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Gestion intégrée des ressources en eau : des journalistes formés au concept

Publié le mardi 12 juin 2018 à 18h31min

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Gestion intégrée des ressources en eau : des journalistes formés au concept

Sur initiative du Secrétariat permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE), les journalistes en langues nationales ont bénéficié d’une session d’information et de formation à la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), du 12 au 13 juin 2018 à Bobo-Dioulasso. Le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoum Sory, a procédé au lancement des travaux.

Appelée « l’or bleu », l’eau est une ressource nécessaire à la vie, à l’écosystème et au développement économique et social. Cependant, ces dernières années, les ressources en eau au Burkina baissent de plus en plus à cause du changement climatique et de certaines activités de l’homme (exploitation artisanale de l’or, utilisation abusive de pesticides et herbicides…

Au vu de cette situation alarmante, le Burkina a adopté une nouvelle approche de gestion des ressources en eau dénommée Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

La GIRE est une approche qui privilégie la concertation et la participation de tous les acteurs pour une durabilité des ressources en eau au plan quantitatif et qualitatif. Sa mise en œuvre fut concrétisée par l’adoption du Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) qui a couvert la période 2003-2015.

Cette adoption du PAGIRE a favorisé entre autres la création de cadres de concertations ; d’un Conseil national de l’eau ; d’un Comité technique de l’eau ; de structures de gestion, notamment cinq agences de l’eau chargées de mobiliser et d’encadrer les populations autour des activités de protection des ressources en eau à travers les comités locaux de l’eau. Le PAGIRE a aussi permis la mise en œuvre de la Contribution financière en matière d’eau (CFE) et de la police de l’eau.

Face à ces acquis, le gouvernement a adopté, en juin 2016 un nouveau programme : le Programme national pour la Gestion intégrée des ressources en eau (PN/GIRE 2016-2030) qui a pour objectif de contribuer durablement à la satisfaction des besoins en eau douce des usagers et des écosystèmes aquatiques. Le PN/GIRE comprend trois phases sur cinq ans chacune, et la première en cours depuis janvier 2017 couvre la période 2016-2020.

Cependant, la réussite de ce nouveau programme nécessite l’engagement et la contribution de toutes les parties prenantes. C’est dans ce sens que les journalistes en langues nationales ont été ciblés pour cet atelier sur la GIRE. Ces journalistes, à l’issue de l’atelier, serviront de relais de sensibilisation des populations afin d’atteindre une prise de conscience de la vulnérabilité des ressources en eau et parvenir à un comportement global en faveur d’une gestion rationnelle et durable de ces ressources.
À cet effet, Ils seront imprégnés du sujet durant deux jours (du 12 au 13 juin 2018) à travers les thèmes comme la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau, l’état des lieux des ressources en eau du Burkina, la police de l’eau…

Selon le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoum Sory, ce choix porté sur les journalistes pour contribuer à la sensibilisation sur la GIRE n’est pas anodin, car ils bénéficient d’une grande audience et sont très suivis par les populations.

Pour Moustapha Congo, secrétaire général de la GIRE, il s’agit surtout d’informer et de permettre aux journalistes de poser des questions, notamment sur le contenu de la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau qui a été adoptée depuis 2001. En effet, il souligne qu’un volet important de cette loi recommande de faire en sorte que la population connaisse, s’approprie et se mette en adéquation avec les textes.
« L’objectif, c’est donc faire en sorte que les journalistes, qui sont beaucoup écoutés par les populations, soient une partie intégrante de la promotion de la GIRE au Faso car elle a longtemps été vue comme une affaire de techniciens. Ce n’est pas une affaire de techniciens mais de communication, d’où cette initiative d’intégrer les hommes de médias.

Généralement, les textes sont mal interprétés et nous sommes sûrs qu’en passant par les hommes de médias, en leur donnant l’information juste, cela permettra à la population de se rendre compte que ces textes sont à leur bénéfices et non en leur défaveur », a ajouté Moustapha Congo.

Le Burkina bénéficie également de l’accompagnement technique et financier des coopérations danoises et suédoises pour la promotion de la GIRE.

Haoua Touré
Lefaso.net

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