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Élevage au Sahel : Les acteurs veulent accroître la responsabilité sociale des industries extractives

Publié le vendredi 8 juin 2018 à 19h35min

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Élevage au Sahel : Les acteurs veulent accroître la responsabilité sociale des industries extractives

Du 7 et 8 juin s’est tenue à Ouagadougou, la première table ronde multi-acteurs sur la responsabilité sociale des industries extractives envers les éleveurs du Sahel. Les objectifs de cette réunion, selon le réseau Billital Maroobé, sont entre autres de mettre en place un mécanisme d’information et la sensibilisation des acteurs pour l’appropriation des textes juridiques. Au Terme de ces deux jours de communication, plusieurs recommandations ont été faites. Il s’agit entre autres de la conception et de la mise en place en application des procédures inclusives lors des audiences publiques et des consultations publiques, et l’adoption des décrets d’application manquants de l’ordonnance sur le pastoralisme au Niger.

À l’initiative conjointe de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, du gouvernement Burkina Faso et du réseau Billital Maroobé, s’est tenue à Ouagadougou, les 7 et 8 juin, la réunion des experts de la table ronde multi-acteurs sur la responsabilité sociale des industries extractives envers les éleveurs du Sahel. L’organisation de la table ronde, selon le chargé de communication du réseau des éleveurs et pasteurs d’Afrique, Boubacar Soumaré, serait partie d’un constat en ce qui concerne la non-prise en compte des éleveurs dans la responsabilité sociale des industries extractives et la non-indemnisation des éleveurs en cas d’impact négatif. À cela s’ajoute la mise à l’écart des organisations d’éleveurs avant l’implantation des industries extractives. En outre, cette rencontre vise à défendre les intérêts de tous les acteurs du monde éleveur.

Au terme de ces deux jours de communication, le panel a proposé plusieurs recommandations dans plusieurs plans.

Sur le cadre juridique et politique existant

Ensemble des participants à la table ronde

À l’endroit des États, le panel a proposé la veille à la prise en compte de manière claire des aspects élevage et pastoralisme dans les codes miniers et pétroliers ; l’harmonisation des textes en relation avec les directives de la CEDEAO et l’Union africaine ; l’adoption des décrets d’application manquants de l’ordonnance sur le pastoralisme au Niger et la mise en place de mesures afin de contraindre les industries à ne pas laisser des déchets industriels à l’air libre.

À l’endroit des industriels extractives, les communicateurs ont proposé d’éviter l’implantation des bases-vie dans les espaces pastoraux lorsqu’elles sont susceptibles d’entraver la mobilité des éleveurs ; de mettre en place des mécanismes de réclamation et de recueil des plaintes adaptées aux problèmes spécifiques des éleveurs sédentaires et transhumants et des autres usagers mobiles des territoires.

Sur les espaces de dialogue et de partage de l’information

Vue d’ensemble des partcipants

Au niveau des villages impactés, les participants ont émis des recommandations parmi lesquelles l’implication des usagers mobiles des territoires dans les mécanismes existants lors du diagnostic et lors de la définition des mesures de prévention.

Au niveau des cadres de concertation des mines, le panel a proposé d’assurer la représentation des éleveurs par le renforcement de l’information et de la sensibilisation et en s’appuyant sur l’accompagnement des organisations de la société civile.

Au niveau des communes, les participants ont proposé l’opérationnalisation et le renforcement des commissions foncières et des commissions foncières villageoises dans les communautés impactées.

La rencontre a regroupé six groupes d’acteurs à savoir les institutions d’intégration et d’appui technique, les institutions publiques et les administrations territoriales du Burkina Faso et du Niger, les Chambres des mines du Burkina Faso et des industries extractives, les réseaux régionaux de producteurs impliqués dans le soutien au développement de l’élevage, des projets et programmes de développement et des personnes ressources.

Milaine Tiendrebeogo
LeFaso.net

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