financement du gouvernement britannique. Il vise le renforcement des capacités et la génération des données probantes, l’accroissement de l’interaction des programmes de lutte contre les maladies, le renforcement des capacités de recherche, etc.

Au Burkina Faso, l’Institut de recherche en sciences de la santé(IRSS) de Bobo-Dioulasso et le Centre national de recherche et de formation sur le paludisme(CNRFP) de Ouagadougou, sont les centres désignés pour l’exécution du projet. Ils seront sous l’orientation technique du ministère de la santé par le truchement du PNLP et le programme national des maladies tropicales négligées (PNMTN).

Du discours lu par le représentant du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, le conseiller technique Dieudonné Ilboudo, l’on retient des motifs de satisfaction et l’accompagnement du ministère tout au long de la durée du projet. Motif de satisfaction, « parce que le projet va renforcer la compétence des institutions de recherche par la formation…il va enrôler quatre post doctorants et permettre à quatre jeunes de boucler leur thèse de doctorat sur des thèmes que nous avons nous-mêmes choisis en phase avec nos réalités du moment, la dengue, le paludisme… », a cité le représentant du ministre. Aussi note-on de cette satisfaction, le fait que le projet permettra de compléter l’équipement de certains laboratoires des deux instituts concernés (IRSS et CNRFP) et le transfert de technologies.

Pour le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, ce projet de recherche vise à développer de nouveaux outils dans l’optique de réduire l’apparition de nouveaux cas de paludisme au Burkina Faso et ailleurs en Afrique. Il avoue au regard des objectifs, saluer l’initiative et rassurer de sa disponibilité quant aux sollicitations qui lui seront adressées.

Des dires du Dr N’Falé Sagnon, coordonnateur pays du « PIIVeC », le projet court sur une durée de quatre ans. Les chercheurs dans le cadre dudit projet, bénéficieront d’un financement de trois ans. Pour ce qui est de son coût d’exécution au Burkina Faso, il l’estime à plus de 1 milliard de FCFA.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

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