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Région de l’Est : Focus sur la commune urbaine de Fada N’Gourma (acte 1)

Publié le jeudi 7 juin 2018 à 14h00min

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Région de l’Est : Focus sur la commune urbaine de Fada N’Gourma (acte 1)

La commune urbaine de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est dans la province du Gourma, est située à 220km de la capitale Ouagadougou, sur la Route nationale numéro quatre (RN4), l’axe Ouaga-Niamey (capitale du Niger). Selon les coordonnées géographiques, la ville de Fada N’Gourma se situe entre 0.7 de longitude Ouest et 1.25 de longitude Est, 13 .7 et 11.55 de latitude Nord. Elle couvre une superficie d’environ 3 400,2 km2.

La commune de Fada N’Gourma est limitée au Nord par la commune de Yamba, au Sud par celle de Pama et la province du Koulpélogo, à l’Est par la commune de Matiacoali et à l’Ouest par les communes de Diapangou et Diabo. Sur le plan administratif, la ville de Fada N’Gourma a connu plusieurs évolutions. Elle a d’abord été érigée en chef-lieu de subdivision centrale, puis en chef-lieu de cercle. Le centre urbain de cette localité du pays des Hommes intègres a été érigé en commune de plein exercice en janvier 1970.

Elle compte une population de 123 594 habitants dont 62 193 hommes et 62 384 femmes dans 21 022 ménages. La taille moyenne d’un ménage est estimée à 5,9 personnes contre 5,6 sur le niveau national, selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2006. Mais suivant les projections de 2020, cette population sera de 208 710 habitants, avec environ 50,08% de femmes et 49,02% d’hommes.

C’est avec le découpage du territoire national en 30 provinces, intervenu en 1984, que la province du Gourma a été créée avec Fada N’Gourma comme chef-lieu. Et c’est dans le même cadre que le département de Fada est né.

À partir de la mise en œuvre de la décentralisation en 1995, la ville de Fada fut érigée en commune urbaine. Avec l’adoption du Code général des collectivités territoriales (CGCT) en décembre 2004, le département de Fada N’Gourma a été également érigé en commune urbaine. Elle compte onze secteurs et 34 villages administratifs, auxquels sont rattachés plus d’une trentaine de hameaux de culture.

Sur le plan du relief, elle est, dans son ensemble, relativement plate. On peut noter cependant quelques collines notamment aux alentours de Nalambou au Nord et dans la zone de Namoungou. Concernant le climat et la pluviométrie, elle est située dans la zone climatique soudano-sahélienne caractérisée par l’alternance d’une saison sèche qui va des mois d’octobre à avril (7 mois), et une saison pluvieuse qui s’étend, généralement, des mois de mai à septembre (5 mois).
Il est ressorti que cette pluviométrie varie en général entre 750mm et 900mm/an. Et la moyenne pluviométrique des dix dernières années est de 867mm d’eau par an.

Pour ce qui est des sols de la commune, ils sont fertiles dans l’ensemble, propices à l’activité agricole et se répartissent en trois types, notamment des sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés à cuirasse, plus ou moins profonds ; des sols ferrugineux tropicaux lessivés à gravillons à taches ou à concrétions, qui sont impropres à l’agriculture ; et des sols hydromorphes à pseudo-Gley, des sols peu évolués d’apport alluvial à pseudo-Gley.

En termes d’occupation des terres, l’espace dans la commune de Fada est organisé en fonction des différentes activités de production. Et l’organisation actuelle de cet espace est construite autour des activités agro-sylvo-pastorales, des zones d’habitations et des espaces de conservation.

Cependant, on note l’absence d’une organisation concertée des différents acteurs d’activités de production, qui laisse présager qu’il n’y a pas de zones à vocation, selon les types d’activités dans la commune. La pression foncière est une réalité que vivent les producteurs. L’occupation des sols a été faite de manière évolutive dans le temps et dans l’espace.
En effet, en 1992, l’occupation du sol dans la commune était dominée par des espaces végétatifs et forestiers à (68%) et les cultures pluviales (29%). À partir des années 2002, le constat d’une évolution des espaces agricoles a été de 33% et une diminution des surfaces végétatives de 66%.

Sur la situation des ressources forestières, la commune est caractérisée dans son ensemble par des formations agricoles. La végétation est essentiellement constituée d’une savane-parc avec une forte concentration d’espèces utiles telles que le karité (vitellaria paradoxa). La savane arbustive est dominée par les combrétacées et se localise sur les cuirasses situées dans les zones de plateaux. En plus de ces combrétacées dominantes, on y rencontre également plusieurs espèces.

Soumaila Sana
Lefaso.net
(Source : Rapport diagnostic du PCD 2017)

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